Ses armes sur terre battue

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 03 mai 2011
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• Langue: Français

Extrait

Ses armes sur terre battue

Un physique au-dessus de la moyenne

Sur une surface aussi exigeante que la terre battue, Nadal y brille depuis des années sans rompre alors que ses adversaires sont en surchauffe. Preuve en est que dans ce secteur-là comme dans d'autres, le Majorquin ne trouve guère d'opposition : "La terre battue est une surface sur laquelle Nadal se met le moins en danger, constate le Français Stéphane Robert. Il gère son calendrier pour se retrouver au top de sa forme avant Roland-Garros. Son tennis réclame beaucoup d'efforts, mais en même temps, il travaille pour s'économiser de plus en plus. Je l'avais rencontré quand il avait 16 ans et je le trouvais déjà impressionnant. Quand je vois comment d'excellents joueurs comme De Bakker, que j'ai déjà rencontré, se battent face à lui pour remporter un jeu, cela fait peur. Sa charge de travail est presque anormale. Un mythe autour de lui s'est créé. Un jour, si on veut voir un joueur français remporter Roland-Garros, il faudra qu'il ait lui aussi un physique hors du commun". Jean-Paul Loth enchaîne : "Si on avait prédit une telle réussite sur terre battue il y a dix ans, on serait passé pour un fou. Nadal peut remporter encore deux ou trois Roland-Garros. Son physique exceptionnel, sa technique sans reproche, et ses rares imperfections qui ont été gommées, font que vous devenez logiquement le meilleur joueur".

Un coup droit meurtrier

C'est le coup le plus fort du Majorquin. Il imprime énormément d'effet dans la balle. Ce coup droit lasso long de ligne lui permet de faire revenir la balle dans les limites du court, justement grâce à l'effet donné. Alors que d'autres joueurs auraient abdiqué sur certaines balles car se trouvant trop loin d'elles, Nadal, lui, est capable de les transformer en coups gagnants de par une qualité de bras exceptionnelle. Bref, son coup droit fait pleinement partie de sa stratégie d'attaque lui permettant notamment de relever des balles excessivement slicées : "Sa prise de coup droit lui autorise une très grande amplitude d'épaules, analyse Stéphane Robert. Il frappe la balle avec une violence extrême et met beaucoup de lift. En coup droit, Nadal fait ce qu'il veut".

Un revers imprenable

Ce fut pendant longtemps sa grande faiblesse. C'est aujourd'hui un atout. Son revers à deux mains lui permet de trouver des angles imparables tout en ayant une longueur de balle exceptionnelle ce qui permet à l'Espagnol soit de repousser son adversaire très loin derrière sa ligne de fond de court, soit de le faire courir vers le filet, en quête d'une balle croisée courte. Et dès qu'il s'agit de tirer un coup le long de ligne, son revers n'atterrit que très rarement dans les mailles du filet : "Nadal fait des coups fabuleux en revers, note Stéphane Robert. Il a peut-être moins de force dessus qu'en coup droit, mais il a beaucoup progressé". Pour Patrice Dominguez, "Nadal sait aussi désormais mieux jouer en revers croisé..."

Un service en nets progrès

C'est sans aucun doute sur sa mise en jeu que l'Espagnol a le plus progressé ces dernières années. En 2003, il ne servait qu'à 158 km/h de moyenne. Lors du dernier US Open, il a servi à 190 km/h de moyenne et a même connu une pointe à 217 km/h contre Feliciano Lopez. Nadal abuse aussi de son service slicé de gaucher pour sortir son adversaire du court. Là encore, il imprime tellement d'effet dans la balle au service qu'il est déjà compliqué pour le receveur de la remettre en jeu, dans les meilleures conditions : "Ces derniers mois, Nadal avait expliqué qu'il avait beaucoup travaillé au service avant l'US Open en frappant la balle sans se préoccuper d'où elle partait, explique Stéphane Robert. Cela lui a permis de gagner en vitesse au service".

Une volée en se "promenant"

Lorsqu'il évolue en double avec son compatriote Robredo, Nadal prouve que c'est un très bon joueur de volée. Pour autant, il met tellement de pression sur ses adversaires du fond du court sur terre battue notamment que ses venues au filet sont sporadiques. Il n'a alors plus qu'à poser la balle de l'autre côté du filet : "Nadal volleye bien, confirme Stéphane Robert. Mais il n'a pas beaucoup besoin de le faire. Il le fait le plus souvent dans des conditions assez simples en reprenant une balle montante. Sur terre battue, il monte assez rarement alors que sur dur il ne s'interdit pas de faire un service volée. Il est également doté d'un coup d'oeil exceptionnel. Contre lui, l'amortie peut être une solution, mais on l'exécute que quand on est en contrôle de la balle. Face à Nadal, ce n'est pas souvent..."

"Il peut encore remporter deux ou trois Roland-Garros"