Axis
126 pages
Français

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Axis , livre ebook

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Description

Noeud d'os des souffles, Axis, vertèbre seconde, sacre le langage en l'homme. La "cruelle aux yeux clairs", la parole, y danse avec les gemmes, jouant folie et mort, chutes et envols; Phénix et cendres. Le poète n'a de cesse d'explorer les liens de la langue et du corps dans ce théâtre de la parole que son oeuvre construit. Le verbe s'affirme réalité de vivre au présent de la conscience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 263
EAN13 9782296687837
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AXIS
Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995
à 2005. La collection est actuellement dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan

La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.

Déjà parus

503 – Jean Herold PAUL, Je tresse mes mots, 2010.
502-Béatrice GOLKAR, Le point trigonométrique des mouvances, 2009.
501 – Noël Kodia-Ramata, Fragment d’une douleur au cœur de Brazzaville, 2009.
500 – William SOUNY, Comores en flammes, 2009.
499 – Carlos ALVARADO-LARROUCAU, Je suis aussi…, 2009.
498 – Jean-Luc POULIQUEN, Mémoire sans tain, 2009.
497 – Patrick WILLIAMSON, Trois rivières/ Three rivers, bilingue, 2009.
496 – Jean-Christophe RIBEYRE, Matin de neige et de sauge, 2009.
495 – Raphaël HEYER, A cheval sur le trépas, 2009.
494 – Antonio CARJAVAL, Et de paroles nanti, 2009.
493 – Jean-François COCTEAU, Emois, 2009.
492 – Pierre GOLDIN, Territoires du vent, 2009.
491 – Gian Carlo PIZZI, Un adieu dans les choses. Un addio nelle cose, édition bilingue, traduction de l’italien de G. Valetti, 2009.
490 – Gérard Emmanuel DA SILVA, Le dernier jour, 2009.
489 – Mohamed RAFRAFI, L’écume des vers, 2009.
488 – Michel JAMET, Les bras chargés de livres. Her arms full ofbooks. Edition bilingue, traduction anglaise de Alan Barrett, 2009.
487 – Mathieu HILFIGER, D’une Craie qui s’efface, 2009.
Paul Henri Lersen


AXIS


Encres de Paul Henri Lersen


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, me de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.libr airieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN: 978-2-296-10406-8
EAN: 9782296104068

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
A toi, Axis, vertèbre seconde en l’homme,
soutenant Atlas et la tête, où nous sommes,
gond sacré de parole au chemin de sa nuit.
L'axe du monde
Axis
Axis mundi

L’axe tourne avec les mondes
les mots tournent sur la langue
comme des cailloux blessés
ils vont et viennent sans repères.

Le mât tourne dans la sphère où l’on a cru rêver.

Axis
Axis mundi

De la nuit l’étoffe est silence
les vertèbres font l’infini
nous offrons notre vigilance
au char céleste qui nous fuit.

Tournent les roues pleines d’ombre
chantent les galets du cœur.

Axis
Axis mundi

Le sacrifice est dans l’immense
l’aruspice chante au futur
la forge inonde la nuit.

Suivent les mots de cette absence
où nous inscrivons notre cri.

Axis
Axis mundi

Nos mains tâtonnent vers l’enfance
le cercle cherche sa tangente
et l’anneau d’or ouvre nos yeux.

Ce que le temps nous a promis
nous n’en rêvons que la semblance.

Axis
Axis mundi

Où nous ne sommes pas nous sommes
au centre la gorge d’être
au pourtour la salive amère.

La bouche affole le présent de l’homme.
L’immobile clairvoyant
Comme jadis le prêtre lisant les formes,
le poète explore le réel.

Le boiteux de toutes langues,
le voyant du non-retour,
puise l’or aux abîmes.

Lutteur masqué parmi les ombres,
il affronte le jour aveugle
et la mort.
A celle qui n’a pas de nom
Ton visage dans l’espace, plat et pâle,
a perdu son sang. Visage de poupée,
fait de bois et d’ombre luisante,
aux traits soulignés de noir.

De ton attrait j’ai fixé la page
sur le mur froid où va ma vie.
Comme une fresque de théâtre,
ton corps promène ses miroirs
aux feux des rampes.

Quand je m’en vais vers toi,
la blancheur dans tes yeux m’abrite
des splendeurs que le monde m’envoie,
car ton œil me regarde.
Corps inscrit
Là où nous sommes est le gond,
la ferrure de la tête, mât de parole,
joint du corps, appui du ciel.

Le souffle du dedans tourne la vision,
baratte le vent.

Là où nous sommes
est parure de sang.

Nous sommes le chaînon ailé
de matière vive et de nuit,
l’envol de l’arbre.
Démiurge
A force d’être à son âge de parole,
il ne peut que rajeunir,
puisqu’il va toujours plus avant
vers la source.

Le verbe suit sa lumière,
son nom perdu verse les ombres.
Argile
Au sein de cette nuit que travaillent les mots,
le tour de soi n’a qu’une chambre à peine
où la main sculpte encore une pierre au poème.
L’argile mue où l’ombre se promène,
tirant la nasse des instants perdus.

Perpétuel
Sans cesse approfondir, modeler l’informe.
Sans cesse accueillir le fragile équilibre
qui fait de la lumière un socle.
Sans cesse offrir au vide un corps.
Émergence
Saisons de la chair voici votre fortune :
à toute forme de revenir à elle-même,
d’occuper l’espace, de s’épanouir par surcroît
et, végétale et sûre, de parvenir à l’évidence.
Réplique
La colonne de chair est
le même
que le serpent parleur
le même
que la phrase des mots
le même
que la nuit du jour.

Le bâton des mains est
le même

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