Dans la cabane du philosophe
91 pages
Français

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Dans la cabane du philosophe , livre ebook

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Description

Les poèmes mystérieux, célestes et cosmogoniques d'Emmanuel Berland naissent dans l'émerveillement des philosophies et des religions tutélaires.
Matériellement moderne, prémonitoire de son instant unique qu'il réalise en l'énonçant, chacun d'eux exerce la conscience aigüe de son propre encours littéraire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 210
EAN13 9782296685208
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dans la cabane du philosophe
E mmanuel B ERLAND


Dans la cabane du philosophe
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www. librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10106-7
EAN : 9782296101067

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
DU MÊME AUTEUR :

Luma Roklaïladora, notes du terrain magique (Polder, 1984)
Concert en d’autres mondes (Polder, 1988)
Mille Passages (Centre Froissart, prix Pierre Basuyau 1988)
Exil Céleste (Cahiers de Poésie Verte, 1990)
Combattant dans la flore (Le Pré de l’age, 1993)
Sous l’étoile des mouettes (Écho Optique, 1994)
Filets lancés à l’aube (Alma Galati, Roumanie, 1995)
L’éternité plus une voix (Hélices, 1996)
Cantique des couleurs (Editinter, 2000)
Clones de la muse (Le Pré Carré, 2000)
Orphée au Paradis (Poésie en Voyage, 2000)
Entrée de Secours du paradis terrestre (Interventions à haute voix, 2001)
De l’hiver à l’aube (Prix Editinter 2003)
Nu et son fantôme (Hélices, 2006)
Messianiques (Joseph Ouaknine, 2009)
Ecorce visionnaire (Donner à voir, 2009)
Les hommes dans leur sommeil travaillent
fraternellement au devenir du monde.
Héraclite d’Ephèse
Biomasse
Le paradis tombe dans un trou noir
mais qu’importe
l’attraction des oiseaux sur la
conscience ?

Chaque livre unique cherche à
étendre son intérieur vers
les consciences

Toutes sont les aspects de son déguisement
Multicolore

à l’envers de la belle ouverture étoilée
Le temps met tout en lumière.
Thalès
Hélios
Vingt génocides plus loin, plusieurs bouffées de
bonheur comme les
chauds nuages d’été cachent les étoiles joueuses ;

ceux qui se disent élus

souffrent en boucles et plient et replient la
nappe avec les miettes dedans
Cet émoi de promener un style, une poésie
chimique, le muscle du langage est
contractile aussi
Nourri de citron et de blé
il les fait guetter un souhait disponible
qu’ils pourront investir d’horizon ininterrompu
L’homme est un aveugle qui va dans le
droit chemin.
Platon
Amulettes de l’ego
Merci ô fleuve sacré
je me baigne comme un homme, carcasse en zone
d’ombre
entre exploration et rupture

Laisse-moi muet vingt ans sur la
barque en péril, en état d’apesanteur,
inséparable de la Belle Inutile, sans gouvernail dans le
partage de l’ego

mon âme modelée de vagues
si chantante à pétrir
sous la main céleste
dont j’ignore régulièrement la chance
Exercez-vous pour l’amour du ciel, à
exécuter de petites choses.
Epictète
Choses tues
Minuit saignant
ne sachant à qui confier mes pas
je déchirai des
branchages trop hauts pour l’infini

J’étais seul à tailler les pierres
immobile comme un enfant polaire
au milieu d’hostilités miraculeuses

Silence mural des bêtes, refus à jamais
du langage et du style.
Le bonheur est bien un présent divin.
Aristote
Guerriers
Les guerriers sont toujours les guerriers
ils ne peuvent marcher sans avoir l’ombre
à leurs côtés

L’instant se sacrifie
quand ils prennent forme humaine au
crépuscule des vitraux

S’il fait déluge
si le sang vient à manquer
ils n’oublient pas de suivre un ruisseau
qu’ils ont en eux, jusqu’aux lèvres noires

Et même s’ils rampent, dans un monde détruit
ils grandissent,
parallèles aux chemins de musique
que le vent porte au-dessus des arbres,
comme autant d’auréoles
L’expérience est une lampe portée dans le
dos qui n’éclaire que le chemin parcouru.
Confucius
Choses tues (2)
Chaque mot pèse des tonnes
un seul suffit au jardin tombé en mines pour
qu’il renaisse

*

La montagne germe
lorsque sa tranquillité s’estompe

*

Ce qui n’est pas en mouvement
ce qui n’est pas à la recherche
comme toujours, depuis toujours

détourne-t-en
Prendre conscience, c’est transformer le
voile qui recouvre la lumière en miroir.
Lao-Tseu
Biomasse (2)
Nos têtes couronnées travaillent à faire cercle autour de
la mort

De loin en loin, nous obtenons la poésie
supplémentaire
demeurée inconnue, impossible jusque-là

Le réel fait collusion de nos voix réussies.
Soyez à vous-même votre propre flambeau.
Bouddha
Charpentier d’Hélios
J’ai construit une tour de forme pyramidale
pour avoir connaissance du sud, puis j’ai supprimé
l’escalier de bois ; branches secrètes
et autres outils

passés par-dessus bord

il y a la poésie de tous côtés

Même trop haut placé, l’acte libre est le seul matériau
disponible
De n’importe où on peut s’élancer vers le ciel.
Sénèque
Danse dépoussiérante
La prière est bonne pour
ton métabolisme

dans la pénombre
un réconfort

Les flammes te quittent ton
esprit voyage et s’élance
d’Olympus Mons

au-dessus des enfances
le bruit des arbres s’endort
la vie n’est jamais finie

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