De l autre côté du rêve
100 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

De l'autre côté du rêve , livre ebook

-

100 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Dans De l'autre côté du rêve, la poésie se définit comme arme et conscience, car la poésie en elle-même offre une justification de l'expérience, de la vie. Par le contact constant avec la nature, ses vers sont peuplés de perles, lunes, roses, feuilles et épis, dans une philosophie optimiste de l'existence, s'éloignant du contexte littéraire colombien des dernières années où, dans un langage plus familier, celui de la rue, la ville s'impose.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 62
EAN13 9782296810044
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DE L’AUTRE CÔTÉ DU RÊVE
AL OTRO LADO DEL SUEÑO
 
Du même auteur :
 
 
La femme écrivain dans la société latino-américaine (essai) Éditions l’Harmattan, Paris, 1994.
 
La escritora en la sociedad latinoamericana , Editorial de la Universidad del Valle, Cali, 1997.
 
Plume de colibri (poésie bilingue), Éditions l’Harmattan, Paris, 1997.
 
Mémoire de l’oubli (poésie bilingue), Éditions l’Harmattan, Paris, 2001.
 
Diamant de la nuit (poésie bilingue, illustré par le peintre colombien Francisco Rocca), Éditions Caractères, Paris, 2003.
 
Pies de sombra (recueil de poésie et œuvre poétique), Gobernación de Boyacá, Tunja, 2007.
 
 
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
 
ISBN : 978-2-296-55072-8
EAN : 9782296550728
 
Luisa BALLESTEROS ROSAS
 
 
DE L’AUTRE CÔTÉ DU RÊVE
 
AL OTRO LADO DEL SUEÑO
 
 
Bilingue français-espagnol
 
 
Préface de Michèle Ramond
 
 
 
Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005.
La collection est actuellement dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan
 
La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.
 
Déjà parus
 
537 – Hélène ISNARD, Figures de guerre , 2011.
536 – Hayat AIT-BOUJOUNOUI, Dans la chair , 2011.
535 – Yvette BALANA, Quand la veuve danse sur la tombe de la patrie , 2011.
534 – Jean-Luc POULIQUEN, La terre du premier regard, 2011.
533 – Fernando CABRITA, Douze poèmes de Saudade , 2011.
532 – Jo AITNANU, Les yeux sauvages , 2011.
531 – Rodhlann JORNOD, Matière et contingence , 2011.
530 – Serge VENTURINI, Avant tout et en dépit de tout , 2010.
529 – Abdoulaye MAMANI, Œuvres poétiques , 2010.
528 – Olexiï DOVGYÏ, Le Calice de roses , éd. bilingue, 2010.
527 – Michel POMMIER LE PARC, Socle tremblé , 2010.
526 – Widad AMRA, Le Souffle du pays , 2010.
525 – Aleksandar PETROV, Le Cinquième Point cardinal , 2010.
524 – Hassan WAHBI, La Part de lumière , 2010.
523 – Tizou PEREZ, Accord perdu , 2010.
522 – Lionel MAR, Concordance des corps et des lettres , 2010.
521 – Catherine BREMEAU, Anna Barkova. La voix surgie des glaces , 2010.
520 – Marie-Louise DIOUF-SALL, L'Autre Genre , 2010.
519 – Suzanne MERIAUX, Secrète beauté du monde , 2010.
 
Remerciements :
Je tiens à remercier mes amis et en particulier Christian Immarigeon, Michèle Ramond et Michèle Narváez pour le soutien et l’aide précieuse qu’ils ont eu la gentillesse de m’accorder pour mener à bien l’écriture du texte en français.
PRÉFACE
 
La vie est un tissu de reflets qui s’illuminent et qui s’éteignent
 
Qu’y a-t-il de l’autre côté du rêve ? d’un côté, nous le savons bien, il y a la réalité, mais de l’autre côté ? peut-il se faire qu’il existe autre chose encore que le pays des rêves nous cacherait et que pourrait percevoir, sinon le poète, la poésie ? Pour pénétrer dans cette hypothétique contrée d’un au-delà du rêve, il nous faudra nous déplacer d’une certaine façon, qui n’est pas de mortel ni de mortelle, avec des pieds d’ombre nous dit ce recueil, des pieds légers, presque invisibles, pas avec nos pieds de tous les jours.
 
La poésie de Luisa Ballesteros Rosas nous initie à un travail de lecture aussi léger que possible, qui sache fuir les concepts et les tentations savantes. Nous devons, invités par elle, revêtir nos pieds d’ombre, seuls capables de nous faire passer de l’autre côté du monde où nous vivons, ce monde que nous traversons la plupart du temps en passants ordinaires, et de nous faire passer aussi de l’autre côté de notre âme dont nous ne connaissons, comme limite suprême, que les rêves. Pour Luisa, la réalité du monde qui nous entoure a ses cryptes et nos songes et nos désirs ouvrent sur des parages inconnus des rêveurs que nous sommes, même si nous nous croyons instruits à l’interprétation. C’est cet autre côté de la réalité et cet ailleurs du rêve que nous découvrons peu à peu dans ce recueil, un monde ignoré que seule la poésie restitue ou que peut-être elle crée, comment savoir ? Laissons-nous enchanter par ce tissu de reflets dont on ne saura jamais s’il appartient aux poèmes seuls ou s’il répercute vers nous un ailleurs que les poèmes auraient eu le don et la grâce d’apercevoir.
Les poèmes, en douceur et sans excès de style, font que ces reflets entrevus, ces suppléments de réalité ou d’âme, s’imposent au regard et à tous nos sens ; c’est là l’unique preuve de leur existence. Il n’est nul besoin en définitive de supposer à ces reflets qui s’allument et qui s’éteignent dans l’intimité de la personne une source véritablement identifiable. Les poèmes de Luisa sont des fragments accumulés de sensations ; ces fragments passagers font réalité à eux seuls et peu importe qu’il y ait ou non une origine réelle à leurs fugaces scintillements.
 
Une transparence se tisse sur les éléments d’une réalité nouvelle, diluée à la façon de reflets dans l’eau dont on ne verrait plus l’origine ; et notre destin humain (Vie, Mort, Désir) lui aussi perd ses contours assurés, concrets, menaçants. Nos corps, nos douleurs, nos ferveurs sont, de même que les objets du monde qui nous entoure, absorbés dans la grande transparence du miroir d’eau des poèmes, nous y oublions notre finitude. Dans ces formes fugaces que l’eau miroitante des poèmes transporte mais qu’elle ne peut fixer, une seule chose demeure, c’est la main de l’artiste survivante dans les impressions qu’elle nous transmet. L’eau des poèmes célèbre, puisqu’elle confond leurs instables reflets, les noces du corps, du moi, de la nature et de la ville dans son monde transparent. Nous sommes emportés sur l’autre rive du rêve et de la réalité.
 
Mais les poèmes célèbrent aussi la parole qui accomplit cette transsubstantiation de la réalité et de la conscience. La conscience se défait en une multitude de tropismes et la réalité en une suite ininterrompue d’images, si bien que le moi qui s’égrène en sensations fugitives, et la réalité qui se perd en reflets instables, l’une et l’autre se confondent, c’est là le petit miracle de cette poésie qui efface la frontière entre le sujet et le monde.
 
L’hiver laisse des traces de larmes et de poussière, le soleil chaque matin vient se suicider dans le miroir et se réincarne en ombre, les roses vivent une passion inextinguible, l’aube offre sa page blanche au désir d’écrire, l’horizon a le visage fatigué, la hautaine Rome a de longues jambes et des bras, ses ruines ont une douceur de Madone, le trouble de l’esprit se confond avec la vague, avec la plage et le rouge tapis des feuilles d’automne, la petite fille porte une robe dont le col est un nuage, nous-mêmes sommes les images des successifs visages de notre passé, nous sommes des feuilles mortes qui jouent avec le vent, la religieuse andine se confond avec la terre quechua, avec son or, ses fleurs pourpres embellissent le jour, le printemps cligne des yeux, les montagnes pleurent des larmes de neige, l’ombre des villes se love pour s’endormir dans le giron de la nuit, la poète et le jour mettent tous deux en même temps leur vêtement de deuil quand ils pressentent la possible fin de ce monde unifié. L’angoisse est attachée aux racines du vivan

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents