La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 mars 2010 |
Nombre de lectures | 245 |
EAN13 | 9782296694521 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Entre pénombre et clarté
Marc Lauserie
Entre pénombre et clarté
Poèmes
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-11203-2
EAN : 9782296112032
Je remercie vivement Salah Al Hamdani qui a libéré ma parole. Remerciements aussi à Isabelle Lagny pour la relecture et la mise en forme finale de ce recueil.
Samoëns
Le grand tilleul dont les feuilles frissonnent
Légèrement aux vents maudits
Ce dernier des géants du passé
Ne tressaille pas.
Il a connu tellement de guerres
D’amourettes
Où les couples s’enlaçaient tard dans la nuit
Faisant ainsi honneur à la mariée.
J’irai à la tiédeur de l’été
Chercher son ombre
Et me délecter de son élixir.
La vie, le temps, les heures, les secondes
Filent
Alors viens t’asseoir à mes côtés
Au pied de cet ancêtre.
Été glacial
L’âme du cœur ne tient plus.
Ne sachant comment faire
Pour la préserver de mon été glacial
Tu t’en vas doucement
Tout doucement
Et implacablement
Vers le soleil.
Rêve
Il m’arrive de repenser à la forêt
À la plage du sud, au village dansant
Mais ce ne fut qu’un rêve
Qui a dû s’évaporer dans la ville.
L’arrière-pays est loin, la province l’est aussi
J’y reviendrai
Avec ces vers.
Soupirs
J’entends le souffle du désert
Un soupir de lassitude
Qui hante les mémoires
D’ici et d’ailleurs.
Il y a longtemps, heureux,
À cette heure
Je voyais des larmes de sang
Couler de tes yeux.
Toi ! La femme qui a perdu un fils,
Ou un mari.
Ce jour viendra-t-il
Où les hommes se serreront seulement la main ?
Mon amie
Mon amie
Le chaud de ton cœur
M’accompagne
Dans ma peine.
Alors je repeindrai
Ce ravissant soleil
Dans ma nuit.
Rage
Une nuit lumineuse que reflète la lune
Phosphorescente comme mon étoile.
Mes mains se serrent
Mes poings aussi
Contenant la rage
Surtout, ne pas me noyer
Dans le marécage de cette vie.
Avant
Il faudrait connaître la mort
Avant la vie
Pour la comprendre
Et
Profiter ainsi des instants heureux
Pour oublier les cauchemars.
Épanouissement
Les jours les plus longs arrivent
Je t’écris à la lueur du soleil
Entre la lavande, le genêt et le jasmin.
Respirant enfin
La joie
Une envie de crier
De prier.
La nuit infernale est finie.
À la chaleur de ton cœur
Je butine des odeurs musquées
D’autres femmes
D’autres amies.
Des enfants me font sourire
Et la rose s’épanouit.