Tel qu’un aigle élancé du plus noir firmament, Le héros a saisi dans sa puissante serre L’Amazone. Il l’a prise, il la tient et la serre Et l’emporte au galop de l’étalon fumant.
À ses cris, à ses bras levés éperdument Le ciel n’a répondu que par un sourd tonnerre, Et la bête sous qui fuit et tremble la terre Redouble sa terreur à son hennissement.
L’air que déchire leur vertigineuse allure Fait voler derrière eux la longue chevelure Et lui cingle la gorge avec le fouet des crins.
Et partout, sur sa chair férocement baisée, Elle a senti courir de sa nuque à ses reins Le rire triomphal des lèvres de Thésée.