Oeuvres Complètes
175 pages
Français

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Oeuvres Complètes , livre ebook

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Description

Célébrant la sensualité et les plaisirs, le Bourbonnais Evariste de Forges de Parny (1753-1814) est considéré comme le grand poète érotique des Lumières qui, à partir de son histoire personnelle, compose un roman en vers occupant alors le vide créé par l'échec de l'épopée. Ce quatrième volume regroupe les oeuvres : Mélanges, Opuscules, Lettres, Réponses, Discours de réception à l'Académie française.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2010
Nombre de lectures 78
EAN13 9782296706743
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ŒUVRES COMPLÈTES

Quatrième volume
Du même auteur


Poètes créoles du XVIII e siècle : Parny, Bertin, Léonard (2 volumes),
Éditions L’Harmattan, collection « Les Introuvables », 2009.


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12795-1
EAN : 9782296127951

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Évariste de Parny


ŒUVRES COMPLÈTES


Quatrième volume
Mélanges
Opuscules
Lettres
Réponses
Discours de réception à l’Académie française


Textes présentés et annotés
par Gwenaëlle Boucher
Les Introuvables
Collection dirigée par Thierry Paquot et Sylvie Camet

La collection Les Introuvables désigne son projet à travers son titre même. Les grands absents du Catalogue Général de la Librairie retrouvent ici vitalité et existence. Disparus des éventaires depuis des années, bien des ouvrages font défaut au lecteur sans qu’on puisse expliquer toujours rationnellement leur éclipse. Œuvres littéraires, historiques, culturelles, qui se désignent par leur solidité théorique, leur qualité stylistique, ou se présentent parfois comme des objets de curiosité pour l’amateur, toutes peuvent susciter une intéressante réédition. L’Harmattan propose au public un fac-similé de textes anciens réduisant de ce fait l’écart entre le lecteur contemporain et le lecteur d’autrefois comme réunis par une mise en page, une typographie, une approche au caractère désuet et quelque peu nostalgique.


Dernières parutions

Guy SABATIER, Félix Pyat (1810-1889), Publication de « Médecin de Néron » , drame inédit de 1848 , 2010.
Antoine de BERTIN, Œuvres , ed. Gwenaëlle Boucher, 2010.
Anthony MOCKLER, François d’Assise. Les années d’errance , 2009.
Gwenaëlle BOUCHER, Poètes créoles au XVIII e siècle : Parny, Bertin, Léonard , 2009.
VOLTAIRE, Les Amours de Pimpette ou Une Saison en Hollande , 2008.
Vincent CAMPENON, Œuvres , 2008.
Jean LORRAIN, Histoires de batraciens , 2008.
Sylvie CAMET, Les métamorphoses du moi , 2007.
Léonard de VINCI, Traité de la perspective linéaire , 2007.
Nicolas-Germain LÉONARD, Œuvre poétique , 2007.
Pierre CÉROU, L’amant, auteur et valet , 2007.
Paul MARGUERITTE, Adam, Eve et Brid’oison , 2007.
Céleste de CHABRILLAN, La Sapho , 2007.
H.-M. STANLEY, La délivrance d’Émin Pacha , 2006.
Zénaïde FLEURIOT, Plus tard , 2006.
Frantz JOURDAIN, A la côte , 2006.
Alois JIRÁSEK, Philosophes , 2006.
MÉLANGES {1}
ROMANCE {2}
Vous, qui de l’amoureuse ivresse
Fuyez la loi,
Approchez-vous, belle jeunesse ;
Ecoutez-moi.
Votre cœur a beau se défendre
De s’enflammer,
Le moment vient ; il faut se rendre ;
Il faut aimer.

Hier au bois ma chère Annette
Prenait le frais ;
Elle chantait sur sa musette :
"N’aimons jamais."

M’approchant alors par derrière,
Sans me montrer,
Je dis : "Vous vous trompez, ma chère,
Il faut aimer."

En rougissant, la pastourelle
Me répondit :
"D’amour la flèche est bien cruelle ;
On me l’a dit.
À treize ans le cœur est trop tendre {3}
Pour s’enflammer ;
C’est à vingt ans qu’il faut attendre
Pour mieux aimer."

Lors je lui dis : "La beauté passe
Comme une fleur ;
Un souffle bien souvent l’efface
Dans sa fraîcheur ;
Rien ne peut, quand elle est flétrie,
La ranimer :
C’est quand on est jeune et jolie
Qu’il faut aimer.

Belle amie, à si douce atteinte
Cédez un peu ;
Cet amour, dont vous avez crainte,
N’est rien qu’un jeu."
Annette soupire et commence
A s’alarmer ;
Mais ses yeux m’avaient dit d’avance :
"Il faut aimer."

L’air était frais, l’instant propice,
Le bois touffu.
Annette fuit ; le pied lui glisse ;
Tout est perdu.
L’amour, la couvrant de son aile,
Sut l’animer.
"Hélas ! je vois trop, me dit-elle,
Qu’il faut aimer."

Les oiseaux, témoins de l’affaire,
Se baisaient mieux ;
L’onde, plus tard qu’à l’ordinaire,
Quittait ces lieux.
Les roses s’empressaient d’éclore
Pour embaumer ;
Et l’Echo répétait encore :
"Il faut aimer."
A ELEONORE
"Aimer à treize ans, dites-vous,
C’est trop tôt." Eh ! qu’importe l’âge ?
Avez-vous besoin d’être sage
Pour goûter le plaisir des fous ?
Ne prenez pas pour une affaire
Ce qui n’est qu’un amusement ;
Lorsque vient la saison de plaire,
Le cœur n’est pas longtemps enfant.
Au bord d’une onde fugitive,
Reine des buissons d’alentour,
Une rose à demi captive
S’ouvrait aux rayons d’un beau jour.
Egaré par un goût volage,
Dans ces lieux passe le Zéphyr ;
Il l’aperçoit, et du plaisir
Lui propose l’apprentissage ;
Mais en vain : son air ingénu
Ne touche point la fleur cruelle.
"De grâce, laissez-moi, dit-elle ;
A peine vous ai-je entrevu,
Je ne fais encor que de naître ;
Revenez ce soir, et peut-être
Serez-vous un peu mieux reçu."
Zéphyr s’envole à tire d’ailes,
Et va se consoler ailleurs ;
Ailleurs, car il en est des fleurs
A peu près comme de nos belles.
Tandis qu’il fuit, s’élève un vent
Un peu plus fort que d’ordinaire,
Qui de la rose, en se jouant,
Détache une feuille légère.
La feuille tombe, et du courant
Elle suit la pente rapide ;
Une autre feuille en fait autant,
Puis trois, puis quatre ; en un moment
L’effort de l’Aquilon perfide
Eut moissonné tous ces appas
Faits pour des dieux plus délicats,
Si la rose eût été plus fine.
Le Zéphyr revint, mais, hélas !
II ne restait plus que l’épine
SUR LA MALADIE D’ELEONORE
C’en est fait, la faux du Trépas
Se lève sur ma jeune amie ;
Le feu d’une fièvre ennemie
Brûle ses membres délicats.
Je l’ai vue au milieu des peines ;
Sur son front j’ai posé la main ;
O douleur ! j’ai senti soudain
Ce feu qui coule dans ses veines.
Ses yeux peignaient l’égarement
Et le désordre de son âme ;
Ses yeux, que je vis si souvent
Briller d’une plus douce flamme,
N’ont point reconnu son amant.
Abandonnez-vous ma maîtresse,
Dieux, qui veillez sur la jeunesse ;
Dieux, qui protégez la beauté ?
Par quel crime ai-je mérité
Le coup dont frémit ma tendresse ?
Voyez ses maux, voyez mes pleurs ;
Voyez son trouble et mon supplice ;
Et si l’aspect de nos douleurs
Ne fléchit point votre justice ;
A mes cris si vous êtes sourds ;
En vain votre bonté cruelle
Me prépare de nouveaux jours :
Je n’aurai vécu que pour elle.
A ELEONORE
Au sein d’un asile champêtre
Où Damis trouvait le repos,
Le plus paisible des ruisseaux,
Parmi les fleurs qu’il faisait naître,
Roulait nonchalamment ses flots.
Au campagnard il prit envie
D’emprisonner dans son jardin
Cette eau qui lui donnait la vie.
II prépare un vaste bassin
Qui reçoit la source étonnée.
Qu’arrive-t-il ? un noir limon
Trouble bientôt l’onde enchaînée :
Cette onde se tourne en poison.
La tendre fleur, à peine éclose,
Sur ses bords penche tristement ;
Adieu, l’œillet ; adieu, la rose !
Flore s’éloigne en gémissant.
Ce ruisseau, c’est l’amour volage ;
Ces fleurs vous peignent les plaisirs
Qu’il fait naître sur son passage ;
Des regrets et des vains soupirs
Ce limon perfide est l’image ;
Et, pour ce malheureux bassin,
On assure que c’est l’hymen.
MADRIGAL
Sur cette f

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