Soupirs de l âme
106 pages
Français

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Soupirs de l'âme , livre ebook

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Description

Dans ce florilège (poèmes écrits entre 1998 et 2010), l'auteur nous sert quelques émanations de son âme, tantôt mélancolique, enthousiaste, tantôt optimiste, humoriste et consolatrice voire prométhéenne face à la condition humaine et à sa relation avec l'être transcendantal.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 49
EAN13 9782296466487
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Soupirs de l'âme
Eustache O MGBA A HANDA


Soupirs de l’âme

Poésie


Préface de Pierre Martial Abossolo
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55394-1
EAN : 9782296553941

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
À tous les membres de ma grande famille

À tous les hommes et à toutes les femmes déterminés à être
« La lumière du monde et le sel de la terre »
Préface
L’auteur de ce recueil de poèmes qui me fait l’honneur d’en présenter la substance est de la trempe de ces pètes dont l’écriture ne laisse personne indifférent C’est un ouvrage qui fascine par son contenu éthique et esthétique très élevé varié et profond qui alterne le grave et le facétieux

Puisant à la source des anciens il se fait une âme grecque comme le firent ses devanciers antiques et classiques grands maîtres de cet art dont il confesse du reste l’influence Eustache Omgba Ahanda offre ici une œuvre qui étonne et détone par sa simplicité autant que par son hermétisme par ses accents lyriques contemplatifs spirituels autant que par son caractère bucolique Il réfute d’emblée toute accusation de pastiche et signe son originalité dans l’assimilation des emprunts leur réorganisation pour leur donner des résonances modernes et personnelles Les anciens sont eux-mêmes passés par là comme a pu le connaître André Chenier qui dit :

« Tantôt chez un auteur j’adore une pensée

Mais qui revêt chez moi souvent entrelacée

Mes images mes tours jeunes et frais ornements

Tantôt je ne retiens que les mots seulement :

J’en détourne le sens et l’art sait les contraindre

Vers des objets nouveaux qu’il s’étonne de peindre »

Les critiques littéraires tels que Giraudoux Gérard Genette H Blum Riffaterre… concluront que ce procédé loin d’être contraire à la création originale est constitutif du fait littéraire lui-même et s’explique par l’analyse des « relations de coprésence » ou « de dérivation » entre deux textes qui ont fait naître la notion « d’intersexualité »

Le recueil ne manque cependant pas de pièces authentiques du cru de l’auteur

Cette poésie nous donne d’accéder à ce que l’art poétique a d’essentiel :

La beauté l’enthousiasme l’émerveillement le sublime

La poétique sans bornes (ni spatiale ni temporelle) dans laquelle l’auteur nous plonge investit tous les styles tous les procédés de tout temps et de tout lieu

Il se dégage la nette impression voire la conviction que le poète se positionne comme citoyen du village planétaire qui a horreur d’être réduit à un citoyen d’une toute petite région du monde tant son engagement pour les causes de la condition humaine en général est présent L’évocation des drames des souffrances et de l’absurdité des haines des guerres et autres folies des Africains des Orientaux et des Occidentaux tel que l’esclavage en dit long sur cette vision que le poète a de l’engagement littéraire : être sensible à tout ce qui touche à l’homme

Dans l’ensemble ce recueil peut être appréhendé comme un itinéraire réparti en deux mouvements autour desquels gravitent les différences pièces

D’abord le poème de la déchirure et du désespoir Ceux-ci sont l’épiphanie du creux plaintif de l’espace intérieur du poète et la mise en surface de la douloureuse expérience vitale et existentielle de l’entourage Tout part du constat d’une existence dévoyée une humanité devenue « un soleil poudreux » un « ruisseau de larmes et de misères » une vie altérée par la poussière « l’éphémère séjour » terrestre du bipède nominal un cycle existentiel fait de la trilogie « Germer-Briller-Faner » bien résumée dans Les chemins de la vie où le poète procède à un bilan qui part des rêves d’enfance à la désillusion de l’âge adulte Ici l’« homme désiré » de la jeunesse a cédé le pas aux « larmes virginales » dernières larmes devant le « soleil couchant » Face à ce drame « le cœur s’écœure » Et le poète ne peut que s’insurger contre « les pourfendeurs » et tous les responsables des guerres qui sur leur passage ne laissent que des « monticules de chairs humaines défleuries » (allusion aux génocides divers que toutes les régions du monde sans exception ont essuyés au cours de l’histoire) Devant ce tableau ténébreux fait de « béantes meurtrissures » la tristesse du pète ne peut que se muer en une véritable révolte contre les « ondes où pullulent tant de peines » Mais derrière ce tourment d’épines et d’« étrange langueur » se cache un printemps « qui pointe à l’horizon » espoir symbolisé par « une colombe de rêve » Le poète est convaincu qu’un jour viendra « le bel été caressant le feuillage » C’est alors qu’avec ses frères de vie de sang et de peine il « cueillera les roses de la bienfaisance »

Il y a ensuite les poèmes du voyage vers l’ailleurs Cet ailleurs c’est d’abord le rêve Le poète programme fort opportunément « la fête des rêves » « sans trêve » C’est ensuite l’assaut vers une femme adorable « douce alma mater » Aline Doloresse Mélanie… ou la virtuelle « fleur d’ébène » érigée au statut de « violette de cypris » symbole de la plus belle des fleurs mais aussi la plus fragile délicate Ces femmes sont les seules capables de procurer « caresses et tendresse » même si parfois la femme « en aime un autre quand on rêve de lui plaire » Le troisième voyage c’est le retour vers Dieu le libérateur qui embellit et redore « ce visage triste et funeste » le seul capable de « tarir l’ennui » et de « dissiper la nuit » du poète C’est aussi lui le berceau où sont versées les larmes interrogatrices et adoucies du poète Le quatrième voyage se décline en l’expérience de la nature seule à même de procurer l’extase qui va « dulcifier » le poète et apaiser « la grande brisure qui siège » dans son cœur Tour à tour défilent sous sa plume des champs de mil des rives du Nil les sissongos les berges du Nyong du Wouri du Limpopo les ruelles du Missouri les collines les rochers et les monts d’Abyssinie de Pahouinie des Assyries de l’Horeb et du Tabor Et c’est à travers cette odyssée onirique que le poète retrouve l’âge d’or de l’enfance et du village natal fleur églantine entre les mains en signe de gloire Il célèbre ainsi ce village aux neuf collines auquel il est viscéralement attaché (Ngoantet) « ce petit bijou sous le feuilletage » qui « vous laisse sans parole » et qui rappelle la jeunesse et les chansonnettes qui jadis mettaient le poète « dans l’ivresse du bonheur infini »

Non moins significative enfin est l’aventure salutaire de l’écriture vers l’écriture et l’écriture de l’aventure de l’homme malmené par l’homme « sur cette terre jadis si légère à nos pas » mais où « plane l’immonde haleine du trépas » Ici la plume de l’auteur dans l’optique d’opérer une catharsis devient un « exutoire » et sa feuille un vomitoire sur lequel les fibres de son cœur et les soupirs de son âme peuvent expectorer toute l’adrénaline qui empoisonne le poète C’est à l’issue de ce voyage dans « le sanctuaire des muses » où l’auteur a rencontré ses inspirateurs qu’il rend hommage « à ces grands » qu’il « avoue être ses égéries » Cet hommage s’adresse à Alphonse de Lamartine Pierre Ronsard Charles Baudelaire Paul Verlaine mais aussi « au poète bâillonné » « grand génie » « grand historien » « grand esprit » « artiste symbolique » qu’était Engelbert Mveng

Ainsi saisi ce recu

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