Voyage dans le tunnel du Temps
86 pages
Français

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Voyage dans le tunnel du Temps , livre ebook

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Description

Dans Voyage dans le tunnel du Temps (Suivi de Rébellion de la Conscience) écrire est une autre façon d'être, c'est un état d'âme et la poésie assertive et empathique en est une des matérialisations. Autant que la musique, cette poésie réveille nos sens et proclame son amour du Sens.
Dans ce décloisonnement du panafricanisme, le poète, ce boulanger de la paix, façonne la matière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 124
EAN13 9782296688735
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Voyage dans le tunnel du Temps
 
Suivi de Rébellion de la Conscience
 
Du même auteur
 
1. De la Muerte a la Salvación, Madrid, CERSA, 2005 (Poésie), sous le pseudonyme de Kebela Góngora KONÉ EL SABIO.
2. La enseñanza de la lengua española a hablantes ivorienses de diversas lenguas autóctonas : problemas y dificultades que plantea, Madrid, UCM, Servicio de publicaciones/ CERSA, 2005-6 (enseignement des langues étrangères : cas de l’espagnol – comparaison de l’espagnol avec le français, le dioula, l’agni-baoulé, le senoufo et le bété –).
3. Rebelión de la conciencia/rébellion de la conscience, Salamanca, España, Ed. Celya, 2008 (Poésie bilingue français/espagnol).
Seydou KONÉ
 
 
Voyage dans le tunnel du Temps
 
Suivi de Rébellion de la Conscience
 
 
 
 
 
 
L’Harmattan
 
REMERCIEMENTS
 
 
Créer fait mal comme enfanter et c’est des moments où l’on sait qui sont ceux et celles qui nous aiment vraiment parce qu’ils répondent toujours à notre appel même dans la souffrance. Ainsi donc, je remercie tous ceux et toutes celles qui de près ou de loin ont participé à la réalisation de ce rêve. Je pense à la Presse, aux étudiant(e)s, à ma famille, aux ami(e)s et connaissances. Sans oublier María José Bacaicoa et les autres pour leurs corrections.
 
Dr. Seydou KONÉ, l’auteur.
 
 
 
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’École polytechnique, 75005 Paris
 
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
 
ISBN : 978-2-296-10525-6
EAN : 9782296105256
 
DÉDICACE
 
À mon fils
Zié-Daniel KONÉ GÓMEZ
à Madrid en Espagne
 
et
 
à ma fille
KONÉ Nyéré Linda-Sita
à Abidjan en Côte d’Ivoire
 
pour un monde interculturel, assertif et empathique.
 
 
HOMMAGE
 
Je voudrais saluer la mémoire de toutes les victimes des folies humaines parmi lesquelles le terrorisme en général (même le terrorisme d’État) et surtout les victimes des attentats du 11 mars 2004 à Madrid et les victimes des nombreux conflits dans le monde et en Côte d’Ivoire, hier, aujourd’hui et demain.
 
L’auteur
 
LIVRE PREMIER
 
VOYAGE DANS LE TUNNEL DU TEMPS
 
PRÉFACE AU LIVRE PREMIER
 
 
La poésie assertive et empathique, une révolution littéraire : le poète, un boulanger de l’esprit pour la paix.
 
Écrire est une autre façon d’être, c’est un état d’âme et la poésie est une de ces matérialisations. Autant que la musique, cette poésie réveille nos sens dont la synchronie nous fait philosopher avec synergie. Au-delà de la philosophie, pour comprendre notre poésie il faut faire de la philosémie, c’est-à-dire de l’amour du sens . Et cet amour est ce qui caractérise cette nouvelle façon de voir la poésie même dans des situations de dénonciation et de critique où la politique ne prend jamais le dessus sur l’art. S’il est donc vrai que nos sens nous trompent, il est davantage aussi certain que ceux-ci guident notre pensée et nous-mêmes. Cela nous amène à transformer le réel en choses imageantes.
 
Ma poésie, est un décloisonnement du panafricanisme, préalable aux luttes de libération nationales et internationales. Cela fait de mon peuple, un peuple de bâtisseurs, dont le passé ne me fait pas honte. Au contraire cela nous pousse à écraser la barbarie sous toutes ses formes, avec un esprit décolonisé à la Cheick Anta Diop. Le poète, en cela même qu’il façonne la matière, est un boulanger de l’esprit pour se libérer et libérer autrui des préjugés et stéréotypes pour expulser de son âme les aliénations de notre évolution. C’est une libération individuelle et collective exprimant les désirs tels quels mais maitrisant cette fois les sentiments – contrairement à la négritude césairienne –.
 
Si tu veux être libre, connais ton histoire dit-on. Le poète doit donc retrouver sa vraie identité. Rappelons que l’une des principales causes de la crise ivoirienne actuelle, c’est un problème d’identité. Notre poésie donc participe à l’effort de paix en aidant notre peuple à connaître son histoire, à être juste, fraternel, solidaire et amoureux de la paix : une harmonie universelle dans la différence avec pour pilier l’intégration , qui nous semble plus adaptée que la tolérance, concept positif aux implications négatives. Pour cela il faut nous mettre au-dessus des contradictions internes en disant les choses avec assertivité, c’est-à-dire n’être ni passif ni agressif, présentant les faits, sans chercher la vérité, car cette dernière est chargée de l’idéologie de la personne qui l’émet. Cependant, c’est une analyse critique des conditions sociales aussi bien de l’Africain comme dans la négritude originelle à la Césaire que des autres cultures et idéologies. Notre poésie est donc une radicalisasion de la négritude, c'est-à-dire un retour aux sources, mais comme libre des carcans temporels et spatiaux. En cela, c’est une forme littéraire modérée de rendre le panafricanisme . C’est pourquoi, la poésie assertive reconnaît la folie prônée par la négritude pour se libérer du joug normatif, bien que les principales structures de légitimation – notre dernier souci en la matière – soient des cloisons.
 
Mais nous nous démarquons de cette folie négritudienne lorsqu’elle devient sympathie ou antipathie. Car l’empathie est ce que nous défendons, c’est-à-dire n’être ni antipathique, ni sympathique, mais se mettre à la place de l’autre, pour mieux le comprendre sans pour autant le/la remplacer. Donc que le premier qui ne pèche pas, me jette la pierre. L’empathie c’est donc une identification aux choses et aux êtres matériels et immatériels, tangibles et intangibles comme ma propre conscience qui ne saurait plus tolérer la soumission et l’asservissement. C’est une révolte personnelle devant une résignation de mon peuple qui ne dit pas son nom et dont je veux la renaissance . D’ailleurs se laver de ses péchés est une autre naissance.
 
Cette identification explique l’utilisation massive de la première personne comme dans le Cahier d’un Retour au Pays Natal d’Aimé Césaire. L’éveil des consciences est donc clair et le poète lui-même est conscient de ses responsabilités :
 
« … Ma bouche
sera la bouche des mal-
heurs qui n’ont point de
bouche, ma voix, la liberté
de celles qui s’affaissent
au cachot du désespoir ».
 
Tout comme Bingerville, victime des coups de fouets qui sifflèrent et firent effondrer la prison coloniale. Césaire dirait :
 
« Ma reine des fouets
et des scrofules ».
 
Je suis donc le porte-parole de la Côte d’Ivoire meurtrie, de l’Afrique meurtrie et du monde meurtri où mon âme est objet de mon engagement plutôt que d’en être la source . Un engagement qui plonge dans la chair profonde de la solitude, la tristesse et la profonde chair de l’amour dans ma quête de la paix, la justice et la liberté durables. Cela sans haine, car cette dernière rime avec l’artisanat.
Dixit Césaire :
 
« Ne faites point de moi cet hom-
me de haine pour qui je n’ai
que haine ».
 
Haïr la haine c’est donc être amoureux et les vers de la poésie assertive et empathique le sont à tout point de vue. L’amour étant l’âme de notre poésie et le texte ou le discours pour la rendre, son corps. Cela fait de la nouvelle négritude, une forme modérée et littéraire du panafricanisme, avec une conscience en rébellion, faisant de moi comme Césaire « un rebelle à toute vanité » (p. 73), quelqu’un de traumatisé par la barbarie humaine, assourdi par le bruit de mes ancêtres se noyant,
 
« le bruit d’un
qu'on jette à la mer », a écrit Césaire.
 
Dans tous les cas tous les Africains ne sont pas panafricanistes, et des non-Africains le sont. Également, tous les Noirs ne sont pas négritudiens, et des gens d’autres races le sont comme toutes les femmes ne sont pas féminis

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