Afrique-CPI Mariage forcé ou divorce de raison ?
240 pages
Français

Afrique-CPI Mariage forcé ou divorce de raison ? , livre ebook

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Description

Le volet répressif de la Gouvernance mondiale, dont la CPI est à la fois le Juge d'instruction et l'instance de mise en accusation, fait office de fenêtre ouverte sur les réalités vraies du système dont il présente les effets pervers et les excès. La Gouvernance judiciaire mondiale est régie par les principes du droit européen qui ont été imposés à un Globe où les nouvelles puissances émergentes et les anciens peuples colonisés réclament instamment un New deal judiciaire.

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Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 18
EAN13 9782296512740
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

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Cours nouveau Revue Africaine Trimestrielle de Stratégie et de Prospective
Revisiting Issues Repensar Africa Hoje
Numéro spécial Workshop d’Addis Abeba
Afrique-CPI Mariage forcé ou Divorce de raison ?
Afrique-CPI Mariage forcé ou Divorce de raison ?
Cours nouveau Revue Africaine Trimestrielle de Stratégie et de Prospective ΪΪΠ΍έϮψϨϤ΍Revisiting Issues Repensar Africa Hoje Numéro spécial Workshop d’Addis Abeba, 3-4 déc. 2012- ISSN N° 0850 - 1793 Afrique-CPI Mariage forcé ou Divorce de raison ?Concept Document du Workshop International organisé par leCIERSP de Dakaret leLaboratoire de Prospective et de Science des Mutations, Faculté des lettres et sciences humaines, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, 3-4 décembre 2012, Addis Abeba, Ethiopie L’Harmattan Cours nouveau
Directeur de Publication :Malick NDIAYE (Dpt. de Sociologie, FLSH, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar) Secrétariat de rédaction : Coordonnateur :Malick Ndiaye, Membres : Mandiomé Thiam (Dpt. d’Histoire, FLSH, UCAD), Salimata Wade (Dpt. de Géographie, UCAD), Sylvain Landry Faye (Dpt. de Sociologie, UCAD), Pierre Sarr (Dpt. de Philosophie), Laure Clémence CAPO-CHICHI (Université d’Abomey-Calavi, Cotonou). Collaborateurs : Selly Ba (Doctorante), Ibrahima NIANG (Doctorant), Ndèye Anna Diakhaté (Doctorante), Rama Tall Diallo (Doctorante), Mouhamadou Top (Doctorant), Kandessa Sané (Doctorante, Paris Est, Créteil), Saliou Ngom (Doctorant, Paris I Panthéon-Sorbonne). Comité de lecture: Abou HAYDARA (Université Cheikh Anta Diop de Dakar), Pierre SARR (Dpt. Lettres classiques, UCAD), El Hadj NIANG (FMPOS, UCAD), Malick NDOYE (IFE, UCAD), Malick NDIAYE (Dpt. de Sociologie, UCAD), Cheikh SOUGOUFARA (Dpt. Russe, UCAD), Seydou DIOUF (Dpt. Histoire du Droit, FSJP, UCAD), Isabelle NIANG (Dpt. de Géologie, FST, UCAD), Gorgui DIENG (Dpt. d’Anglais, FLSH, UCAD), Lamine NDIAYE (Dpt. de Sociologie, UCAD), Mandiomé THIAM (Dpt. d’Histoire, UCAD),Mamoussé DIAGNE (Dpt. de Philo., UCAD). Comité scientifique: Isaac Yankhoba NDIAYE (FSJP – UCAD), Saliou NDIAYE (Département lettres classiques, UCAD), Alain MAILLARD (Université de Picardie Jules Verne – Amiens), Molefi Asante KETE (Temple University, USA), Djibril Tamsir NIANE (Historien, Guinée), Mamadou KOULIBALY (Université d’Abidjan Cocody), Abeje BERHANU (University of Addis-Ababa – Ethiopie), Mehdi MABROUK (Université du 9 novembre – Tunis), Sakhela Bulhungu (University of the Witwatersrand – Johannesburg),Fabien ZARARA (Dcd) (Université de Bangui – RCA), Filimone MEIGOS (Université Edouardo MONDLANE, Maputo – Mozambique), Patrick O. NYABUL (University of NAIROBI – Kenya), Mahamade SAVADOGO (Université de Ouagadougou – Burkina Faso) , Mouhamadou Moustapha DIOUF (Université de Vermont – USA), Guy ROSSATANGA-RIGNAULT (Université Omar Bongo de Libreville), DEDY Seri (Université de Cocody , Abidjan), François MANGA-AKOA (Editeur, Paris),Defoundoux Hyacinthe (Université Marien Ngouabi, Brazzaville), Carlos CARDOSO, (Chercheur, Guinée-Bissau),Pedro PETERSONN (Université Charles Piaget, Luanda), Paul Albert ONDO-ESSA (Université El Hadj Omar Bongo, Libreville), Boubacar DIALLO (Université Sanfounia, Conakry), Bernadette Kassi ( Université du Québec en Outaouais – UQO), Mamadou SANGHARE (Dpt Maths, FST, UCAD). Numéros 9-10, Juil.-Déc. 2012- ISSN N° 0850 - 1793 ISBN : EAN :
SOMMAIRE Avant-propos Par le Prof. Malick NDIAYE............................................................ 9Concept Document : «L’Afrique et la Gouvernance Judiciaire Mondiale :Eléments de réappropriation en vue d’un réarmement stratégique pour la production des Futurs Africains et Mondiaux »13Version arabe du Concept Document............................................. 71 Version portugaise....................................................................01.3.... Version anglaise............................................................................. 157 Programme du Workshop d’Addis............................................... 201(Français)....................................................................................... 203 (Arabe)............................................................................................ 213 (Portugais)...................................................................................... 221 (Anglais)......................................................................................... 231
Avant-propos * Professeur Malick NDIAYE
Le point de départ :
Le malaise qui étreint le monde et déprime les moins avertis et les plus humbles comme les plus lucides et les plus nantis, n’a d’autre base que la crise d’anomie qui a pris place dans les relations internationales, fait structurant qui sape les instances de la régulation mondiale, tant l’ONU et le Conseil de Sécurité que les organes politico-judiciaires formels qui en dépendent, en particulier la CPI et la Cour Internationale de Justice, pour ne citer que les institutions qui peinent visiblement à honorer leurs missions primaires de production des consensus, de gestion des équilibres et d’extension des registres cohésifs d’un monde en proie à des forces centrifuges multiples, tant au sein des nations constituées de longue date que chez les nations encore plus jeunes ou en voie de constitution.
Mais, ce n’est pas tout. Car, il en est de même pour les régions comme l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique latine, et des regroupements ou les unions diverses comme la CEDEAO, le COMESA ou la CEMAC, ainsi que de tous les projets d’intégration et de regroupements du type de l’UA, du MERCOSUR ou de l’UE, que des Etats anciennement hégémoniques et des institutions de régulation des relations internationales et des échanges moraux intellectuels, culturels, commerciaux et économiques ou idéologiques : de multiples crises de dysfonctionnement les rongent de mille manières et en hypothèquent l’efficience, les soumettant à l’empire de la routine et à la discrétion de bureaucraties inefficaces, routinières et indifférentes, accapareuses et pusillanimes, carriéristes à souhait et ritualistes comme il n’est plus permis de l’être ; et qui plus est supertitieuses !
Dans ces conditions de marasme intellectuel, d’inadvertance idéologique et de désopillation éthique, ou encore de démoralisation, sinon de sauve-qui-peut, qui a fini de gagner les anciens centres mondiaux d’Europe et d’Amérique talonnés par les nouvelles * Maître de Conférences de Sociologie (CAMES), Directeur du Centre International d’Etudes et de Recherches Stratégiques et Prospectives de Dakar – CIERSP et du Laboratoire de Prospective et de Science des Mutations de l’Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal.
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puissances dénommées - non sans une pointe d’euphémisme - les BRICS, il suffit d’ajouter les dynamismes et les aspirations des peuples en construction démocratique d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, pour comprendre que les tendances lisibles à la dérégulation du commerce mondial et à la dérèglementation ne sont pas les seules parades des ex-pays-maîtres du monde, soudain redevenus des provinces certes prestigieuses, mais parfaitement sonnées et légèrement groggy qui se demandent, à leur tour, de quoi demain sera fait au sein d’une mondialisation résolument multipolaire à géométrie variable.
Aussi le pessimisme qui s’est emparé des anciennes puissances dominantes en proie au doute quant à leur avenir est-il, de toute autorité, le fait premier qui ordonne les relations internationales aujourd’hui dont le caractère irrégulier, incertain et erratique n’a d’autre base que la déboussole de leaderships déphasés en mal d’adaptation dans un processus de reclassement, de restructuration et de réorganisation du Globe qu’ils n’avaient nullement prévu et qui les cloue au pilori, les sommant de s’adapter ou de périr.
C’est pourquoi l’amateurisme dans la conduite des affaires mondiales comme le désarroi à peine voilé des anciennes puissances – et pas d’elles seules – mesurent-ils la profondeur d’une crise dont le moins que l’on puisse dire, est que quelles que soient les péripéties de son développement, elle sanctionne la fin d’une manière de leadership et sans doute – sans que l’on puisse l’affirmer de manière péremptoire et catégorique, l’émergence d’un leadership nouveau, et avec ceci, l’émergence d’une gouvernance mondiale nouvelle, en particulier dans les questions judidiciares, une gouvernance empreinte cette fois-ci, de concertation et de co-décision, de consensus et de partenariat, en lieu et place des anciennes méthodes de l’Ukase et du Diktat, de la trique et de la coercition, autant de pratiques devenues surréalistes dans notre époque de citoyennisme mondial ouvert et de démocratisme universel ténu.
Mais, et la marche du monde le montre à chaque rebondissement de chaque dépression économique ou financière ou monétaire, les options en faveur de guerres ou d’expédition de repartage du monde en zones d’influences et de chasses gardées, de pré carrés et d’arrières-cours, de jardins privés, ou de contrôle des
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ressources rares de la Planète, par le moyen de l’expropriation forcée, de l’action militaire, de la rapine et du brigandage , en lieu et place des règles classiques de commerce, d’échange et d’activités industrieuses. Un retour subreptice, et comme par glissements successifs et par paliers,aux tensions caractéristiques de l’état de guerre et des conflits inévitables, s’affiche comme le scénario cauchemardesque de la mutation en cours dans les relations interationales, où les grands acteurs ne peuvent plus et où les acteurs émergents souhaitent de nouvelles règles, de nouvelles méthodes et des pratiques autres, cependant que l’ancienne élite mondiale, heurtée dans son orgueil de race et contrariée dans ses plans de défense de ses “acquis”, prépare éhontément et sans aucune retenue, les conditions d’un embrasement généralisé de la Planète, du fait son mépris atavique récurrent des aspirations des anciens peuples et cultures de l’ex-Tiers Monde, qui – il faut le dire – marchent présentement, et plus tôt deux fois qu’une – main dans la main avec les masses profondes des Etats impériaux revenues de leurs illusions sur les capacités des vieilles bourgeoisies d’Europe et d’Amérique à leur assurer l’égalité des chances et des droits, un niveau de vie un tant peu décent ainsi que les conditions générales de vie, de travail et de loisirs correspondant à l’étape actuelle de la civilisaiton humaine.
Dans ces conditions, attendre que les alouettes leur tombent dans la bouche serait pour l’Afrique et les Africains la pire des punitions pour manquement aux devoirs les plus élémentaires d’autodéfense du Continent et de ses habitants par rapport à une mondialisation aussi cynique qu’elle est arrogante, dans la mesure où elle coûte outrageusement aux peuples et aux citoyens du monde, sans rien rapporter ou si peu, en retour.
En fin de compte, lacrise de l’Actionstratégique dansle monde ne s’autorise, à y regarder de très près, que decette transitionen cours,entre un vieux monde qui n’est déjà plus tant il est désarticulé et décontenancé etunmonde nouveau qui n’est pas encore et qu’il va falloir construire, mais à ceci près qu’à la différence des précédents,qu’ilne procédera plus du pouvoir absolu d’un seul, mais de la souveraineté de tous.commencer par l’autodétermination A de l’Afrique et des Africains, dont le Workshop d’Addis sur la Gouvernance Judiciaire Mondiale demeure une prémisse non
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