Alassane Ouattara : FRCI et Dozos, l envers du régime
122 pages
Français

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Alassane Ouattara : FRCI et Dozos, l'envers du régime , livre ebook

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Description

Ni Alassane Ouattara, ni Laurent Gbagbo, ni Konan Bédié, ni Guillaume Soro ne peuvent se prévaloir du sceptre de la justice pour déférer les autres devant une instance judiciaire. Chacun, au cours de cette décennie d'ignominie, a, à un moment donné, failli, par sa posture, par ses choix politiques, par ses décisions. Ce livre, nourri de témoignages et d'archives, est le résultat de la synthèse de cette décennie d'infamie en Côte d'Ivoire.

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 217
EAN13 9782296478046
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alassane Ouattara :
FRCI et Dozos, l’envers du régime
COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE »
dirigée par François Manga-Akoa
En ce début du XXI e siècle, les sociétés africaines sont secouées par une crise des fondements. Elle met en cause tous les secteurs de la vie. Les structures économiques, les institutions politiques tels que les Etats et les partis politiques, la cellule fondamentale de la société qu’est la famille, les valeurs et les normes socioculturelles s’effondrent. La crise qui les traverse les met en cause et au défi de rendre compte de leur raison d’être aujourd’hui.
L’histoire des civilisations nous fait constater que c’est en période de crise que les peuples donnent et expriment le meilleur d’eux-mêmes afin de contrer la disparition, la mort et le néant qui les menacent. Pour relever ce défi dont l’enjeu est la vie et la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux peuples africains, la Collection « PENSEE AFRICAINE » participe à la quête et à la création du sens pour fonder de nouveaux espaces institutionnels de vie africaine.
Dernières parutions
Pontien BIAJILA IFUMBA, L’Existentialisme chez Gabriel Marcel , 2011.
Brice POREAU, Extension de la théorie de la reconnaissance. L’exemple du génocide rwandais , 2011.
Charles Jean Marie MINYEM, Descartes et le développement , 2011.
Thierry AMOUGOU, Le Biyaïsme, Le Cameroun au piège de la médiocrité politique, de la libido accumulative et de la (dé) civilisation des mœurs , 2011.
Koffi Célestin YAO, Création en contexte, Une pratique plastique aux croisements des cultures , 2011.
Berthe, LOLO, Schizophrénie, autrement… , 2011.
Berthe LOLO, Les maladies mentales : logique et construction des signes et des symptômes , 2011.
Jean Claude ATANGANA, Bilan philologique de l’ Esquisse d’une théorie de la pratique de Pierre Bourdieu : étude comparée des éditions de 1972 et de 2000 , 2011.
Ahoué Djié


Alassane Ouattara :
FRCI et Dozos, l’envers du régime
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55635-5
EAN : 9782296556355

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
DEDICACE
A Jennifer Klein dont le soutien et l’amour me sont précieux. A Hilaire, Elisa, Blandine, Victorine et Géneviève qui m’ont apporté beaucoup de gaieté, dont la force intérieure, la détermination et le panafricanisme restent ma source d’inspiration.
Décapiter, humilier, massacrer c’est mal. Mais il y a pire. C’est la justification de ces actes injustifiables. Ce livre est un ouvrage d’anthropologie du contemporain. Il se propose de montrer que si la guerre est cruelle, les victimes de quelque nature qu’elles soient sont innocentes. Si on ne savait pas grand-chose sous l’effet de l’immédiateté, de l’émotion et de l’iniquité, l’écran de fumée s’est depuis dissipé. Ceux qui veulent savoir ne disposent désormais d’aucune excuse.
Je dédie ce livre,
Aux "pestiférés" de Duékoué dont le génocide reste énigmatique.
Aux "damnés" de Morokozéhi, morts dans l’indifférence.
Aux "suppliciés" de Yopougon dont le massacre a été minimisé voire justifié.
Aux "décapités" d’Abobo dont le massacre indigna le monde.
Aux soldats et à leurs familles,
Aux fonctionnaires, aux salariés et aux chômeurs,
Aux paysans et aux commerçants,
Aux jeunes et aux vieux,
Aux femmes et aux hommes,
Bref, à toutes les victimes, aux exilés(es) et aux rescapés(es) de cette décennie d’incompréhension, de heurts et de massacres.
CITATIONS
« Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c’est l’oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l’opprimé d’autre recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur. A un certain moment, on ne peut combattre le feu que par le feu. »
Nelson Mandela , Un long chemin vers la liberté, trad. Jean
Guiloineau, Fayard/Poche, Paris, 1994, page 203.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
« Le chemin vers la liberté passe par la croix. »
Albert Luthuli , ancien président de l’ANC.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
« L’histoire des temps modernes est l’histoire du nationalisme. Le nationalisme a été mis à l’épreuve dans les luttes des peuples et dans les grandes batailles, et s’est révélé comme le seul antidote au gouvernement étranger et à l’impérialisme moderne. C’est pour cette raison que les grandes puissances impérialistes s’efforcent fébrilement, avec tout le pouvoir de décourager et d’éradiquer toute tendance nationaliste chez les sujets étrangers, pour cette raison que des sommes fantastiques sont dépensées à profusion en propagande contre le nationalisme méprisé parce que réputé "étroit", "barbare", "inculte", "démoniaque" (…). Certains sujets étrangers sont dupes de cette propagande sinistre et en conséquence deviennent les outils ou les instruments de l’impérialisme qui vante leurs services avec des épithètes telles que cultivés, ouverts, progressistes, libéraux (…). »
Anton Lembede, in, Inkundla Ya Bantu.
AVANT-PROPOS
Pourquoi ce livre ? S’agit-il de prouver ou de dénoncer l’existence de massacres de grande ampleur ? Certainement pas, on n’en est plus là. Les ONG des droits de l’homme s’en sont fait l’écho. Quelle est ma quête depuis la prise de pouvoir d’Alassane Ouattara ? Je voudrais à travers ce livre, par delà l’élucidation du génocide de Duékoué, des massacres de Yopougon, de Bouaké, de Korhogo, d’Abobo, par delà la décapitation et l’immolation des Ivoiriennes et des Ivoiriens par les rebelles de Soro Guillaume, les FRCI et les milices Dozos d’Alassane Ouattara ou les FDS de Laurent Gbagbo, mettre la Côte d’Ivoire au clair sur l’engagement et la responsabilité de l’Etat dans la pratique des massacres pendant cette décennie de crise. Responsabilité au sommet de l’Etat en partant des Dozos, des milices de parage, en remontant aux FRCI, aux forces rebelles, aux FDS jusqu’aux présidents Bédié, Guéï, Gbagbo et Ouattara. Responsabilité au niveau du langage, caractérisé tout au long de cette décennie de grand malheur, par l’usage intempestif du mensonge, de la délation et de la dénégation. Responsabilité au niveau des actes depuis le putsch de 1999, à la rébellion armée de 2002 et au processus électoral tronqué de 2010, à la création des FRCI à partir du contingent des "ex-rebelles", des Dozos et des mercenaires dont les massacres indignèrent les ONG. Stendhal « disait que pour bien comprendre Napoléon, il fallait se souvenir qu’il était italien et penser à un tyran de Lucques ». Pour comprendre les acteurs politiques ivoiriens, il faut se souvenir que chez eux, la cupidité l’emporte sur l’intégrité et l’honneur, la bassesse sur la grandeur, l’accès aux prébendes passe avant l’intérêt général. Fallait-il dans ces conditions écrire cet ouvrage ? Certainement ! En effet ce livre est destiné à éclairer le lecteur sur la responsabilité politique, morale voire pénale des différents acteurs politiques sur le chaos ivoirien. A montrer qu’aucun politique aujourd’hui en Côte d’Ivoire ne dispose du sceptre de la justice pour déférer les autres devant une juridiction pénale.
Il se propose de fonder une nouvelle société, délestée des affres de la haine, de l’incompréhension afin d’éviter de futurs grands malheurs.
Je dédie cette préface à toutes les victimes de l’irrationalité des hommes politiques ivoiriens.
Liège le 5 novembre 2011
Ahoué DJIE
Chronologie d’une décennie de crise en Côte d’Ivoire
1999
25 décembre
• Putsch, renversement du régime de Konan Bédié par une junte militaire (CNSP) dirigée par le général Guéï.
2000
24 juillet
• Le "oui" l’emporte au référendum constitutionnel à 86,53% des suffrages exprimés avec un taux de participation de 56%.

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