Barack Obama et les défis du changement global

André Mbata Mangu

Description

Ce livre porte sur la politique américaine, l'élection de Barack Obama et les défis du changement global. Il se penche sur les étapes de l'élection présidentielle américaine, les conditions d'éligibilité, le statut et le mandat du président américain avant de revisiter les développements politiques qui ont balisé le chemin pour son élection. Il examine les défis du changement pour le reste du monde en général et pour l'Afrique en particulier, ainsi que pour la politique étrangère des Etats-Unis.

Sujets

• Diplomatie
• Géopolitique
• Relations internationales

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2012
• Nombre de lectures: 39
• EAN13: 9782296482517
• Langue: Français

Extrait

Barack Obama et les défis du changement global
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
Clotaire SAULET SURUNGBA, Centrafrique 1993-2003. La politique du Changement d’Ange Félix Patassé , 2012.
Elliott Anani SITTI, Investir en Afrique pour gagner , 2012.
Edgard GNANSOUNOU, En finir avec le franc des économies françaises d’Afrique , 2012.
Philippe NKEN NDJENG, L’idée nationale dans le Cameroun francophone, 1920-1960 , 2012.
Pierre Esaïe MBPILLE, Les droits de la femme et de l’enfant : entre universalisme et africanisme , 2012.
Michel BOURGEOIS, Senghor et la décolonisation . Radio Dissóó, la révolte paysanne , 2011.
Abderrahmane M’ZALI, La coopération franco-africaine en matière de Défense , 2011.
Aly Gilbert IFFONO, Naître, vivre et mourir en pays kisi précolonial, 2011.
E. Libatu LA MBONGA, Espoirs déçus en République démocratique du Congo , 2011.
Paulin KIALO, Parcs nationaux et diplomatie environnementale au Gabon , 2011.
Justine DIFFO TCHUNKAM, Droit des activités économiques et du commerce électronique , 2011.
Kouadio A. ASSOUMAN, Le rôle des Nations Unies dans la résolution de la crise ivoirienne. Tome 1 : Soutien aux initiatives françaises et africaines. Tome 2 : Soutien à l’accord politique de Ouagadougou , 2011.
Adrien DIAKIODI, La société kongo traditionnelle. Modèle pour l’Union africaine , 2011.
Divine Edem Kobla AMENUMEY, Les Éwé aux temps précoloniaux. Une histoire politique des Anlan, des Guin et des Krépi, 2011.
André MBATA MANGU
Barack Obama et les défis du changement global
Leçons pour le monde, l’Afrique et la politique étrangère américaine
L’Harmattan
© L’Harmattan, 201 2
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Pari s
http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
[e-mail]
ISBN : 978-2-296-96652-9
EAN : 9782296966529
A Samy, Sarah, Pady Mbata Mangu ainsi qu’à tous ceux qui ont osé rêver, espérer parfois contre toute espérance, et qui ont su lutter pour transformer en réalité leur rêve du changement à l’instar de Martin Luther King Jr, Nelson Mandela et Barack Obama.
Remerciements
Au mois d’août 2009, je me rendais en République Démocratique du Congo où je passais quelques semaines pour enseigner à la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa. Barack Obama était déjà entré en fonction depuis plusieurs mois après son élection non seulement comme le 44 ème , mais aussi comme le premier noir président des Etats-Unis au mois de novembre 2008. Son élection était un événement politique sans précédent dans l’histoire des Etats-Unis et du monde. Il s’agissait d’un miracle.
En Afrique peut-être plus que nulle part ailleurs dans le monde, la fête se poursuivait, mais de nombreuses questions continuaient d’être posées. Comment les Américains qui sont en majorité de race blanche s’étaient-ils résolus d’élire un noir à la présidence de la nation la plus puissante du monde? Comment Barack Obama y était-il parvenu alors qu’il lui serait quasiment impossible de se faire élire président du Kenya, le pays d’origine de son père? Son message de campagne avait tourné autour du “changement”, mais qu’entendait-il lui-même par “changement” ? Les Etats-Unis qui avaient été pendant longtemps hostiles à tout changement qui nuirait à leurs intérêts pouvaient-ils enfin devenir une force du changement positif global ou planétaire sous la présidence de Barack Obama? Pouvaient-elles également s’attendre au “changement”, ces innombrables personnes qui avaient célébré et continuaient de célébrer l’élection de Barack Obama sur le reste du continent américain, en Asie, en Europe et en Océanie? L’Amérique était¬elle prête à concevoir et appliquer une nouvelle politique étrangère de nature à contribuer positivement au changement dans les relations internationales et à l’avènement d’un monde meilleur pour tous ? En ce qui concerne l’Afrique, ce continent était devenu célèbre par ses nombreuses violations des droits humains, ses élections frauduleuses, ses violations constitution¬nelles, ses “démocraties autoritaires”, et ses “républiques monarchistes” avec des dirigeants sans scrupule et hystériques se cramponnant au pouvoir par tous les moyens criminels et s’appropriant les richesses nationales alors que les peuples chosifiés croupissaient dans la misère la plus noire et continuaient d’être décimés par les conflits armés et diverses pandémies. L’objectif du développement n’avait toujours pas été atteint en dépit de l’instauration des “dictatures de développement” qui avaient bénéficié du soutien occidental. L’Administration américaine sous la présidence de Barack Obama pouvait-elle contribuer à l’avènement d’une paix durable, au développement et au changement démocratique sur le continent où son père était né? Quelle place l’Afrique pouvait-elle espérer dans la politique étrangère américaine sous la présidence de Barack Obama?
A toutes ces questions, mes étudiants exigeaient des réponses claires, précises, et directes que j’étais cependant incapable de leur apporter. Avant de quitter l’Université d’Afrique du Sud où je dispense des enseignements de droit constitutionnel et de droit international des droits de l’homme depuis ma nomination comme professeur en 2003, je savais que je n’allais pas échapper à ces questions et y étais préparé. Déjà au mois de mars 2009, j’avais contacté le Professeur Nqosa Mahao, Doyen de la Faculté de Droit, et le Professeur Shadrack Gutto, Directeur du Centre d’études pour la Renaissance africaine, pour leur suggérer l’organisation d’une conférence d’un jour sur l’élection américaine de 2008. Le “Phénomène Obama” avait besoin d’être expliqué aux étudiants et à d’autres intellectuels qui manifestaient un regain d’intérêt pour le droit constitutionnel et la politique des Etats-Unis.
Lors de mon arrivée en République Démocratique du Congo, une communication était rapidement rédigée et présentée à plusieurs centaines d’étudiants de l’Université de Kinshasa regroupés au sein d’une association culturelle dénommée “Café juridique”. Le sujet en était l’élection de Barack Obama, ses leçons pour le monde et ses implications pour la politique étrangère américaine. Trois semaines plus tard, je me trouvais dans l’avion en partance pour le centre du pays où je présentais une communication mieux documentée sur le même thème à l’Université officielle et à l’Université Cardinal Malula de Mbuji-Mayi.
Plusieurs milliers d’étudiants m’avaient religieusement écouté avant de faire une demande spécifique. Ils savaient que plusieurs livres étaient entrain d’être rédigés sur Barack Obama, aux Etats-Unis et en dehors des Etats-Unis, mais ils ne semblaient pas s’y intéresser outre-mesure. Ils voulaient un livre rédigé par un universitaire africain qui n’avait pourtant jamais pensé qu’il serait appelé un jour à écrire sur un président américain du nom de Barack Obama. Il est presque certain que le présent livre n’aurait jamais été publié sans les encourage¬ments et même la pression continue venant de ces nombreux étudiants et collègues qui m’avaient écouté à Kinshasa et à Mbuji-Mayi et envers qui je tiens à exprimer ma profonde gratitude.
Je suis également reconnaissant envers le Professeur Obeng Mireku, à l’époque Doyen de la Faculté de Gestion et Droit de l’Université de Limpopo, actuellement Doyen de la Faculté de Droit (Nelson Mandela School of Law) de l’Université de Fort Hare en Afrique du Sud, ainsi qu’à mon compatriote Tukumbi Lumumba-Kasongo, Professeur de Science politique à Wells College aux Etats-Unis, pour leurs aimables conseils et suggestions qui m’avaient permis d’améliorer la qualité de ce livre.
Je voudrais aussi remercier ma collègue Mpfariseni Budeli, Professeure au Collège de Droit de l’Université d’Afrique du Sud et directrice exécutive adjointe de l’Institut pour la démo¬cratie, la gouvernance, le développement et la paix en Afrique (IDGPA), ainsi que les Assi