Chine - Afrique: le dragon et l autruche
298 pages
Français

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Chine - Afrique: le dragon et l'autruche , livre ebook

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Description

L'une étonne le monde; l'autre le désole. La Chine, le dragon rugissant du 21ème siècle, et l'Afrique, l'autruche impuissante à affronter ses défis. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que leurs sorts respectifs soient si différents ? Cet ouvrage, l'un des premiers sur le sujet, établit les causes de cette dissymétrie des destins sino-africains, en passant en revue leurs expériences au cours des 60 dernières années, mais aussi en analysant leurs ressorts politiques, économique et sociaux actuels.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2006
Nombre de lectures 369
EAN13 9782336262505
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

http://www.libraineharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296008137
EAN : 9782296008137
Chine - Afrique: le dragon et l'autruche
Essai d'analyse de l'évolution contrastée des relations sino-africaines : sainte ou impie alliance du XXIème siècle?

Adama Gaye
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
Ali CISSÉ, Mali, une démocratie à refonder, 2006.
Jerry M’PERENG DJERI, Presse et histoire au Congo-Kinshasa, 2006.
Fériel BELCADHI, L’image de la Côte d ’ Ivoire dans le quotidien Le Monde, 2006.
Théo DOH-DJANHOUNDY, Autopsie de la crise ivoirienne. La nation au cœur du conflit, 2006.
Georges Niamkey KODJO, Le royaume de Kong), 2006.
France MANGHARDT, Les enfants pêcheurs au Ghana, travail traditionnel ou exploitation, 2006.
Viviane GNAKALÉ, Laurent Gbagbo, pour l’avenir de la Côte d’Ivoire, 2006.
Daniel Franck IDIATA, L’Afrique dans le système LMD, 2006.
Enoch DJONDANG, Les droits de l’homme : un pari difficile, pour la renaissance du Tchad et de l’Afrique, 2006.
Abderrahmane N’GAÏDE, La Mauritanie à l’épreuve du millénaire. Ma foi de « citoyen », 2006.
Ernest DUHY, Le pouvoir est un service, le cas Laurent Gbagbo, 2006.
Léonard ANDJEMBE, Les sociétés gabonaises traditionnelles, 2006.
Gaston M’BEMBA-NDOUMBA, Les Bakongo et la pratique de la sorcellerie, 2006.
Mouhamed Lemine Ould EL KETTAB, Ouadane, port caravanier mauritanien, 2006.
Mouhamed Lemine Ould EL KETTAB, Facettes de la réalité mauritanienne , 2006.
A. C. NDINGA MBO, Introduction à l’histoire des migrations au Congo-Brazzaville. Les Ngala dans la cuvette congolaise.
XVII e -XIX e siècles, 2006.
Pierre N’GAKA, Le droit du travail au Congo Brazzaville, 2006.
Doudou SIDIBÉ , Démocratie et alternance politique au Sénégal, 2006.
Dédicace
Cet ouvrage est dédié à celui qui en a rédigé la préface. Il était mon ami. Il n’est plus. Tom Masland, rédacteur en chef Afrique de Newsweek, est décédé le 27 octobre 2005 à New York des suites d’un accident de voiture. Depuis que je l’ai connu en 1997, lors de la première tournée du Secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, en Afrique, que nous avions effectuée avec lui, Tom était celui qui m’encourageait le plus dans mes projets intellectuels et professionnels. C’est tout naturellement que je lui avais demandé de signer la préface de cet ouvrage. Peu après en avoir terminé la rédaction, il a été surpris par un rendez-vous fatal avec le destin. Je lui suis reconnaissant de m’avoir honoré de son amitié.
Adama GAYE, Dakar, le 2 janvier 2006
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen Dedicace Préface Introduction - Passion de Chine Après le canon et la Bible... Afrique ? Dites plutot feizhou ! Une complicité militante La modernisation d’une nation Le découplage Chine-Afrique L’axe des prédateurs Soft power : avec ou sans démocratie ? Une trilogie pour (encore) duper ou (enfin) convaincre ? Une démocratisation dévoyée L’enjeu taïwanais Une ou deux Chine (s) : une solution ...africaine ? Le dialogue sino-africain revisité La stratégie africaine d’un dragon Le meilleur ou le...pire ? Conclusion : au-delà de l’Atlantique Repères : personnalités chinoises L’Afrique à l’Harmattan
Préface
Par Tom Masland 1
Connaissez-vous Zhenxing Wei ?

Combien sont les Africains qui connaissent le nom de Zhenxing Wei ? Il mérite d’être célébré partout dans le monde, et davantage sur un continent où un enfant meurt du paludisme toutes les trente secondes. Décédé le 7 septembre 1999 dans la ville de Jinan où il servait à l’Institut de Recherche de Shandon, Wei était un professeur de médecine traditionnelle chinoise.
C’est lui qui, à partir des années 1960, a mené une enquête sur les propriétés de réduction de la fièvre par l’artémisine. Depuis deux mille ans, les Chinois utilisent la plante médicinale dont elle provient pour lutter contre la fièvre et le paludisme. Ils l’appellent qinghaosu, une armoire dans leur langue. C’est en 1972 que des chimistes chinois ont isolé la substance responsable de son action thérapeutique. Depuis lors, son efficacité a franchi les frontières.
Personne ne doute désormais que l’artémisine peut éliminer, en moins de trois jours, le virus et la fièvre causés par le paludisme. Il s’agit d’un médicament qui peut même sauver la vie de ceux qui contractent la version la plus dangereuse, cérébrale, de la maladie. Sa découverte a évité la mort à des centaines de milliers de personnes. Cela mérite d’être souligné au moment précis où les remèdes utilisés en Afrique pendant des décennies, comme la chloroquine, la quinine ou le fansidar, ont commencé à perdre leur efficacité d’antan à cause de la résistance développée par le virus. Aucun autre médicament n’offre, à ce jour, un aussi grand espoir que l’artémisine, mais il n’est que l’un des nombreux traitements que révèlent les résultats obtenus par des siècles de médecine traditionnelle chinoise.
Celle-ci a aussi mis à jour, récemment, un autre médicament qui offre déjà des signes prometteurs dans le traitement du cancer, sans oublier ses percées pour lancer sur le marché un remède abordable pour faire face au sida.
La découverte de l’artémisine devrait être une sonnette d’alarme pour le monde en développement. Les Africains, qui n’ont pas eu de chance dans leurs relations avec l’Europe et les Etats-Unis, perdraient beaucoup s’ils n’exploitaient pas leurs liens avec la superpuissance émergente de l’Asie. Son exemple peut être salutaire.
Et pour la Chine, l’histoire étonnante de ce médicament devrait être la preuve, la démonstration, que sa plus importante contribution pour le monde en développement peut être intellectuelle : la même forme de « propoiété intellectuelle » que l’Occident se vante souvent de dominer. (La Chine, hélas, n’a pas protégé le droit d’auteur sur l’artémisine, et n’en profitera pas). En termes matériels véritables, cette découverte affecte davantage les Africains que la pénétration de la plupart des produits intellectuels. Serait-ce une coïncidence qu’une invention aussi importante pour la Chine et l’Afrique, et non pour l’Occident, soit issue du secteur de la recherche chinoise en rapide expansion ?
Mais la question de fond, ici, est celle de savoir si la Chine n’est pas plus proche de l’Afrique que ne l’est l’Occident.
Cette question fait partie des enjeux, sous-jacents, de l’importante évaluation de la relation Chine-Afrique par Adama Gaye. Trop peu d’analystes ont pris en charge la pertinence de l’expérience chinoise par rapport aux besoins de l’Afrique afin que le continent se réinvente et commence à aller de l’avant. Commentateur connu et reconnu de l’actualité africaine pour CNN et d’autres médias, Gaye apporte une expertise avérée pour ce projet qui méritait d’être fait, de longue date. Journaliste né, il n’a jamais cessé d’élargir ses horizons. Il a vu comment fonctionnent les gouvernements africains, pour avoir été Directeur de l’Information de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et pour avoir été l’unique francophone à avoir dirigé la plus prestigieuse et la plus ancienne publication africaine de langue anglaise, West Africa Magazine, basée à Londres. Plus récemment, il a passé quelques-unes de ses années à améliorer ses connaissances sur les enjeux politiques et économiques internationaux, et à les commenter.
De nature intrépide, cet iconoclaste n’a pas peur de s’en prendre aux idées reçues pour ce qui concerne les relations de l’Afrique avec l’Occident, et, plus globalement, avec le reste du monde. Son ouvrage, Chine-Afrique : Le dragon et l’autruche, est vraiment le genre de réflexion dont l’Afrique a besoin alors qu’elle fait face aux multiples défis du développement et de la modernisation.
Introduction
Passion de Chine
«Le puissant fait ce qu’il a le pouvoir de faire et le faible accepte ce qu’il doit accepter» , in Thucydide, La guerre du Péloponnèse (431 à 411 av.J.C.)

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