L espoir citoyen
238 pages
Français

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L'espoir citoyen , livre ebook

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Description

Cet ouvrage ébauche l'architecture d'un nouvel édifice démocratique élargi dont un espace conséquent sera réservé à la mouvance citoyenne organisée. L'auteur souhaite ainsi initier un débat le plus large possible sur l'engagement citoyen, les pôles de compétences et les contre-forces qui en émergent face aux grandes rentes non soutenables destructrices partout dans le monde de nos moyens d'existence et de nos espaces de liberté.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 29
EAN13 9782296473256
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’espoir citoyen
Manifeste pour une nouvelle gouvernance
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland




Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.

Derniers ouvrages parus

Hervé CAUDRON, Quand les sagesses nous endorment , 2011.
Daniel LAGOT, Le droit international et la guerre, Nouvelle édition , 2011.
Frank MISTIAEN, La richesse n’est pas produite ou Essai sur la nature et l’origine de la valeur marchande et la richesse matérielle, 2011.
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Alain ZOLTY









L’ESPOIR CITOYEN
Manifeste pour une nouvelle gouvernance

















L’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56366-7
EAN : 9782296563667
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.. »
Rabelais

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d’intervenir alors qu’ils en ont le pouvoir. »
Albert Einstein

« Il n’y a ni le bien ni le mal. Il y a ce qui est bon et ce qui est mauvais. »
Spinoza
Préambule
Convergences citoyennes
Depuis cinquante ans, les organisations citoyennes (OC) militantes des pays industrialisés ont une présence significative notamment en matière de veille technologique, de défense des droits de l’homme et de protection de l’environnement. Néanmoins, elles demeurent relativement impuissantes lorsqu’il s’agit de faire respecter l’intérêt général et le bien commun dans un grand nombre de domaines où les intérêts particuliers sont dominants.
Elles ont, certes, la liberté de s’exprimer dans les pays démocratiques, mais elles n’ont aucun impact réel sur les choix technologiques imposés par les pouvoirs politico-financiers et militaires. La conséquence de cette impuissance se traduit aujourd’hui par l’émergence à grande échelle de technologies de plus en plus risquées aux conséquences irréparables.
Il en va ainsi du dérèglement du climat et des écosystèmes, des atteintes irréversibles à la biodiversité et surtout, par un nombre croissant d’êtres humains condamnés à vivre dans des conditions que l’on n’oserait pas infliger à une bête.
Il faut bien admettre cette évidence et se demander s’il est pertinent pour les OC de poursuivre des stratégies contestataires qui se contentent de la rue ou de brèves attentions des politiques et des médias lorsque le spectacle est là. L’écologie politique, avec ses compromissions et ses contradictions, demeure inefficace et ne dispose d’aucun levier politique permettant de répondre effectivement aux enjeux auxquels nous sommes confrontés.
En revanche, la mouvance citoyenne, par sa crédibilité et ses immenses ressources humaines, dispose de la capacité de rassembler des énergies là où l’écologie politique a échoué. Mais pour cela elle doit affirmer sa légitimité par de nouvelles stratégies d’intervention reposant sur ses spécificités. Elle devra surtout se prévaloir de mécanismes garantissant son impartialité face aux influences des clans partisans et des idéologies.
Le projet exposé ici porte tout d’abord sur une évaluation des points de convergence qui peuvent permettre d’élaborer une coopération soutenue entre la mouvance écologique et celle d’autres OC de réflexivité, notamment les associations de défense des consommateurs, de coopération internationale et de lutte contre les abus de la mondialisation financière. Ceci dans le but de renforcer la présence citoyenne au sein des débats nationaux et transnationaux sur les choix technologiques et les enjeux de société que cela suppose.
Il s’agit d’intervenir en amont des processus de gouvernance et non plus en aval, c’est-à-dire en réaction stérile à des décisions jugées inadéquates du point de vue de l’intérêt général et de la préservation du bien commun.
Il n’existe aucun doute sur l’impact significatif des modes de consommation sur la santé, les écosystèmes et la biodiversité ; par conséquent sur les moyens d’existence et les conditions de vie du genre humain et des générations futures.
Aussi universel que ce constat puisse être, il est bien évident que ce sont les organisations citoyennes militantes des pays où la liberté de conscience et de parole est sauvegardée qui sont le plus à même d’exercer leur force de proposition.
Fort heureusement, les pays les plus industrialisés sont aussi ceux qui disposent des organisations citoyennes les mieux structurées.
C’est le cas notamment de la France où les OC ont la volonté et la possibilité de jouer un rôle significatif dans l’élaboration des politiques ayant un impact direct sur les conditions de vie de leurs concitoyens.
Mais les expériences vécues montrent bien que les organisations citoyennes militant dans le sens de l’intérêt général ont du mal à se faire entendre des pouvoirs publics et des forces politiciennes. Même s’il existe des contacts suivis entre les organisations citoyennes, la puissance publique et les élus, le poids économique des intérêts particuliers et des rentes est tel qu’il est pratiquement impossible de modifier de façon significative et dans les temps, les trajectoires du pouvoir.
Aujourd’hui, face aux multiples constats des agressions subies par les populations vulnérables et paupérisées et par nos écosystèmes, face aux pouvoirs anarchisants des multinationales, les organisations citoyennes, contrairement à ce qu’elles croient, ont de moins en moins de pouvoir de persuasion.
En revanche, il devrait être possible d’inverser cette tendance en constituant un programme commun d’actions à partir de points de convergence entre plusieurs organisations citoyennes ayant des spécificités très variées mais des exigences communes.
À titre d’exemple, des convergences existent sur la nécessité d’accéder à des produits alimentaires satisfaisants, à l’eau potable, au commerce équitable, à un logement salubre, ainsi que de contribuer à la sauvegarde des forêts primaires, au développement des énergies renouvelables, aux économies d’énergie, à la conception de moyens de locomotion non polluants, etc.
Si les points de convergence ne manquent pas, il conviendrait néanmoins de constituer des forums permanents de la mouvance citoyenne qui puissent exprimer les exigences communes, de telle manière qu’elles soient non seulement entendues mais prises en compte de façon significative dans les stratégies de gouvernance.
La question posée par ce manifeste est de savoir si la création d’un ou de plusieurs forums permanents de la société civile citoyenne est envisageable, dans q

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