La nouvelle génération d Africains
100 pages
Français

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La nouvelle génération d'Africains , livre ebook

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Description

Les étudiants africains de toutes les époques ont eu à condamner et combattre les pratiques malsaines des responsables administratifs et politiques. Les étudiants d'hier sont devenus des responsables administratifs et politiques de leurs pays. Ils sont devenus pires que ceux qu'ils ont combattus quand ils étaient au Campus. Ils cessent d'être les intellectuels sains pour être au service exclusif du même système socio-économique mafieux, en porte-à-faux avec les réalités de leur peuple.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 41
EAN13 9782296803497
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La nouvelle génération d’Africains
Études Africaines Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Dernières parutions Pius NGANDU Nkashama,Guerres africaines et écritures historiques, 2011. Alphonse AYA,La fonction publique congolaise. Procédures et pratiques, 2011. e e Dieudonné MEYO-ME-NKOGHE,Les Fang auxXIX etXXsiècles, 2011. Mohamed Lamine.GAKOU,Quelles perspectives pour l’Afrique?,2011. Olivier LOMPO,Burkina Faso. Pour une nouvelle planification territoriale et environnementale, 2011. Hamidou MAGASSA,Une autre face de Ségou. Anthropologie du patronat malien, 2011. Mohamed Lemine Ould Meymoun,La Mauritanie entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire, 2011. Marc Adoux PAPE,AfriqueLes conflits identitaires en « francophone», 2011. Claudine-Augée ANGOUE,L’indifférence scientifique envers La recherche en sciences sociales au Gabonde Jean Ferdinand Mbah, 2011. B. Y. DIALLO,La Guinée, un demi-siècle de politique, 1945-2008, 2011. Ousseini DIALLO,Oui, le développement est possible en Afrique, 2011. Walter Gérard AMEDZRO ST-HILAIRE, PhD, Gouvernance et politiques industrielles. Des défis aux stratégies des Télécoms d’État africains, 2011. Toavina RALAMBOMAHAY,Madagascar dans une crise interminable, 2011. Badara DIOUBATE,Bonne gouvernance et problématique de la dette en Afrique. Le cas de la Guinée, 2011.
Baoua Mahaman La nouvelle génération d’Africains Quand les idéalistes d’hier plient face au système L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2011 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-54402-4 EAN : 9782296544024
Les élites africaines pensent toujours qu’un piège sans fin est tendu à leur continent. Ce piège tendu par ceux qui les ont colonisés bloque, selon eux, le développement économique et social de l’ensemble des pays du continent. Pour eux, la situation de l’ensemble des pays africains est une situation injuste et difficile à cause de la pauvreté endémique qui secoue les populations. Cette pauvreté n’est pas un pur hasard. Elle a une cause; et cette cause a pour origine la colonisation. Conscients que cette situation est réelle, beaucoup de camarades étudiants, espoirs encore de l’Afrique, discutent chaque jour au niveau des campus des universités africaines sur la situation de leurs pays et des rapports de ces pays avec les autres pays de la planète, notamment ceux de l’Europe Occidentale. Un continent qui a eu le triste privilège d’avoir été en partie responsable avec les autres puissances de la colonisation et de ses conséquences sur la vie des populations des pays concernés. Ces étudiants sont les seuls qui sont capables de dénoncer, d’insulter et de dire haut et fort ce que les autres disent tout bas. Ces étudiants semblent opter pour la défense des causes de ces peuples opprimés des pays victimes de cette macabre entreprise qu’est la colonisation et ses implications sur l’économie du continent. Ils sont conscients que le continent africain, à travers ses élites, souffre d’un manque de stratégie et de moyens pour relever les multiples défis de développement. Ils observent les pratiques et pensent toujours que leur continent est un terrain de prédilection pour les appétits et les convoitises des autres puissances qui veulent faire survivre leur
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système économique international qui est bloqué par ses propres contradictions. Ces étudiants deviennent avec le temps des fonctionnaires et n’arrivent pas à apporter des corrections aux multiples problèmes qu’ils dénonçaient hier, lorsqu’ils étaient au campus. Ils deviennent eux aussi, comme les autres qu’ils critiquaient à l’époque de leur vie au campus, incapables de relever le défi ; par conséquent, ils apparaissent aussi comme des valets de l’impérialisme occidental. Ils viennent grossir ainsi le nombre pléthorique des intellectuels pleurnichards, passifs qui assistent impuissamment au complot contre le développement économique de leurs pays et de leur continent, l’Afrique. Les idées et les bonnes pensées qu’ils véhiculaient pour fustiger les pratiques impérialistes et pour défendre les intérêts supérieurs de cette Afrique ont fait place de nos jours à des idées de recherche de gain facile, de tricherie, des pratiques corruptives pour conquérir les prébendes nécessaires à l’affirmation de soi comme un exemple de réussite sociale. La logique du campus devient une logique d’une autre époque dépassée et incompatible avec les exigences du moment. L’environnement socio administratif devient complice et les consciences s’endorment. Et le scandale de l’Afrique continue. Quel crime ! Que ces étudiants d’hier ont commis. Eux qui ont compris les enjeux et qui par lâcheté et collusion avec le système n’arrivent plus à agir pour vaincre les adversités qui font du continent un continent de misère et de la pauvreté absolues. Pourtant toutes les idées développées dans le temps et dans l’espace au niveau des campus des Universités des pays en développement sont toujours des idées d’actualité ; Mais pourquoi donc ces idées ont-elles été abandonnées par ceux-là même qui sont bien placés pour les appliquer ? Pourquoi les étudiants d’hier devenus acteurs et animateurs
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du système politique administratif et économique de leurs pays s’endorment devant les pratiques malsaines du système administratif ? Pourquoi donc l’Afrique continue à vivre son calvaire ? La sous -scolarisation, l’analphabétisme, les maladies, le manque de routes et de ponts, la corruption, les détournements des biens publics. Les élites ont-elles échoué par leur inconscience ou incapacité, complicité face aux problèmes de leur continent ? Tout ceci parce que assurément les époques ont changé ; de la position des aigris, on passe à une autre position, celle des nantis. le ventre qui a faim crie ; mais une fois rassasié, il cesse de crier. Ces étudiants d’hier ont vite oublié les idées qui germaient dans leur tête lorsqu’ils étaient au Campus ; Parce que maintenant ils ne sont plus au campus. Ils sont comme on dit dans le système. Un système mafieux où chacun veut s’affirmer et étaler au grand jour ses richesses pour montrer aux autres qu’il cesse d’être un cas social. Pourtant, ces idées qu’ils développaient étaient des idées révolutionnaires, des idées nobles dont le but était de rompre avec les pratiques héritées du colonisateur. Ce sont des idées nécessaires pour relever les défis multiples qui se posaient à l’Afrique. Malheureusement, le système dont ils n’ont aucune connaissance de son fonctionnement est un système très puissant. Il a fini par les travestir en corrompus et mafieux en lieu et place des vecteurs potentiels de changement ; Un changement qu’ils ont de tout temps prôné mais difficile pour des peuples d’un continent où les élites n’ont aucune éthique, aucune conscience morale pour agir dans le but d’apporter un changement social ; pourtant ils sont nommés pour être au service exclusif de ces pauvres de leur pays respectifs.
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Ces pauvres qui n’ont qu’un seul espoir ; celui d’être protégés par leurs enfants ayant été en contact avec les méthodes de gestion sociale et économique de l’homme blanc. Mais malheureusement le scandale de l’Afrique continue et continuera à se passer. A travers cet ouvrage, une esquisse des thèmes de discussions développés au niveau d’un campus universitaire d’un pays sahélien est abordée. Ce sont des idées sans doute débattues partout au niveau des camarades des autres universités des pays pauvres. Malheureusement, comme le dit KARL MAX « : au fur et à mesure que les conditions de vie changent, les mentalités se transforment. » Les idées qui sont développées dans les débats entre étudiants deviennent des idées des gens aigris dans une époque donnée ; celle de la vie au campus, une vie pleine d’incertitudes pour un avenir non maîtrisé. Ces idées sont devenues au fil du temps des idées d’une position sociale où les situations économiques et financières étaient précaires. Autour de toutes ces idées, un groupe d’étudiants est né au sein du Campus universitaire de ce pays pauvre parmi les pauvres. Ce groupe est un groupe des cas sociaux. Ce sont des étudiants qui n’ont pas de bourses pour survivre ; ils n’ont aucun appui financier parce qu’issus de familles pauvres pour leur permettre de mener à bien leurs études ; mais du fait de la solidarité entre étudiants boursiers et non boursiers, ils arrivent à poursuivre leurs études malgré les adversités et les obstacles de toutes sortes. Chaque fois que le temps est libre pour souffler, ces étudiants se retrouvent au niveau du « Banc de la Déche » ou banc des aigris au sein de ce campus universitaire. Ce sont des bancs en béton faits pour le repos de l’esprit ; mais souvent occupés pour des débats d’idées autour des
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