Les ONG occidentales au Cambodge
260 pages
Français

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Les ONG occidentales au Cambodge , livre ebook

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Description

Le Cambodge est l'un des pays au monde où les ONG (Organisations Non Gouvernementales) internationales sont les plus nombreuses. Travailler au Cambodge, après 1990 (après le régime khmer rouge, puis l'occupation vietnamienne), semble être devenu un label de qualité pour les ONG. Mais qu'est-ce qui se cache sous l'humanitaire ? Ce questionnement n'est pas propre au Cambodge, et relance le débat du "charity business". Une réflexion sur les grandes problématiques de l'aide humanitaire à partir d'un cas concret et d'autre part, des éléments de compréhension de ce pays fascinant : le Cambodge.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 384
EAN13 9782336263205
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Points sur l’Asie
Collection dirigée par Philippe Delalande
La collection a pour objet de publier des ouvrages brefs, (200 à 500 pages), sur l’actualité politique, économique, sociale, culturelle en Asie. Ils traitent soit d’un pays d’Asie, soit d’un problème régional, soit des relations de ces pays avec le reste du monde. Ces ouvrages s’apparentent à des essais aisément accessibles, mais sur des bases documentaires précises et vérifiées. Ils s’efforcent, au-delà de l’analyse de l’actualité de prolonger la réflexion sur l’avenir. La collection voudrait, autant que faire se peut, pressentir les questions émergentes en Asie. Elle est ouverte à des témoignages, des expériences vécues, des études systématiques. Les auteurs ont tous une connaissance pratique de l’Asie.
Les lecteurs visés sont des personnes soucieuses de s’informer de l’actualité en Asie : investisseurs, négociants, journalistes, étudiants, universitaires, responsables d’ONG, cadres de la fonction publique en relation avec cette Asie en rapide mutation ; où vit la majeure partie de la population du monde.
Déjà parus
Stéphanie BESSIERE, La Chine à l’aube du XXIème siècle, 2005.
Nathalène REYNOLDS, L’enjeu du Cahemire dans le conflit indopakistanais, 2005.
N. SIMON-CORTES et A. TEISSONNIERE (Textes réunis par), Viet Nam, une coopération exemplaire, 2004.
Hua LIN, Tribulations d’un Chinois en Europe, 2004.
Sang-chun JUNG, Les relations commerciales franco-coréennes, 2004. Maria Linda TINIO, Les droits de l ’ homme en Asie du sud-est, 2004. Hsiao-Fcng LEE, Histoire de Taïwan, 2004.
Claire ROULLIERE, La mémoire de la seconde guerre mondiale au Japon, 2004.
Association d’Amitié Franco-vietnamienne, Ombres et lumières sur le Vietnam actuel, 2003.
Laurent METZGER, La minorité musulmane de Singapour, 2003.
ASIE 21-Futuribles internationale, L’Asie demain, 2003
Thierry COVILLE, L’économie de l ’ Iran islamique: entre ordre et désordres, 2002.
Kyong-Wook SHIM, La Russie D’Orient à la dérive, 2002.
A. WILMOTS, Gestion Politique et Centres du Pouvoir en République Populaire de Chine, 2001.
Les ONG occidentales au Cambodge

Sabine Trannin
© L’Harmattan, 2005
9782747581028
EAN : 9782747581028
Sommaire
Points sur l’Asie - Collection dirigée par Philippe Delalande Déjà parus Page de titre Page de Copyright PREFACE AVANT-PROPOS Remerciements INTRODUCTION Chapitre I - Le rôle des ONG occidentales dans le développement du pays Chapitre II - Panorama et fonctionnement des ONG occidentales au Cambodge Chapitre III - Les dérives du travail des ONG Chapitre IV - Quel avenir pour les ONG occidentales au Cambodge ? CONCLUSION Entretiens - Auprès des ONG...
PREFACE
Le Cambodge est l’un des pays au monde où les ONG (Organisations Non Gouvernementales) internationales sont les plus nombreuses. Travailler au Cambodge, après 1990, semble être devenu un label de qualité pour les ONG. Mais qu’est-ce qui se cache sous l’humanitaire ?
Après la guerre, après le régime khmer rouge, après l’occupation vietnamienne, après l’ APRONUC ( Autorité Provisoire des Nations Unies pour le Cambodge ) , les ONG se sont abattues sur le Cambodge, remarquent les esprits chagrins. Certes les ONG, surtout anglo-saxonnes, peuvent apparaître comme une agression néocolonialiste d’outre-Atlantique, pour imposer du prêt-à-porter, des projets élaborés à l’étranger et appliqués sans tenir suffisamment compte de la culture du peuple khmer. D’autres poursuivent des buts confessionnels avoués ou inavoués. Créées dans l’urgence, avec une générosité indéniable, beaucoup se sont transformées en PME (Petites et Moyennes Entreprises) et n’ont plus que le but de se survivre et de fournir du travail à des Occidentaux. Sur un mode plus global, les ONG étrangères servent-elles le développement du pays, ou l’entravent-elles, en travaillant à la place des Cambodgiens et spécialement du gouvernement ? Elles ponctionnent généralement les éléments les plus dynamiques du pays en leur offrant de bons salaires, mais en même temps leur donnent une formation utile pour l’avenir. Ce questionnement n’est pas propre au Cambodge, et relance le débat du « charity business ».
Ce livre était donc nécessaire, indispensable même. Sabine Trannin fait le point, calmement, sans a priori idéologiques. En classifiant les différentes ONG selon plusieurs critères, elle clarifie la situation, évite les généralisations hâtives, invite à la réflexion. Journaliste, elle a amassé une masse considérable de témoignages des acteurs eux-mêmes.
Puissent les lecteurs en tirer profit et modifier leurs comportements.
Le Père François PONCHAUD
AVANT-PROPOS

Un choc émotionnel à l’origine d’un questionnement...
Cette étude prend racine dans une expérience humainement très forte vécue lors de l’été 2001. Je suis partie en mission humanitaire deux mois avec l’association d’étudiants HEC « Mission Cambodge » en partenariat avec l’ONG française : Enfants d’Asie Aspeca ( EAA ). J’ai passé un mois dans la capitale du Cambodge, Phnom Penh (aide d’urgence à un bidonville, projet santé de prévention et dépistage du sida) et un mois en province dans le nord-ouest du pays à Battambang (mise en place d’un atelier informatique dans un orphelinat, cours de français et anglais donnés aux enfants).
J’ai découvert par le biais de cette mission un pays d’Asie fascinant. Le choc culturel des temples bouddhistes, des paysages de rizières, d’une langue et d’une façon de penser nouvelles... s’est doublé d’un choc encore plus marquant : celui de la découverte d’un pays en voie de développement encore politiquement instable. Le Cambodge, de par son histoire tragique, apparaît aujourd’hui comme le pays le plus pauvre de la région. La misère y est palpable au quotidien. En travaillant en ONG humanitaire, on prend de front toute cette pauvreté et certaines images se gravent en nous pour toujours. La question : « que peut-on faire ? », immédiatement suivie de « l’aide humanitaire est-elle vraiment utile ? », émerge spontanément.

A la recherche de pistes de réponses...
Suite à cette première expérience, j’ai lu de nombreux ouvrages aussi bien sur la culture et l’histoire du Cambodge que sur l’aide humanitaire en général. Mais très vite, j’ai ressenti le besoin de retourner sur place pour me forger ma propre opinion. Je suis donc partie travailler bénévolement en tant que journaliste pour le quotidien francophone Cambodge Soir basé à Phnom Penh, pendant une demi-année, de juillet à décembre 2003.
J’ai entrepris, parallèlement, la rédaction de ce travail de recherche dans le cadre des bourses LVMH Asie et obtenu le premier prix pour cette étude.

Objectifs de l’étude...
Le premier objectif de cette étude, est de faire découvrir un pays fascinant, aujourd’hui encore mal connu des Occidentaux. Blessé par l’histoire, le Cambodge s’ouvre tout juste sur l’extérieur. Les investissements étrangers comme les touristes commencent à peine à affluer.
Comment donc aborder, en tant qu’Occidental, l’altérité effrayante et attirante de la culture khmère ? Les ONG internationales présentes au Cambodge me semblent des interlocuteurs privilégiés. Entités occidentales en immersion dans la culture cambodgienne, elles apparaissent comme un véritable trait d’union entre deux mondes.
Le second objectif consiste en une réflexion plus large sur l’aide et le travail des ONG humanitaires. Nous vivons dans un monde où, chaque jour, les écarts entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres se creusent. Parallèlement à ce phénomène, on assiste à une sorte de prise de conscience occidentale et au développement de nombreux programmes d’aide. Rony Brauman parle de l’humanitaire comme de l’utopie du XXI ème siècle : « Le discours humanitaire est la nouvelle pierre philosophale d’un monde toujours en quête d’enchantement. Comme l’utopie politique ou l’utopie technologique, l’utopie humanitaire est une dangereuse chimère ». Faut-il considérer cette vision comme cynique ou réaliste? L’aide est-elle réellement utile ou se limite-t-elle à donner bonne conscience à des Occidentaux qui vivent dans la surabondance ? Le Cambodge d’aujourd’hui se présente comme le laboratoire id

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