Virer de bord. Plaidoyer pour l homme et la planète
140 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Virer de bord. Plaidoyer pour l'homme et la planète , livre ebook

-

140 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Avec bientôt 9 milliards d'habitants, il est utopique d'espérer laisser à nos enfants la Terre de nos ancêtres. Pour la maintenir habitable, changer de cap ne suffira pas, il nous faut "changer de bord" : ce livre cherche à faire comprendre la nécessité de jeter aux oubliettes le thermomètre du bonheur qu'est censé être le PIB et de payer le juste prix, celui qui inclut le travail honnêtement rémunéré des hommes et les dégradations de l'environnement. A ce prix, la survie de l'humanité sera assurée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 102
EAN13 9782296716056
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Virer de bord
Biologie, Ecologie, Agronomie
Collection dirigée par Richard Moreau
professeur honoraire à l’Université de Paris XII, et Claude Brezinski, professeur émérite à l’Université de Lille

Cette collection rassemble des synthèses, qui font le point des connaissances sur des situations ou des problèmes précis, des études approfondies exposant des hypothèses ou des enjeux autour de questions nouvelles ou cruciales pour l’avenir des milieux naturels et de l’homme, et des monographies. Elle est ouverte à tous les domaines des Sciences naturelles et de la Vie.


Déjà parus

Maurice Bonneau, La forêt de Guyane française, 2010.
Michel GAUDICHON, L'homme au miroir de la science , 2010.
Jacques RISSE, L’élevage français. Évolutions et perspectives , 2010.
Louis TSAGUE ; La Pollution due au transport urbain et aéroportuaire. Caractéristiques et méthodes de réduction , 2009.
Marie-Françoise MAREIN, L’agriculture dans la Grèce du IVe siècle avant J.C, 2009.
Jean-Claude LACAZE, Le christianisme face à la crise écologique mondiale , 2009.
Michel BRAUD, Paysans du monde. Parcours d’un agronome au service de la terre , 2009.
Jean-Claude GALL, Des premières bactéries à l’homme. L’histoire de nos origines , 2009.
Groupe de Bellechasse, L’Alimentation du monde et son avenir , 2009.
Maurice BONNEAU, Forestier dans le Haut Atlas. Maroc 1952-1956 , 2009.
Alain GIRET, Le Quaternaire : climats et environnements , 2009.
René LETOLLE, La Mer d’Aral , 2008.
René JACQUOT, Souvenirs d’un forestier français au Maroc (1952-1968) , 2008.
Bonaventure DOSSOU-YOVO, L’Accès aux ressources biologiques dans les rapports Nord-Sud. Jeux, enjeux et perspectives de la protection internationale des savoirs autochtones , 2008.
André G. RICO, Connaître la vie pour saisir le futur , 2008.
Jean-Louis LESPAGNOL, La mesure. Aux origines de la science , 2007.
Emmanuel TORQUEBIAU, L’agroforesterie , 2007.
Jean-Jacques HERVÉ, L’agriculture russe , 2007.
Guy Jacques




Virer de bord
Plaidoyer pour l’homme et la planète
L’Harmattan
Ouvrages récents du même auteur

Le changement climatique (avec H. Le Treut), Unesco, 2004.
Explique-moi…Le climat , Unesco/Nane, 2004.
Écologie du plancton , Lavoisier, 2006.
Les puits de carbone (avec B. Saugier), Lavoisier, 2008.
Qu’est-ce que l’écologie ? Une définition scientifique , Vuibert, 2010.
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13851-3
EAN : 9782296138513
Avant-propos
Virer de bord, Plaidoyer pour l’homme et la planète n’est pas un livre purement scientifique. Il s’agit d’un guide de la conduite à tenir pour maintenir habitable notre planète, établi à partir de faits scientifiques. J’imite la démarche du botaniste Francis Hallé qui dans La Condition tropicale rappelle qu’à soixante-dix ans, il s’estime autorisé à porter un regard global sur l’existence. Je le suis encore en reprenant une citation d’André Gide qui, en 1927 dans Voyage au Congo écrit : Heureux le sociologue qui ne s’intéresse qu’aux mœurs ; le peintre qui ne consent à voir du pays que l’aspect ; le naturaliste qui choisit de ne s’occuper que des insectes ou que des plantes ; heureux le spécialiste ! Vivrais-je une seconde vie, j’accepterais, pour mon bonheur, de n’étudier que les termites.
Je suis convaincu de l’importance capitale d’une des missions du chercheur, permettre au public de s’informer le plus objectivement possible pour forger sa propre opinion sur les grands problèmes de société. Une autre conviction m’habite. Un scientifique ne peut pas être un militant sans perdre sa crédibilité ou, pour prendre un exemple, un écologue ne peut être écologiste. J’emprunte donc une voie étroite ; établir et expliquer des faits. Affirmer qu’un réchauffement climatique est en cours et qu’il est dû aux activités humaines est un fait avéré. Souligner que les ressources de la planète sont entamées et que la situation se dégradera encore lorsque l’humanité comptera trois milliards de personnes supplémentaires paraît peu contestable.
Si le lecteur est convaincu que l’augmentation continuelle de la consommation est inéluctable, que l’homme n’est en rien responsable du changement climatique, qu’éoliennes et voitures électriques sauveront le monde et que, finalement, tout est la faute de la Chine, alors il risque de bouder cet ouvrage. Il aurait tort ! Si, au contraire, il est prêt a faire table rase des tabous en acceptant de discuter des avantages et des limites du nucléaire, des énergies renouvelables, etc., alors il appréciera ce livre qui lutte contre la pensée unique affirmant que la science solutionnera tout. Cet ouvrage doit relever un autre défi : convaincre le lecteur qu’il doit agir sans attendre des signes venus d’ailleurs ou d’autrui. Ce n’est pas facile. La Terre comptera prochainement neuf milliards d’humains qu’elle devra et qu’elle pourra nourrir. Notre planète n’en sortira pas indemne mais il est de notre responsabilité que les générations futures puissent vivre sainement et agréablement. Une seule condition : remettre en cause la sacro-sainte société de consommation.
Les chercheurs ne sont plus la seule source d’information du public sur les problèmes de société. Leur parole tend à être confis-quée par des explorateurs, photographes, navigateurs : Florence Arthaud, Yann Arthus Bertrand, Jean-Louis Étienne, Nicolas Hulot, Érik Orsenna, etc. Plus grave encore, certains avancent masqués. Des tenants de l’écologie profonde, des défenseurs de la cause animale, s’abritent derrière un pseudoscientisme pour défendre des causes parfois inavouables.
Le monde n’a pas attendu la crise climatique pour se préoccuper du déséquilibre entre Nord et Sud, entre riches et pauvres. À quelque chose crise est bonne…Le souhait des pays développés de voir les pays en développement limiter leurs émissions de gaz à effet de serre va les obliger à les aider. Rappelons que l’État américain le moins peuplé, le Wyoming, avec ses 500 000 habitants, émet plus de CO2 que soixante-dix pays en développement ! Un tel déséquilibre ne peut perdurer.
On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré affirmait Albert Einstein. Il va donc falloir apprendre à voir le monde autrement. Mais comment demeurer positif quand fleurissent les anti—OGM, anti—mondialistes, anti—capitalistes ?
Ces anti—s’appuient sur un frein considérable au progrès quand il est utilisé sans discernement, le principe de précaution. Or, il n’y a pas de solution d’avenir si l’on accepte pas de soupeser objectivement avantages et inconvénients de toute application d’une découverte scientifique. Peut-on espérer nourrir neuf milliards d’habitants sans améliorer le rendement de certaines plantes vivrières ? Est-il raisonnable d’attendre des énergies renouvelables plus qu’elles ne peuvent donner ? Doit-on s’interdire toute forme de géoingénierie ?
Comme aucune énergie massive de remplacement aux fuels fossiles ne se profile, nous sommes contraints, dans un monde qui comptera demain neuf milliards d’habitants, à modifier notre mode de vie pour réduire de manière drastique notre consommation…de tout.
1 – Vivre à l’anthropocène

Le XIXe siècle, évolution ou révolution ?
À l’évidence, l’homme a modifié son environnement dès qu’il a occupé une place prépondérante dans l’écosphère voici quarante mille ans, au moment où Homo sapiens arrive en Europe sur le territoire occupé par les Néanderthaliens. La population compte environ cinq mille habitants durant trente mille ans avant de s’élever à trente mille âmes grâce au réchauffement climatique post glaciaire, entre –11 000 et –7 000 ans. Un changement remarquable s’opère à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Quelques scientifiques, dont le néerlandais Paul Crutzen, prix Nobel de chimie 1995, proposent de créer une nouvelle ère géologique faisant suite à l’holocène : l’anthropocène. Le philosophe Michel Serres fixe un peu différemment la frontière en estimant qu’en France le néolithique s’est achevé en l’an 2000 ; la société française, aux t

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents