Qu est-ce que la métaphysique ?
189 pages
Français

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Qu'est-ce que la métaphysique ? , livre ebook

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Description

La métaphysique est ici confrontée, au gré des contributions d'hommes de lettres, de philosophes, d'un physicien et mathématicien : à sa pratique, à l'art, à la politique, à la poésie, à son histoire récente et sa redécouverte de l'analogie, à la logique dont elle constitue la limite, à la doctrine chrétienne de la création ex nihilo, à la physique, à la phénoménologie et à la mystique, à sa possibilité en bouddhisme, à toute doctrine dogmatique qui affirmerait la vérité ou le doute absolu, et à l'histoire de son nom et de son concept.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2010
Nombre de lectures 170
EAN13 9782296446496
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Q U’EST-CE QUE LA MÉTAPHYSIQUE ?
Collection Métaphysique au quotidien
dirigée par Bruno Bérard et Annie Cidéron

La collection Métaphysique au quotidien entend diffuser auprès d’un public élargi des doctrines métaphysiques traditionnelles et, d’une certaine façon, « vécues » par ceux qui les exposent, afin d’éviter les expositions trop théoriques, voire les spéculations gratuites.
Fondée par une démarche philosophique – ouverte, par définition –, la collection ne craint pas les dialogues entre la métaphysique et d’autres domaines de la science comme la psychologie, la logique, la cosmologie ou l’éthique.
Pour faciliter la communication, les deux modes d’exposition princi-paux retenus sont le dialogue et l’ouvrage collectif.


D ÉJÀ PARU :

François Chenique, Souvenirs d’Orient et d’Occident, Entretiens avec Christian Rangdreul , L’Harmattan, 2009.


P HOTOGRAPHIE DE COUVERTURE

Tulipe de jardin – Arrangement graphique : Guerric Leroy
Q U’EST-CE QUE LA MÉTAPHYSIQUE ?


Bruno B ÉRARD
Jean B IÈS
Jean B ORELLA
François C HENIQUE
« M ARTIN H EIDEGGER »
A UDE DE K ERROS
K OSTAS M AVRAKIS
P AMPHILE
A LAIN S ANTACREU
W OLFGANG S MITH
E MMANUEL T OURPE
J EAN -M ARC V IVENZA


M ÉTAPHYSIQUE AU QUOTIDIEN
© L’H ARMATTAN , 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12901-6
EAN : 9782296129016

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
I NTRODUCTION
Il est des honneurs qu’on ne mérite pas ; rédiger l’introduction de ce livre en est un à plus d’un titre. À commencer par les illustres auteurs qui ont accepté de se réunir autour d’une question aussi délicate – et ainsi bien souvent controversée – qu’essentielle.
C’est que cette question : qu’est-ce que la métaphysique ? n’est pas neutre, puisqu’elle implique nécessairement celui qui la pose. Néanmoins, y répondre ne saurait être un témoignage d’opinion ; la question étant proprement philosophique, le questionnement comme les réponses ou leurs esquisses se devaient de l’être et on verra, comme l’écrivait Heidegger, que « la philosophie n’est que la mise en marche de la métaphysique ».
Trois idées auront présidé à ce projet :
1. La question elle-même, tout d’abord, empruntée à Heidegger (1889-1976) {1} en ce qu’elle réclame une définition. C’est que, avant d’en trop parler, définir ce dont on parle, reste une démarche de bon sens trop souvent oubliée. Autour de la propre réponse de Heidegger – ici résumée –, les exposés qui vont suivre ne perdront jamais de vue ces questions de la possibilité et de l’exercice de la métaphysique, fut-elle orientale ou occidentale, antique, moyenâgeuse ou moderne, fruits de formulations heureuses ou redéfinitions ajustées à des critiques, fondées ou non.
2. Le questionneur étant impliqué, la deuxième idée, aussi simple qu’ambitieuse, naïve peut-être, a été de réunir douze penseurs : hommes de lettres, philosophes, un physicien et mathématicien, autour de cette question. Personne ne prétendra que douze subjectivités, même convergentes, constitueraient une objectivité. En revanche, les lecteurs, pas moins que les auteurs, ne pouvant échapper à cette subjectivité, l’éventail des sensibilités des uns et des approches des autres sera propice à faire se rencontrer l’un de ces textes au moins avec chacun des lecteurs. C’est, surtout, que cette rencontre se fera avec des questions alors recevables ; et n’est-ce pas le propre de la philosophie, offerte à tout homme, que de procéder par questions plus que par réponses formelles ? des questions dérangeantes plutôt que des réponses rassurantes, mais aussi des questions qui ramènent au cœur, plutôt que des réponses qui dispersent dans des « savoirs ignorants ».
3. Si la métaphysique ne se tient pas dans le vide, ce n’est pas uniquement parce qu’elle implique le métaphysicien qui la pense, c’est également parce qu’elle s’applique à toutes les choses du monde, de la pensée et de la vie. Ainsi, la troisième idée aura été de confronter la métaphysique, au gré des contributions : à sa pratique (P AMPHILE , qui distingue entre théorie et pratique), à l’art (Aude DE K ERROS ), à la politique (Kostas M AVRAKIS ), à la poésie (Jean B IÈS ), à son histoire récente et sa redécouverte de l’analogie (Emmanuel T OURPE ), à la logique dont elle constitue la limite (François C HENIQUE ), à la doctrine chrétienne de la création ex nihilo (Alain S ANTACREU ), à la physique, à la phénoménologie et à la mystique (Wolfgang S MITH ), à sa possibilité en bouddhisme (Jean-Marc V IVENZA ), à toute doctrine dogmatique qui affirmerait la vérité aussi bien que le doute (Bruno B ÉRARD ), et à l’histoire de son nom et de son concept jusqu’à la possibilité d’un connaître (Jean B ORELLA ).
On le voit, le panorama est déjà bien large pour une question aussi brève et un livre aussi court. Pour autant, on ne sera pas surpris de découvrir qu’il s’agit au fond, d’une seule métaphysique. C’est que la métaphysique n’est pas, essentiellement , affaire d’érudition. Certes, on pourra prendre un plaisir intellectuel à de nombreux et copieux traités de métaphysique mais, en fin de compte, n’est-ce pas la simple conscience existentielle de participer à l’intelligibilité des choses qui gouvernera ce plaisir ? Car les questions ultimes sont simples : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Qui suis-je ? Et n’est-ce pas après avoir épuisé les réponses nécessairement réductrices de la physique, de la psychologie, de la sociologie et de beaucoup de philosophies, que ces questions, davantage encore épurées, pourront éventuellement, hors de toute construction savante, recevoir une réponse également ultime ?
Et c’est bien l’unique objectif de cet essai collectif que d’offrir à chacun l’opportunité providentielle d’une telle réponse. Dès lors, on l’aura compris, l’ordre des contributions ne sera pas nécessairement celui de la lecture.

Bruno B ÉRARD
A PERÇU SUR LES MÉTAPHYSIQUES, THÉORIE ET PRATIQUE
I NTRODUCTION
Objet. La physique étudie l’enchaînement des causes et des effets. Par exemple la chaleur provient de la combustion, laquelle a besoin de l’oxygène produit par les plantes grâce à la photosynthèse due au soleil et à la chlorophylle, etc. L’enchaînement des causes doit aboutir à une cause première ; les grecs disaient : « ananké sténaï » : il est nécessaire de s’arrêter.
L’objet des métaphysiques consiste dans les rapports entre cette cause première (le Créateur, l’Infini, la Réalité Ultime) et tous les êtres.
Langage. Les langages métaphysiques ne peuvent être que faux, car s’appliquant à l’Infini, ils s’affolent comme la boussole près du pôle magnétique.
Par exemple, le même terme « être » désigne à la fois l’Être Absolu et Infini, et la création. Pour éviter cela, on peut appliquer à Dieu le terme de « sur-être », ou alors désigner les êtres créés par « sous-être ».
Autre exemple : Dieu et la création. Ce n’est pas Dieu plus quelque chose, car la création ne lui ajoute rien. On pourrait déplacer l’erreur et dire que c’est Dieu moins quelque chose : la création serait produite par une sorte de retrait de Dieu, le « tsimtsoun » de la Kabbale.
Les langages métaphysiques ont été exprimés par les grands sages et les grands saints au sortir de leurs méditations, sous forme de poèmes merveilleux ou de formules percutantes, qui nous servent de flèches et de poteaux indicateurs pour retrouver ces mêmes états de méditation au-delà du langage.
« De même qu’un homme qui veut indiquer à un ami la petite étoile Arundhati commence par diriger son attention vers une grosse étoile voisine en disant : voici Arundhati , bien qu’en réalité il n’en soit pas ainsi et, ensuite, revient sur sa première déclaration pour montrer la réelle Aru

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