La justice universelle en question
299 pages
Français

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La justice universelle en question , livre ebook

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Description

L'intérêt de cet ouvrage est de mettre en perspective certaines ambiguïtés de la justice pénale internationale, les ressorts politiques qui les sous-tendent et le caractère encore inachevé de l'édifice en cours. En évoquant les cas de Charles Taylor, de Saddam Hussein, de Pinochet et de Hissène Habré, Sidiki Kaba relate les calculs politiques qui ont entouré leurs procès, ou l'absence de procès. On saisit la trame politique des procédures inachevées ou expéditives et des délocalisations sans raison, sinon politique, des procès.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 331
EAN13 9782336263007
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sociétés Africaines et Diaspora
Collection dirigée par Babacar SALL
Sociétés Africaines et Diaspora est une collection universitaire à vocation pluridisciplinaire orientée principalement sur l’Afrique et sa diaspora. Elle accueille également des essais et témoignages pouvant servir de matière à la recherche. Elle complète la revue du même nom et cherche à contribuer à une meilleure connaissance des réalités historiques et actuelles du continent. Elle entend également œuvrer pour une bonne visibilité de la recherche africaine tout en restant ouverte et s’appuie, de ce fait, sur des travaux individuels ou collectifs, des actes de colloque ou des thèmes qu’elle initie.

Déjà parus
Sidiki KABA, La Justice universelle en question. Justice de blancs contre les autres , 2010.
Seidik ABBA, Rébellion touarègue au Niger. Qui a tué le rebelle Mano Dayak ? , 2010.
Mandiaye GAYE, Le Sénégal sous Abdoulaye Wade. Banqueroute, corruption et liberticide, 2010.
M e Boucounta DIALLO, La crise casamaçaise. Problématique et voies de solutions , 2009.
Seidik ABBA, La presse au Niger. Etat des lieux et perspectives , 2009.
Momar Sokhna DIOP, Quelles alternatives pour l’Afrique ? , 2008.
Kodou WADE, Sexualité et fécondité dans la grande ville africaine, la cas de Ouakam , 2008.
Ndiassé SAMBE, El Hadji Diouf, footballeur et rebelle , 2008. Seidik ABBA, Le Niger face au Sida : atouts et faiblesses de la stratégie nationale contre la pandémie , 2008.
Mame Marie FAYE, L’immolation par le feu de la petite-fille du président Wade, 2008.
Thierno DIOP, Marxisme et critique de la modernité en Afrique , 2007.
La justice universelle en question
Justice de blancs contre les autres?

Sidiki Kaba
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296112384
A Bibi, son épouse Virginie, ses enfants, Cheikh – Moreau, Sidiki - Demba, Amina Aïcha, à ses parents, Collé et Cheikh et à sa tante, Khady mon épouse
« La justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou ce qui est fort soit juste ».
Blaise Pascal. (Pensées sur la religion)
Sommaire
Sociétés Africaines et Diaspora - Collection dirigée par Babacar SALL Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface Avertissement Prologue CHAPITRE I - Affaire Hassan Omar El Béchir : la CPI entre enjeux politiques, marchandages diplomatiques et espoir des victimes CHAPITRE II - Le procès de Charles Taylor devant le Tribunal Spécial Sierra Léonais à La Haye : un seigneur de guerre dans le prétoire d’une justice délocalisée CHAPITRE III - Saddam Hussein : la justice étouffée par la raison du plus fort imposée par les Etats-Unis CHAPITRE IV - Augusto Pinochet face aux juges britannique, espagnol et chilien CHAPITRE V - L’Affaire Habré un dictateur face à la justice : les victimes entre influences politiques et espoirs CHAPITRE VI - Slobodan Milosevic : le procès inachevé du bourreau des Balkans CHAPITRE VII - La Justice Universelle est-elle Possible ? Remerciements Bibliographie Annexes RAISONNEMENTS JURIDIQUES
Préface
Le dialogue auquel Sidiki Kaba invite le lecteur était tout sauf un exercice facile. Sans doute a-t-il voulu, à sa façon, et il s’en explique dans l’ouvrage, rendre hommage à un jeune militant des droits de l’homme, dont les premiers pas sur le terrain très contrasté de la justice pénale internationale avaient suscité en lui bien des interrogations. Mais par delà la proximité familiale qu’il a avec Bibi, l’auteur a incontestablement réussi, à travers une discussion posthume, qui parcourt l’ouvrage, à faire œuvre de pédagogie. Et en poussant plus loin l’introspection des questions réponses, Sidiki Kaba dévoile les doutes et les interrogations que lui-même a eu à affronter au cours des dernières années.
En s’engageant, il y a de cela près de vingt ans, au Sénégal et d’une manière plus générale, sur le continent africain, dans la rude bataille pour l’instauration d’une juridiction internationale qui mettrait fin à l’impunité dont jouissaient à travers le monde les auteurs de crimes sans nom : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, voire génocide, Sidiki Kaba n’avait certainement pas mesuré la portée historique de cette action Lorsqu’à la tête de l’Organisation nationale de défense des droits de l’home (ONDH) au Sénégal, il se lançait, avec d’autres juristes africains,révulsés par la barbarie du génocide rwandais de 1994, dans une vaste campagne de sensibilisation des opinions publiques africaines, et de l’opinion publique internationale, en faveur de la lutte contre l’impunité, l’auteur n’imaginait pas que ses efforts joints à ceux de la grande chaîne qui s’était formée autour des grandes organisations non gouvernementales, allaient aboutir à l’impensable : la création de la Cour pénale internationale (CIJ). Comment ne pas faire le lien originel, fût-il même ténu, entre l’apport des défenseurs des droits de l’homme, notamment sénégalais, et l’action diplomatique menée par le Chef de l’Etat sénégalais de l’époque, Abdou Diouf, en faveur de la signature des textes fondateurs de Rome en 1998. C’est d’ailleurs dans le prolongement de cette action que le Sénégal a été le premier pays à ratifier l’acte constitutif de la Cour pénale internationale.
C’est à travers ce rappel du contexte dans lequel la Cour pénale internationale a vu le jour, dans le sillage des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex Yougoslavie (TPIY) et le Rwanda (TPIR), que le lecteur est appelé à prendre part à tous les débats autour de la corrélation entre la justice universelle à venir et tous les principes d’indépendance et d’impartialité qui commandent son bon fonctionnement. Tout en saluant les avancées enregistrées au cours de la dernière décennie dans la lutte contre l’impunité des violences commises ici ou là par des autocrates, prêts à tout pour assouvir leur soif de pouvoir, l’auteur n’esquive pas également les nombreux manquements à leurs obligations d’éthique internationale dont sont souvent responsables les dirigeants des grands pays occidentaux.
Derrière des discours sur la primauté du droit, sur la nécessité de lutter contre l’impunité, sur le respect des principes démocratiques, l’histoire récente regorge d’exemples où les considérations politiques ont systématiquement pris le pas sur les exigences de justice, où la fonction juridictionnelle a été trop étroitement subordonnée à des objectifs politiques. Si le mandat d’arrêt international lancé par la Cour pénale internationale contre le Président du Soudan, Omar El Béchir, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, au Darfour, peut se justifier par le climat de terreur instauré par le régime de Khartoum depuis 2003, il n’absout pas pour autant la Cour, et singulièrement son procureur, d’avoir actionné le droit dans un contexte où interféraient les intérêts stratégiques des États Unis. Du reste l’auteur n’élude pas cet aspect, même s’il le verse sur le compte d’une justice pénale universelle encore en gestation et donc en quête de repères.
A propos du Darfour, Sidiki Kaba, et il s’en explique longuement auprès de Bibi, privilégie l’la mise en cause directe ou indirecte de la responsabilité des auteurs des atrocités à grande échelle commises au Darfour, sur les contingences politiques qui ont poussé la Cour à poursuivre Omar El Béchir.
Comment ne pas relever, à ce sujet, que c’est le Conseil de sécurité, un euphémisme pour designer les grandes Puissances, membres permanents de l’organe restreint, qui a saisi la Cour, après avoir auparavant dépêché sur le terrain une Commission d’enquête internationale, dont le rapport a sans conteste accéléré le processus qui a abouti à la décision de la Chambre préliminaire de la CPI de lancer un mandat d’arrêt contre Omar El Béchir.
L’intérêt de l’ouvrage de Sidiki Kaba est de mettre constamment en perspective certaines ambiguïtés de la justice pénale internationale, les r

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