L entreprise et la décroissance soutenable
223 pages
Français

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L'entreprise et la décroissance soutenable , livre ebook

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Description

Que faut-il entendre par "décroissance soutenable" ? Toutes les entreprises sont-elles exposées de la même manière aux contraintes environnementales ? Comment l'entreprise peut-elle passer du développement durable à la décroissance soutenable ? Doit-elle obtenir le concours de la puissance publique ? La décroissance est-elle envisageable dans un seul pays ou faut-il intégrer la variable mondialisation ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2007
Nombre de lectures 379
EAN13 9782336256405
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
Comptabilité analytique ,
Masson, 1987 (en collaboration).
La comptabilité verte , De Boeck Université, 1995.
La comptabilité environnementale, Numilog, collection e-thèque, 2006 (en collaboration).
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296028043
EAN : 9782296028043
Sommaire
Du même auteur Page de Copyright Page de titre Dynamiques d’Entreprises - Collection dirigée par Michael Ballé REMERCIEMENTS Introduction PARTIE 1 - LA DÉCROISSANCE SOUTENABLE STADE SUPRÊME DE L’ÉCOLOGIE DANS L’ENTREPRISE ?
Chapitre 1 : Décroissance soutenable et incertitude Chapitre 2 : Des entreprises aux situations fort diverses
PARTIE 2 - LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT CONDUIT L’ENTREPRISE À LA DÉCROISSANCE
Chapitre 3 : L’entreprise et la problématique écologique Chapitre 4 : Passer du développement durable à la décroissance soutenable
Partie 3 - L’ENTREPRISE, POUR DÉCROITRE, A BESOIN DES AUTRES
Chapitre 5 : L’entreprise, la décroissance soutenable et la puissance publique Chapitre 6 : Le contexte international des affaires
Conclusion générale ANNEXE GLOSSAIRE Références bibliographiques
L'entreprise et la décroissance soutenable
Réussir les reconversions écologiques

Bernard Christophe
Dynamiques d’Entreprises
Collection dirigée par Michael Ballé
Lieu de travail et lieu de vie, l’entreprise est au cœur de la société. Pourtant, beaucoup de ses aspects restent mal connus. Les évolutions technologiques et sociales sont à la source de nombreuses mutations organisationnelles. Les professions continuent d’évoluer en se divisant toujours davantage sur un plus grand nombre de spécialités. Les frontières elles-mêmes des entreprises s’estompent alors que les modes de travail se redéfinissent. Les entreprises deviennent des objets d’étude à multiples facettes dont les dynamiques sont de plus en plus complexes et souvent surprenantes.
Au-delà des grandes lignes des logiques de “ management ” d’une part et des théories sociologiques de l’autre, nombre de ces facettes restent dans l’ombre : dimensions ignorées, métiers méconnus ou dynamiques contre-intuitives. La collection Dynamiques d’Entreprises a pour vocation de diffuser les études réalisées sur ces points d’ombre, souvent techniques, de la nature des entreprises. Allant au-delà des “ essais de management ”, la collection regroupe des textes de recherche ou d’expérience sur le terrain qui éclairent les nombreux aspects ignorés des entreprises modernes.
Dernières parutions
Albéric HOUNOUNOU, La nouvelle démocratie dans les organisations , 2006.
Jean-Marie GOGUE, Qualité totale, et plus encore. Le management de la qualité en question , 2006.
Paul Marc COLLIN, Bâtir un réseau mondial de services , 2006. Bernard FRAYSSE, Professionnalisation des élèves ingénieurs , 2006.
Edouard ETSIO, Le manager et ses coéquipiers face aux conflits , 2006.
Bernard JUST, Du DRH au self-service , 2005.
Pierre TROTON, Les entreprises d’entraînement ou pédagogiques , 2005.
Gilles TENEAU, La résistance au changement organisationnel , 2005. Jean-Marc BEIGNON, Intelligence économique et entreprise. Comprendre son environnement pour agir , 2005.
REMERCIEMENTS
Je remercie d’abord Jean-Paul Bernard, Louis Klee et Jean-Jacques Pluchart qui ont accepté d’être des lecteurs critiques de ce livre (parfois plusieurs fois).

Je remercie plus particulièrement Anne-Marie Lavarde qui fut, à la fois, témoin de mes questionnements et lectrice à l’écoute.

Bien entendu, comme le veut la tradition de l’Alma mater, je précise que, in fine, j’assume seul la responsabilité des opinions émises dans cet ouvrage.
Introduction
« La meilleure manière de ne pas polluer, c’est de ne pas consommer ». Cette phrase qui peut passer pour une boutade résume le mieux un des problèmes cruciaux auxquels nous sommes confrontés en matière d’écologie. Durant ces trente dernières années, des politiques de développement durable se sont progressivement mises en place. Les processus de production ont été améliorés, on pollue moins par unité produite. Mais paradoxalement, globalement on pollue plus car on produit plus. La mise en place des politiques de développement durable a donc permis de retarder les crises écologiques mais pas de les enrayer. Les politiques de développement durable butent sur un écueil. Si la manière la plus écologique de répondre à un problème de pollution c’est de ne pas fabriquer et consommer un produit, on constate que cela va engendrer du chômage pour les salariés de l’entreprise concernée. Alors les entreprises choisissent généralement de fabriquer et de polluer. Abandonner « volontairement » une fabrication n’est pas dans les mentalités tant des gestionnaires que des économistes. Toutes les théories économiques, par delà leur diversité d’approche, ont en commun de reposer sur la notion de croissance. Quand Marx parle de reproduction élargie ou Rostow de décollage économique, ils étudient tous deux des phénomènes de croissance. Remettre en cause la croissance économique relève donc moins du pari audacieux que de l’inconscience. Notre société contemporaine semble donc condamnée à choisir entre deux solutions qui sont toutes deux mauvaises. D’un côté, assurer à court terme, à travers la croissance telle qu’on la connaît actuellement, une certaine stabilité économique et sociale mais aussi dégrader l’environnement et prendre des risques à long terme. De l’autre, estimer que la sauvegarde de l’environnement suppose que l’on remette en cause la croissance et prendre le risque, à court terme, d’accroître le chômage et de déstabiliser notre société économiquement et socialement.
Est-il possible de ne plus avoir à choisir entre écologie et emploi ? Le problème est d’actualité car depuis la fin des années quatre-vingt-dix, le syntagme décroissance soutenable est de plus en plus employé. À l’origine, la décroissance soutenable se définissait comme la décroissance globale de l’économie, de son PIB si tant est que l’on accepte de prendre le PIB comme unité de mesure. Seule une réduction de la production et de la consommation de biens et services, grands consommateurs de ressources naturelles non renouvelables, permettrait d’éviter une catastrophe écologique et sociale. Les zélateurs de décroissance soutenable, abandonnèrent d’ailleurs très rapidement le mot soutenable pour ne plus parler que de décroissance tant l’urgence de la situation leur paraissait évidente. À l’opposé, plus récemment, d’autres partisans de la décroissance l’ont définie comme la décroissance de l’empreinte écologique. 1 En d’autres termes, il faudrait substituer de la bonne croissance à la mauvaise croissance. Cette dernière vision de la décroissance n’est pas fondamentalement différente de celle du développement durable. Si le vocabulaire change, les objectifs de la décroissance de l’empreinte écologique restent identiques à ceux que l’on s’assigne dans le développement durable. Cette évolution de la notion de décroissance est l’expression d’un malaise et demande quelques explications.
- Derrière la notion de décroissance se profile le vieux débat né il y a trente ans après la parution du rapport du Club de Rome « Halte à la croissance ». La traduction française du titre du rapport (le titre original était « The limits to growth ») pointait déjà du doigt ce qui allait faire débat, à savoir : certaines solutions proposées pour faire reculer ces limites ou éviter qu’on ne les rencontre. Ce débat porta d’abord sur la notion de croissance zéro. Ses détracteurs faisaient remarquer qu’elle signifierait une société figée. Il a ensuite évolué lorsqu’on a bien voulu admettre le fait que le tissu économique, même sans croissance, pouvait changer. 2 Le débat évoluant, la notion de bonne croissance est apparue. La bonne croissance se définissait comme une croissance faible consommatrice de ressources naturelles non renouvelables. Ainsi, au milieu des années soixante-dix, Valery Giscard D’Estaing, alors Président de la République pouvait-il évoquer « une autre croissance ». On voyait déjà les prémices de la notion de développement durable.
- Dès les années soixante-dix, le décor était donc planté. Il y avait d’un côté les zélateurs de croissance zéro et de l’autre, les partisans d’une autre croissance. Mais la fin des trente glorieuses mit en avant le problème du chômage, le débat sur la croissance fut oublié. Il fallut

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