Ma part du Trésor

Raude Vincent

Description

Après avoir été formé à l'action psychologique en Algérie, Vincent Raude plonge dans les mystères administratifs de Paris, fait le tour du monde pour défendre le commerce extérieur de la France, devient trésorier-payeur général et gère les finances de l'Elysée. Il met en place les accords de Matignon en Nouvelle-Calédonie, aide plusieurs Etats d'Afrique à redresser leurs finances. C'est cela, et bien plus encore, qu'il nous fait partager ici...

Sujets

• Algeria
• Algérie
• Témoignage
• Récit
• Autobiographie
• Science politique
• Finance
• Économie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mai 2014
• Nombre de lectures: 73
• EAN13: 9782336347073
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 7 Mo

Extrait

Vincent Ma part du Trésor Ma part Raude
du TrésorLe parcours de l’un des derniers
trésoriers-payeurs généraux
Le parcours de l’un des derniers
trésoriers-payeurs généraux
Nomade débarqué en France à l’âge de
dix-huit ans, en échec scolaire et hostile aux
chaussures, parce qu’il n’en a jamais porté,
Vincent Raude emprunte un chemin pour
lequel il ne semble pas vraiment fait. Mais
curieusement, le chemin s’adapte à lui…
Après avoir été formé à l’action psychologique en Algérie, il
plonge dans les mystères administratifs de Paris, fait le tour
du monde pour défendre le commerce extérieur de la France,
achète des avions Awacs aux États-Unis, devient
trésorierpayeur général et gère les fnances de l’Élysée. Puis le voilà
en Nouvelle-Calédonie pour mettre en place les accords de
Matignon et dans plusieurs États d’Asie et d’Afrique pour les
aider à redresser leurs fnances. Vincent Raude sera contrôleur
fnancier des championnats du monde de cyclisme, enquêteur
chez Gault et Millau, conseiller d’une députée européenne
à Bruxelles, chargé de la rubrique Europe dans une très
sérieuse revue fnancière, président des cadres bretons et, ce
que personne ne croit, à son grand dam, excellent pêcheur
de bars.
La médaille en couverture a été choisie avec l’aimable autorisation de la Monnaie de Paris.
ISBN : 978-2-343-03368-6
35 €
Graveurs de MémoireG Série : Récits / Vie professionnelle (Fonction Publique d’État)Graveurs de Mémoire
Cette collection, consacrée essentiellement aux récits
de vie et textes autobiographiques, s’ouvre également
9 782343 033686
aux études historiques.
Ma part du Trésor
Vincent Raude
Le parcours de l’un des derniers trésoriers-payeurs généraux







Ma part du Trésor

Le parcours de l'un des derniers
trésoriers-payeurs généraux Graveurs de mémoire

Cette collection, consacrée à l’édition de récits de vie et de
textes autobiographiques, s’ouvre également aux études
historiques. Depuis 2012, elle est organisée par séries en
fonction essentiellement de critères géographiques mais
présente aussi des collections thématiques.


Déjà parus

Mathieu (Clément), Une jeunesse ardennaise, à Oneux-Theux
(Belgique) 1944-1959, 2014.
Tenda-Latifis (Katina), Les enfants répudiés de Grèce, Histoire
d’une jeune fille grecque dans la tourmente des années 40, 2014.
Eva (Alexander), Le rêve s'arrête en Allemagne, citoyen soviétique,
nationalité allemande, 2014.
Barrère (Guy), Maître d’école au Sahara, de 1947 à 1978, 2014.
Grasseau (Louis-Marie), Barberousse aux trousses, 2014.
Servant (Flavie), Besoin d’une infirmière de toute urgence, 2014.
Mathieu (Jean-Marie), Souvenirs de guerre d’Algérie, 2014.
Duhard (Jean-Pierre), C’est long une vie pour se souvenir de tout,
2013.
Nottara (Paltin), Entre la croix et le croissant, Les Notaras, une
grande famille de Méditerranée orientale, 2014.
Mesu’a Kabwa (Luabeya), Une jeunesse congolaise : de Luluabourg
à Kinshasa, 2013.
Charbon (Paul), L’aventure des frères Pathé, Du coq au saphir,
2013.
Frélaut (Jean), Le Graveur et le petit Renard, Lettres d’un Artiste
du Livre à ses Amis Éditeurs (1939-1948), 2013.
Vincent RAUDE






Ma part du Trésor

Le parcours de l'un des derniers
trésoriers-payeurs généraux















Du même auteur :


- Les Règles de la comptabilité publique
(Imprimerie des Journaux officiels-1968)

- Les Pavots de la vieillesse
sous le pseudonyme de Vincent Lestréhan,
en collaboration avec Anne Parlange
(Le Seuil-2005)

- Un Breton dans la coloniale
sous le pseudonyme de Vincent Lestréhan
(L'Harmattan-2010)

- Les Trésoriers-payeurs généraux
et receveurs des finances, les hauts
fonctionnaires d'un grand service public,
ouvrage collectif
(Editions Gestion et Finances publiques-2012)




















© L'HARMATTAN, 2014
5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
[e-mail]
[e-mail]

ISBN : 978-2-343-03368-6
EAN : 9782343033686







À mon épouse Anne-Marie

et à mes enfants,

Catherine et Jean-Pierre,

en réparation de tout le temps

que je leur ai volé




« Il fallut quelque temps à un hibou de mon espèce pour
s'accoutumer à la cage d'un collège et régler sa volée au son
d'une cloche. Je ne pouvais avoir ces prompts amis que donne
la fortune, car il n'y avait rien à gagner avec un pauvre polisson
qui n'avait pas même d'argent de semaine ; je ne m'enrôlai
point non plus dans une clientèle car je hais les protecteurs.
Dans les jeux je ne prétendais mener personne, mais je ne
voulais pas être mené : je n'étais bon ni pour tyran ni pour
esclave, et tel je suis demeuré. »

François-René de Chateaubriand
MEMOIRES D’OUTRE-TOMBE



Préambule



Une bonne dose d’insouciance est nécessaire pour mettre en
chantier une autobiographie. Raconter sa propre vie est un exercice
littéraire difficile. Tout le monde ne peut pas être le cardinal de Retz,
Jean-Jacques Rousseau, François-René de Chateaubriand, Alphonse
Daudet, Jules Renard, André Gide ou Charles de Gaulle.
Les recherches font appel à la mémoire, or celle-ci n’est pas
toujours exempte de défaillances. Plus le temps passe et plus nos
souvenirs s'estompent. Certains dérangent. Si l’on associe des témoins,
il faut qu'ils soient fiables.
Entrepris malgré ces objections que l’on se fait à soi-même, ce
travail traduit le souci de laisser une empreinte, d'offrir aux siens et
aux autres le récit de ses expériences, de ses rencontres, de ses
réflexions, de ses échecs aussi. C'est un héritage spirituel que l'on
transmet. « Ce n'est pas pour se complaire à soi-même ou s'être utile,
mais pour le devenir aux autres », suggère Saint Augustin. On peut
encore écrire pour mieux se connaître, prendre du champ, faire la paix
avec soi-même ou, plus simplement, tourner une page.



**

*

Chapitre I

Une enfance africaine


Tout au long de ma vie, j’ai entretenu avec l’Afrique une relation
quasi amoureuse. Elle m’a, sans doute, et cela dès mon jeune âge,
enjôlé, marabouté, grigrité. Par la suite je n’ai jamais cessé de penser
à elle, de la rejoindre aussi souvent que possible. C’est charnel,
fusionnel. Tout m’attire chez elle : les odeurs et les couleurs, les
images et les sons… Je ne supporte pas ceux qui parlent d’elle sans
bien la connaître. Je m’insurge quand on la dénigre. Quand elle
souffre, j’ai mal. Il faut dire que nous nous fréquentons depuis si
longtemps. C’est à l’âge de trois mois que je l’ai rencontrée pour la
première fois. Il m’était difficile de le faire plus tôt. Pourtant, j’aurais
vraiment voulu y voir le jour.
1 C’est au Maroc que tout a commencé. Avec mes parents , nous
arrivions de Carcassonne, la dernière garnison métropolitaine de mon
père, où l’on avait bien voulu me mettre au monde le 25 septembre
1933.
Quelle année vraiment moche que cette année-là ! C’est en 1933
qu’Adolphe Hitler prend le pouvoir en Allemagne. Le 30 janvier, il est
élu chancelier ; le 27 février, c’est l’incendie du Reichstag ; le 14
juillet, le parti nazi devient parti unique et, le 14 octobre, l’Allemagne
quitte la Société des Nations.
Mais c'est aussi, cette année-là, qu'aux États-Unis Franklin Delano
Roosevelt lance le New