Histoire navale histoire maritime
210 pages
Français

Histoire navale histoire maritime , livre ebook

210 pages
Français

Description

Ces contributions traitent de l'histoire navale et maritime de l'antiquité romaine à la période contemporaine. Transgressant la frontière entre marine de guerre et de commerce, P. Villiers a ensuite mené des travaux sur l'archéologie du vaisseau de guerre à l'âge classique, la bataille navale, les dynamiques portuaires, le commerce colonial et la traite des esclaves, les convois atlantiques et la guerre de course, sans oublier la marine de Loire.

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Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 73
EAN13 9782296492240
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Histoire navale, histoire maritime
Mélanges offerts à Patrick Villiers
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e Patrick Villiers au Vcongrès international d’histoire maritime de Greenwich en juin 2008. Photo Christian Borde.
Illustration de couverture Vue perspective de Dunkerque par Pierre Alexandre Royer (1705-1787), Peintre de la Reine Cette vue, réalisée en 1741, montre le chef-d’œuvre en 1713 édié par l’ingénieur militaire Vauban avant le démantèlement des fortications, suite au traité d’Utrecht. Archives de Dunkerque, dépôt CCI.
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© SPM, 2012 ISBN : 978-2-901952-92-3
SPM 34, rue Jacques-Louvel-Tessier 75010 Paris Tél. : 01 44 52 54 80 - fax : 01 44 52 54 82 - Courriel : lettrage@free.fr www.spm-editions.com
Diffusion-Distribution : L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris Tél. : 01 40 46 79 20 - Email : diffusion.harmattan@wanadoo.fr
Site internet : http://www.harmattan@wanadoo.fr
Histoire navale, histoire maritime
Mélanges offerts à Patrick Villiers
Textes réunis par Christian Borde et Christian Pster
Publié avec le concours du Centre de Recherches d’Histoire Atlantique Et Littorale (CRHAEL) – HLLI Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO)
SPM
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Principaux livres de Patrick Villiers
Le commerce colonial atlantique et la guerre d’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique e 1776-1783,thèse de 3cycle, Paris I, New-York, Arno Press, 1976, 474 p., Prix de l’Académie de Marine 1977. e Traite des noirs et navires négriers au XVIII siècle,Grenoble, Karthala, 1982-1987, 280 p., Prix de l’Académie de Marine 1982. La Marine de Louis XVI, coffret de 50 plans de vaisseaux et frégates construits de 1750 à 1782, Grenoble, J.-P. Debbane éditeur, 1985. La Marine de Louis XVI, de Choiseul à Sartine,Grenoble, J.-P. Debbane éditeur, 1985, 486 p. Marine royale, corsaire et traïc dans l’Atlantique de Louis XIV à Louis XVI,doctorat ès lettres et sciences humaines, Paris I, 1990, Lille, ANRT, 1991, 2 volumes, 860 p., Prix Académie de Marine 1992. Une Histoire de la Marine de Loire, Tours, Editions Grandvaux, 1996, 220 p.,Prix e Académie de Marine 1997, 2 édition 1997. e e L’Europe, la mer et les colonies, XVII -XVIII siècle, Paris, Hachette, 1996, 260 p., e 2 édition, 1997. P. Villiers, Ph. Jacquin, P. Ragon,Les Européens et la Mer, de la découverte à la colonisation, (1455-1860),Paris,Ellipses,1997, 224 p. P. Villiers,Les corsaires du Littoral : Boulogne, Calais, Dunkerque, de Philippe II à Louis e XIV,édition 2001.Villeneuve-d’Asq, P. U. du Septentrion, 2000, 360 p., 2 P. Villiers :Les corsaires, Paris, éditions Gisserot, 2007, 130 p.
Etablissement de textes : Raveneau de Lussan,Les Flibustiers dans la mer du Sud, Paris, éditions France Empire, 1992, 250 p., édition critique + introduction. Alexandre-Olivier Exquemelin,Histoire des aventuriers ibustiersétablissement du texte, introduction et notes Real Ouellet et P. Villiers, Québec (Canada), P. U. e Laval, 2004, 600 p., Paris, PUPS, 2005, 2 édition 2006.
Livres collectifs : P. Villiers, “The Slave and Colonial Trade in France just before the Révolution” in Slavery and the rise of the Atlantic system, edited by Barbara Solow, Cambridge e University Press, Boston 1992, p. 210-236, 2 édition 1995. P. Villiers, “French sheries in the Channel and the North Sea, from Dieppe to e e Dunkirk, (cod excluded) XV -XIXcentury,” in Volume I of theGeneral History of the North Atlantic ïsheries, D. Starkey eds, 2008. e P. Villiers : notices bibiliographiques + histoire de la course au XVIII siècle in G. Buti, Ph. Hrodej, P. Villierset alii,Dictionnaire de la course, Presses du CNRS à paraître.
Livres à paraître : J.-C. Lemineur et P. Villiers,La frégate l’Aurore, collection Marine de Louis XIV, Nice, éditions de l’Ancre, H. Berti, 2012 P. Villiers, L. Chatel de Brancion, P. Mollien,La Fayette2012., Paris, éditions SPM, P. Villiers,Jean Bart, Paris, éditions Fayard, automne 2012. J.-C. Lemineur et P. Villiers,Le vaisseau le Saint-Philippe, Nice, éditions de l’Ancre, H. Berti, collection Marine de Louis XIV, 2013.
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Avant-propos
Agréables estrans, séjour de l’innocence, Où, loin des vanités, de la magniïcence, Commence mon repos et ïnit mon tourment, Houles, vagues, brisants, plaisante solitude, Si vous fûtes témoins de mon inquiétude, 1 Soyez-le désormais de mon contentement .
Il y a du corsaire chez Patrick Villiers. D’abord, académiquement parlant, puisqu’une large partie de ses 2 travaux – de la synthèse savante à l’ouvrage de vulgarisation– ont été consacrés à ces marins qui, en temps de guerre, transgressent la frontière entre marine de guerre et marine de commerce ; au service des armateurs au commerce ou à la pêche en temps de paix, l’État les autorise à faire la guerre au commerce et à la pêche ennemie, sous le joug d’un droit très strict qui les empêche de devenir des pirates. Ensuite, parce que Patrick arbore depuis longtemps l’anachronique collier de barbe du loup de mer comme pour afrmer, avec le refrain populaire, que « c’est nécessaire pour un corsaire, d’avoir du poil au menton ». Les corsaires peuvent être de simples pêcheurs et marins du commerce issus du peuple des villes aussi bien que d’aristocratiques ofciers de la Royale, et beaucoup effectuent grâce à cette entreprise maritime si particulière des ascensions sociales importantes. Patrick tend d’ailleurs, comme corsaire potentiel, vers cet entre-deux social : ls d’instituteur, il accomplit une pleine carrière d’enseignant du secondaire avant de devenir professeur des Universités. Il naît à Orléansen1948dansunefamilleprofondémentinvestiedansleservice
1. Alban Gautier et Jérémie Dubois, pastichant Honorat de Bueil de Racan,Stances sur la retraite(1618). e 2.siècle à Louis XIV,Les corsaires du Littoral : Boulogne, Calais, Dunkerque, du XVI Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2000 ; « La guerre de course à Dunkerque e et en Manche du XVI à 1815 », dansJean Bart, du corsaire au héros mythique, Samoji, 2002, p. 19-35 ;Les corsaires français, Paris, Editions Gisserot, 2007. Pour l’ensemble des publi-cations de Patrick Villiers, voir le site internet de l’Université du Littoral-Côte d’Opale(ULCO).
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public puisque sa mère était assistante sociale-chef à l’Éducation Nationale, conseillère du recteur de l’académie d’Orléans-Tours, et son père instituteur, puis professeur de mathématiques au lycée professionnel automobile de Saint-Jean-de-la-Ruelle. Le collier de barbe connote peut être aussi celui de l’instituteur ou du professeur de la République, réprimé sous l’Empire, mais bien connu desbaby boomerspuisqu’il ornait le menton de nombre de nos maîtres d’école et des PEGC qui furent parmi nos collègues, à nos débuts dans le métier d’enseignant. Patrick fut d’abord dans son enfance un « marin d’eau douce » qui naviguait en canoë dans la « rivière des Eaux bleues », résurgence issue des nappes phréatiques de la Beauce, et qui se jette dans le petit cours d’eau alimentant le moulin de son grand-père dans le village de Tavers (Loiret), à 30 km d’Orléans. Le nom de ce charmant ruisseau qui ue paisiblement vers la Loire en traversant une forêt aux allures de mangrove était déjà tout un programme pour le garçon qu’on imagine jouant au corsaire, ou au pirate, dans cet entrelacs de bras d’eau, paysage de bayou tempéré : baptisé leLienpar la géographie c’était plus simplement leRu pour les gens du pays. À partir de 19 ans, Patrick fait l’expérience de la navigation à voile en mer à l’école de l’archipel des Glénan, avant de passer tous les grades de cette marine de plaisance : stagiaire, moniteur, chef de centre à Penfret puis à l’île d’Arz dans le golfe du Morbihan. Mais c’est comme simple matelot que la Marine l’accueille pour effectuer son service militaire. Patrick n’est pas seulement « marin d’archives », selon l’expression de son ami André Zysberg. Il a choisi l’acronyme de « Vilmarin » pour son adresse électronique, an d’afrmer que pour bien comprendre les questions de navigation commerciale ou guerrière il faut bien les connaître et les aimer comme le plus humble des matelots. Au sortir de Mai 68, la passion et l’expérience de la mer amènent l’étudiant parisien qu’il est devenu à concilier marine et histoire. Patrick Villiers s’applique à travailler dans chacune des grandes périodes de l’histoire avec de grands maîtres de la discipline : il rédige à l’Université de Paris 1 Sorbonne sous la direction du professeur Joël Le Gall un mémoire de licence sur la marine des Romains ; un autre sur la marine de Loire au Moyen Âge dirigé par le professeur Jean Favier et enn son mémoire de maîtrise sur le commerce colonial à Nantes, Bordeaux et La Rochelle, avec le professeur Pierre Vilar (1906-2003, disciple d’Ernest Labrousse), mais tutoré dans les faits par Étienne Taillemite (1924-2011), alors conservateur des Archives
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de la Marine. Il est reçu à Science-Po Paris en 1971, et débute sathèse de troisième cycle sous la direction de Jean Delumeau, tout en préparant le CAPES de sciences économiques et sociales qu’il obtient en juillet 1972. C’est aussi l’année de son mariage et de la naissance de sa lle aînée, suivie d’un ls en 1975 et d’une lle cadette en 1984. Patrick est alors un des rares professeurs du secondaire de sa spécialité à être autorisé par l’Inspection à donner des cours d’histoire en classe préparatoire tandis qu’il est chargé de cours à l’Université d’Orléans pendant plus d’une décennie. Deux orientations principales président dès l’origine à ses recherches : l’histoire navale et l’histoire maritime entendue comme celle de l’économie et des politiques maritimes de la monarchie française. La technologie du navire et l’art de faire naviguer les lougres, les frégates, les vaisseaux et autres brûlots, la bataille navale, les dynamiques portuaires, le commerce colonial, les convois atlantiques et la guerre de course dans toutes ses dimensions, voilà ce qui le passionne dès 1975 et va l’occuper dans toutes les archives de France pendant les 36 ans de sa carrière d’enseignant et de chercheur ; en fait, les 36 premières années de croisière dans les archives maritimes et coloniales qu’il poursuit aujourd’hui avec le même enthousiasme, après l’avoir communiqué à nos étudiants pendant deux décennies. La première étape fut marquée en 1975 par la soutenance d’une thèse de troisième cycle en histoire devant l’université de Paris I : Le Commerce colonial atlantique et la guerre d’Indépendance (1778-1 1783), préparée sous la direction du professeur Jean Delumeau . Il y compare trois ports appartenant à la même façade atlantique : Nantes, La Rochelle et Bordeaux en temps de guerre et étudie le rôle largement inconnu de la marine royale dans la protection du commerce colonial. La thèse est éditée aux États-Unis en 1976 à New York et reçoit la même année une médaille de l’Académie de Marine. Sous la direction du professeur Jean-Claude Perrot, de Paris I, qui avait succédé au professeur Delumeau nommé au collège de France, la deuxième grande étape a consisté à étendre le champ de recherches dans le temps et dans l’espace en remontant jusqu’à Louis XIV et en étudiant les ports de Dunkerque à Bayonne, mais aussi à élargir la problématique en incorporant la guerre de course et la marine de guerre tant dans sa construction que dans son emploi à la mer. C’était le temps où la préparation de la thèse d’État
1commerce colonial atlantique et la guerre d’Indépendance des États-Unis d’Amérique 1776-. Le 1783,New-York, Arno Press, 1976.
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consistait en un approfondissement des recherches de la thèse de troisième cycle. Au cours de ces quinze années, Villiers participe aux colloques internationaux d’histoire maritime et publie des études sur la guerre de course, la stratégie de la marine et les constructions er. navales de Louis XIV à Napoléon IAinsi, les deux thèses de Patrick Villiers ont contribué, tout en renforçant la connaissance de l’histoire navale traditionnelle, à ouvrir la voie à une économie politique des enjeux maritimes en temps de guerre et de paix. En bon économiste il étudie aussi le problème du prot, et notamment celui du commerce négrier, ce qui l’oblige à considérer l’histoire coloniale de la période moderne, devenue depuis « ultramarine » et donc sujette à plaire à ce « vil marin ». Le bonheur de la découverte de sources nouvelles et des opportunités d’édition lui permettent de publier le journal de bord du négrier bordelaisLa 1 Licorne, travail qui lui vaut sa seconde médaille de l’Académie de Marine en 1983. Essentielle aux antiquisants et aux médiévistes, l’archéologie était une escale moins fréquentée par les modernistes et en particulier l’archéologie navale. À la demande de J. P. Debbane, l’ancien éditeur des Quatre Seigneurs, Patrick prépare l’édition d’un ensemble de plans de vaisseaux, frégates et autres du temps de Louis XVI, qui donne lieu en 1985 à un coffret de 50 plans suivis en 1986 d’un ouvrage de 450 pages sur laMarine de Louis XVI, de Choiseul à 2 Sartine .L’ambition de cet ouvrage était double : atteindre la rigueur scientique et viser le grand public alors en proie à un engouement nouveau pour la patrimoine naval qui annonçait l’aventure aujourd’hui aboutie de la frégate l’Hermione.Mais cette lisibilité toujours utile à l’institution universitaire ne devait pas estomper les exigences de l’étude scientique vers laquelle le professeur Perrot le ramena en l’incitant à terminer la rédaction de la thèse d’État. Dans ce travail intituléMarine royale, corsaires et traïc dans l’Atlantique de Louis XIV à Louis XVI, Villiers examine les multiples facettes de la politique maritime et coloniale en temps de guerre, en privilégiant les grands thèmes que sont la politique budgétaire, la politique navale et le rôle du progrès technique dans la conduite de la guerre sur mer. Il y montre comment les villes maritimes et les milieux coloniaux réagissaient face à la guerre et tentaient plus ou moins d’arbitrer entre course et navigation en convois.
e 1. Traite siècledes noirs et navires négriers au XVIII , Grenoble, Karthala 1982. 2Marine de Louis XVI, de Choiseul à Sartine,. La Grenoble, J.P. Debbane 1985.
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