L idéologie du Lumumbisme
156 pages
Français

L'idéologie du Lumumbisme , livre ebook

156 pages
Français

Description

La RD Congo, pays de tous les espoirs à son accession à l'indépendance en 1960, ne cesse d'être, depuis lors, le grand malade du continent noir. Le but de cet ouvrage est de rappeler à la jeunesse congolaise la pensée de Patrice Lumumba, laquelle est susceptible de l'aider à mieux appréhender les réalités de son pays, à combattre la culture de la corruption et de l'affairisme et à adhérer à une vision plus patriotique de l'intérêt général.

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Date de parution 01 octobre 2013
Nombre de lectures 34
EAN13 9782336326825
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

RachelAlbert KISONGA MAZAKALA
L’IDÉOLOGIE DU LUMUMBISME
P O I N T S D E V U E
L’IDÉOLOGIE DULUMUMBISME
Points de vue Collection dirigée par Denis Pryen Dernières parutions Jean Carletto BOPOUNGO,L’insertion professionnelle des jeunes en échec scolaire. Le projet des z’héros, 2013. Cédric ONDAYE-EBAUH,Crises financières internationales et pays en développement. Les enseignements pour le Congo Brazzaville,2013. Anicet BOKA,Coupé-décalé. Le sens d’un genre musical en Afrique, 2013. Denise BUCUMI-NKURUNZIZA,The power of hope. The First Lady of Burundi. My story,2013. Alexandra FOUILLOUX,Les enjeux de la crise dans le delta du Niger, 2013. Mosamete SEKOLA,Combat pour la résurrection du MNC, 2013. Romain Mensan SÉMÉNOU,l’Afrique n’a pas dit son dernier mot : l’inculturation,2013. Martial BISSOG,Chroniques pour l’émergence d’une Afrique rayonnante, 2013.Denise BUCUMI-NKURUNZIZA,La force d'espérer, L'itinéraire de la Première Dame du Burundi,2013. Joseph BITALA-BITEMO,Denis Sassou Nguesso. Stratégie politique et repères essentiels, 2013. Clarisse MERINDOL OUOBA,Je ne veux pas qu’on m’offre des faveurs dans une calebasse ! La discrimination positive au Burkina Faso, ou l’affirmation de la différence, 2013. Jean-David N’DA,La Côte d’Ivoire face aux médias colons et aux désillusions de la mondialisation, 2013.Cyrille MBIAGA,Cameroun, le temps des incertitudes. Espace de risque et dynamique de populations, 2012. Brice NZAMBA, De l’ethnie à l’État-nation. Pouvoirs tradi-tionnels et pouvoir politique au Congo-Brazzaville, 2012. Patrick EMERY BAKONG,La politique militaire africaine en France. Forces sociales et changements récents,2012. Simon-Florent MOUNYEMB-TENWO,Une belle page de l’histoire des Lôg Bakôp, Psychanalyse d’un peuple, 2012.
Rachel-Albert KISONGA MAZAKALA
L’IDÉOLOGIE DULUMUMBISME
Avec les textes de : Kanza-Ndolumingu / Didier De Lannoy Isidore Ngoy-Ndouba Kamatanda Damien Bompemo
Mes remerciements à Roger Mazanza Kinduelo, vieux journaliste et licencié en philologie romane, qui a accepté de relire et corriger le manuscrit © L'HARM ATTAN, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01573-6 EAN : 9782343015736
1 Avertissement
La RD Congo n’a cessé de défrayer la chronique depuis son indépendance le 30 juin 1960. Parmi tous les pays africains colonisés, l’ancien Congo belge fut sans doute le moins bien préparé par la puissance coloniale à accéder à l’indépendance. De son statut particulier « d’État indépendant du Congo » propriété du roi des Belges Léopold II, obtenu à sa fondation à la conférence de Berlin de 1884-85, le Congo devint une colonie de la Belgique en 1908. Pendant plus de 20 ans, le monarque belge avait soumis « son État » à une exploitation féroce comparable à l’esclavage, pour tirer le maximum de bénéfices de l’exportation du caoutchouc et des défenses d’éléphant. Cette politique conduisit à des massacres à grande échelle que des observateurs n’hésitèrent pas à qualifier de « génocide ». Le chiffre de dix millions de Congolais massacrés fut avancé, sans compter les amputations de mains pour n’avoir pas atteint les quotas de production fixés par les agents du régime. Six ans après avoir acquis son nouveau statut de colonie, le Congo fut entraîné dans la Première Guerre mondiale, lorsque la Belgique fut envahie par 1  N.B. : le livre est illustré par plusieurs photos des participants au colloque de Charleroi.
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l’Allemagne. Sa population fut soumise à l’effort de guerre; ses fils, enrôlés dans l’armée coloniale, eurent à combattre sur divers champs de bataille contre les puissances de l’Axe, au Tanganyika (devenu Tanzanie) contre les troupes allemandes et en Ethiopie contre l’armée italienne. Dépourvue de toute expérience coloniale, la Belgique poursuivit la politique effrénée d’exploitation léopoldienne des ressources sans se préoccuper de l’émancipation des populations. Certes, il y eut la construction de quelques chemins de fer, des ports, des usines essentiellement dans la riche province minière du Katanga, quelques cimenteries, des brasseries et la mise en place d’un enseignement primaire généralisé, d’un enseignement d’apprentissage pédagogique et professionnel. A l’éclatement de la deuxième guerre mondiale vingt et un ans après la fin de la première, la Belgique fut de nouveau occupée par l’Allemagne. Réfugié à Londres, son gouvernement conserva le contrôle de sa riche colonie dont la monnaie fut une des plus fortes du monde. Les ressources de la colonie furent mises à contribution pour soutenir la guerre. Il suffit de rappeler que les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki furent produites à partir de l’uranium sorti de la mine de Shinkolobwe au Katanga. Très rapidement, le colonisateur forma des prêtres, mais ce n’est qu’au début des années 1950 qu’apparurent les premières écoles secondaires. La première université (catholique) fut fondée en 1954 à Léopoldville (Kinshasa), suivie de celle (laïque) d’Elisabethville (Lubumbashi) en 1956.
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Par conséquent, si le bilan de la colonisation belge fut positif en termes de création d’infrastructures économiques et qu’on nota un relèvement du niveau des salaires par rapport aux colonies anglaises et françaises, permettant la formation et l’accès à l’emploi des dizaines de milliers d’ouvriers et d’employés autochtones, le revers de la médaille fut incontestablement le refus de la formation des élites. A l’accession du Congo à l’indé-pendance, les cadres possédant une licence d’université se comptaient sur les doigts d’une main. Ayant pris conscience de la volonté du colonisateur de freiner la formation des cadres, une poignée de leaders politiques congolais, dont Patrice Lumumba principalement, avait compris que cette lacune devait être comblée par le Congo lui-même après l’indépendance, dans un programme global, non seulement de formation accélérée des cadres, mais aussi de développement économique et de redistribution plus juste de la richesse nationale en faveur de la population. Par ailleurs, après le 30 juin 1960, le général belge qui commandait l’ancienne armée coloniale organisa une mutinerie, prétexte qui permit à l’armée belge d’envahir le Congo, sept jours après la proclamation de l’indépendance, au moment même où la totalité des cadres de l’administration, de l’enseignement, de la santé, des industries etc. fut rapatriée en Belgique, souvent en emportant la documentation qui aurait permis aux Congolais de maintenir le fonctionnement de l’appareil de production. Bien plus, n’ayant concédé l’indépendance qu’à contrecœur, l’ancienne puissance coloniale, rejointe dans cette entreprise par le reste du monde occidental sous
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