Le Congo-Kasaï (1865-1950)
260 pages
Français

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Le Congo-Kasaï (1865-1950) , livre ebook

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Description

L'exploration allemande de l'Afrique prend son cours au milieu du 19e siècle. Les Allemands trouvent d'ingénieuses astuces pour atteindre le centre du Kasaï et y gagner la confiance des chefs autochtones. Les officiels belges, pour occuper le territoire indépendant du Congo (EIC), choisissent de s'imposer par la force et se heurtent à une résistance rude.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 55
EAN13 9782296470156
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Congo-Kasai (1865-1950)
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
André-Hubert ONANA-MFEGE, Cameroun, Nigeria , ONU. Entre la force de la palabre et la primauté du droit , 2011.
Moïse Tchando KEREKOU, Union africaine et processu s d’intégration , 2011. Constant SOKO, Les Entrepreneurs Informels en Côt e d’Ivoire. Entre l’État, le marché et les circuits d e financement , 2011.
Alphonse NDJATE, La police des étrangers sous le règn e du maréchal Mobutu , 2011.
Pierre AKINWANDE, Négritude et francophonie , 2011.
Arlète TONYE, Épargnants d’Afrique, inquiétez-vous ! , 2011.
Patrice ITOUA « Lepatrick », Le cinquantenair e économique du Congo-Brazzaville. Fonctionnariat e t entreprenariat , 2011.
Pape Moussa SAMBA, Léopold Sédar Senghor , philosophe de la culture , 2011.
François Lonsény FALL, Mon pari pour le Guinée. L e changement est possible , 2011.
Emmanuel YENSHU VUBO, Inventer un nouvel espac e public en Afrique. Le défi de la diversité ethnique , 2011.
Yaya KONE, Anthropologie de l’athlétisme en Afrique d e l’Ouest, La condition de l’athlète , 2011.
Anna M. DIAGNE, Sascha KESSELER, Christian MEYER (éd.), Communication Wolof et sociét é sénégalaise. Héritage et création , 2011.
Fabrice AGYUNE NDONE, Changement social chez le s Makina du Gabon, 2011.
B. H. MOUSSAVOU, Prisons africaines. Le cas d u Gabon , 2011.
MOTAZE AKAM , La sociologie de Jean-Marc Ela , 2011.
Baudouin Mwamba Mputu
Le Congo-Kasai
(1865-1950)
De l’exploration allemande
à la consécration de Luluabourg
Préface de Pierre Erny
L’HARMATTAN
Autres publications :
Hommage à Joseph Ki-Zerbo , sous la direction de Kambayi Bwatshia, Kinshasa, Eugemonia, 2007. -
Histoire des rivalités franco-belges au Congo, de Léopold II à Mobutu , Paris, Bayanda, 2008.
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56227-1
EAN : 9782296562271
« Tant que les lions n’auront pas leurs propres histoires, les histoires
de chasse continueront de glorifier les chasseurs ».(Sagesse africaine)
A la mémoire de mon père.
REMERCIEMENTS
Je ne saurais oublier ceux qui ont, d’une manière ou d’une autre, apporté leur concours tant moral que matériel à cette étude.
Je pense d’abord à mon regretté père dont les récits sur l’histoire du Kasaï m’ont incité à transcrire les connaissances en souffrance dans sa mémoire. A ma mère torturée par le poids de l’âge, à ma grande sœur Thérèse, à ma cousine Agnès Mushiya, à mes amis Alphonse Mulenda et Preso Bikina. Qu’ils trouvent tous ici l’expression de ma profonde gratitude.
Mes remerciements s’adressent explicitement à Hélène Bualu (à qui l’un de mes livres antérieurs fut dédié), à Gaston Yoka pour sa disponibilité et sa révision de mon manuscrit. Je remercie également le professeur Bogumil Jewsiewicki pour les conseils et l’aide apportée à la réalisation de ce livre.
Je rends, à titre posthume, un triste hommage à mon regretté ami Pierre Kabeya Butante, abattu par la soldatesque de la Deuxième République. Un triste hommage surtout à mon oncle maternel, professeur Bibombe Muamba, parti prématurément pour l’éternité sans avoir rentré la moisson. Mes pensées vont aussi vers tous mes amis disparus, avalés par le silence.
A mes enfants Anaïs Mwamba Meta, Fabien Dina Mwamba, Léon Kanku Mwamba alias ’Gorby’, André Kaputu Mwamba alias ’Mana’ et mon gendre Jean-François Gazque ; qu’ils trouvent ici l’expression de mon affection à leur égard et l’expression de mon souhait à édifier notre postérité.
PRÉFACE
J’ai lu avec grand intérêt l’ouvrage du professeur Baudouin Mwamba Mputu intitulé « Le Congo-Kasaï. 1865-1950. De l’exploration allemande à la consécration de Luluabourg » . Non seulement il donne une bonne vue d’ensemble de l’évolution de cette région centrale qu’est le Kasaï durant le siècle qui précéda l’indépendance, mais surtout il fournit au lecteur une somme considérable de données de détail hautement significatives, parfois issues de sources orales, qui aident à comprendre avec finesse et parfois avec humour les dessous et les mobiles cachés des événements et des mutations que le pays a connus. A l’histoire du Congo, déjà bien fouillée par ailleurs, l’auteur apporte ainsi une contribution utile, substantielle et originale.
Voici, parmi d’autres, quelques aspects de ce travail qui, me semble-t-il, méritent d’être soulignés.
On voit le Kasaï passer successivement par trois régimes ayant chacun sa logique, ses valeurs et ses structures propres : d’abord un régime où le pays est entièrement livré aux jeux le plus souvent conflictuels des ethnies en présence, un état des choses qui débouche sur un moment historique décisif quand se présentent comme conquérants déguisés en explorateurs les premiers hommes blancs de diverses nationalités ; ensuite le régime où le pays devient le domaine privé du roi Léopold II à qui est ainsi laissée toute latitude pour le soumettre à une exploitation forcenée ; celui enfin où il acquiert le statut de colonie de la Belgique, ce qui, dans le contexte de l’époque, équivalait à une certaine normalisation.
On a parfois mis en cause la notion même d’« ethnie » pour en faire un sous-produit de la colonisation aux yeux de laquelle elle devenait un instrument de division et donc de domination. L’auteur montre au contraire à quel point cette réalité sociologique qu’est l’ethnie s’impose à tous les niveaux. Les ethnies ont leurs manières de réagir propres, leurs visées, leurs idéologies ; elles entrent facilement en conflit entre elles ; les unes acceptent d’aller dans le sens voulu par les autorités coloniales, les autres se renferment farouchement sur elles-mêmes. Leurs leaders sont parfois amenés à jouer un rôle considérable en fonction de leur personnalité, mais aussi des données géographiques si particulières au Congo central (où tout est finalement une affaire de cours d’eau !). On voit clairement comment les Balouba ont petit à petit pris le dessus.
Si d’un côté on assiste étape par étape à la manière dont se met en place un système d’exploitation sans faille, on voit aussi comment s’organisent des résistances à tous les échelons de la vie sociopolitique, sous diverses formes, avec divers motifs, mais presque toujours dotées d’une réelle efficacité. La colonisation belge n’a de loin pas toujours été ce long fleuve tranquille que parfois on imagine, et les explosions sociales qui marqueront l’indépendance autour de 1960 ont eu derrière elles une longue et douloureuse protohistoire de révoltes, d’émeutes, de mutineries et de diverses formes d’obstruction.
Dans aucun autre pays d’Afrique les missions chrétiennes n’ont joué un rôle aussi massif qu’au Congo, et l’auteur montre comment sur ce plan également les choses se sont organisées progressivement. L’opposition entre catholiques et protestants fut de toutes les époques et quasiment de tous les instants. C’est principalement à l’Eglise catholique que furent confiées, financements à l’appui, des fonctions au plan social, éducatif et sanitaire qui ailleurs relevaient des administrations publiques. Face à cette puissance bien implantée et de composante essentiellement belge, les protestants, souvent d’inspiration anglosaxonne ou nordique, se sont sentis brimés, relégués au second rang, voire suspectés du fait qu’ils faisaient connaître à l’étranger les exactions commises au Congo.
L’ethnologue qui sommeille en moi se met à tressaillir quand il voit l’auteur s’aventurer sur le plan des représentations collectives, des croyances, des légendes et des fantasmes, montrant comment ils agissent en sous-main et qu’en les ignorant on s’interdit de pouvoir pénétrer le domaine si complexe mais aussi si essentiel des mentalités. Qu’il s’agisse de la sorcellerie ou de la thériomorphose (transformation d’hommes en animaux), de l’incarnation de défunts en des personnes vivantes, du pouvoir sur les éléments naturels, tels la foudre, attribués à certains, ou de l’existence de bandes

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