Précurseurs de la phytothérapie bucco-dentaire occidentale
140 pages
Français

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Précurseurs de la phytothérapie bucco-dentaire occidentale , livre ebook

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Description

D'approche facile, cet ouvrage à la fois historique et humaniste nous dépeint une vision de la médecine de l'époque romaine à celle médiévale tout à fait originale ainsi qu'une histoire de la phytothérapie. Voici un voyage initiatique à la rencontre des grands précurseurs de la médecine que sont Hippocrate, Théophraste, Avicenne ou encore Rhazès, pour ne citer qu'eux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 152
EAN13 9782296656048
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Fondateurs de la phytothérapie
bucco-dentaire occidentale
Du même auteur

Histoires de la Chartreuse de Port-Sainte-Marie, de Bussac, Clermont-Ferrand, 1974, 2 ème éd. 1991.
Odontologie et stomatologie du sportif, Masson, Paris, 1983, 2 ème éd. 1993 (avec collaborateurs).
Odontostomatologia dello Sportivo, Manuali economici di Odontoiatra, Masson, Milano, 1984 (avec collaborateurs).
Les dents et le sport, Chiron Sports, Paris, 1994.
Biologie et pratique sportive, Masson, Paris, 1995 (avec collaborateurs).
Recueil d’histoires de Chapdes-Beaufort en Combrailles, Cau que Ten Ed., Le Semeur, Clermont-Ferrand, 1999.
Posture, pratique sportive et rééducation, Masson, Paris, 2001 (avec collaborateurs).
Anecdodontes, Lab. Aventis, Paris, 2004.
Odontologie du sport , C.D.P., Paris, 2004.
Petites histoires de l’art dentaire d'hier et d'aujourd'hui , L'Harmattan, Paris, 2006.
Dictons, propos, slogans bucco-dentaires d'hier et d'aujourd'hui , Musée dentaire de Lyon, 2006 (avec collaborateurs).
Praticiens de l’art dentaire du XIV e au XX e siècle , L’Harmattan, Paris, 2006.
Soignez votre bouche par les plantes. Remèdes d'hier et d'aujourd'hui , L’Harmattan, Paris, 2007.
Témoignages de jeunesse pour servir à l'histoire d'un changement d'époque , Souvenirs, Guillestre, 64 p., 2007.
Ecrits de Judo , Souvenirs, Guillestre, 150 p., 2007.
Ecrits de Judo et Santé , Souvenirs, Guillestre, 166 p., 2007.
De l'art dentaire à d'autres arts, L’Harmattan, Paris, 2007.
Henri Lamendin


Fondateurs de la phytothérapie
bucco-dentaire occidentale


Préambule du docteur Florine Boukhobza
Préface du professeur Pol Danhiez


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l'Ecole polytechnique; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN: 978-2-296-05786-9
EAN: 9782296057869

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Préambule
A la demande de l’auteur, le docteur Henri Lamendin, je rédige bien volontiers le préambule de cet ouvrage instructif en phytothérapie. Je livre mon avis sur le thème abordé et sur les perspectives appelées. Il est clair qu’au fur et à mesure de la lecture de ce livre, un constat s’impose. Nous sommes progressivement plongés dans un univers lointain et si proche à la fois, de notre époque actuelle.
Car la phytothérapie de nos ancêtres est en correspondance avec l’homéopathie actuelle.
Un des piliers fondamentaux, celui de la similitude si précieux dans la pratique homéopathique, y est évoqué par un de nos aïeux, Theophrastus Bombastus von Hohenheim, dit Paracelse, (v. 1493-1541), médecin suisse. Henri Lamendin dégage cette notion émise par ce médecin qui est un de nos ancêtres précurseurs du principe de la similitude « Similia similibus curantur ».
Ce dernier « s’appuie sur la concordance entre les signes du mal et ceux du remède à prescrire ». Il constate que parmi les remèdes utilisés avec l’application de ce principe, de nombreux visent des plantes à action bucco-dentaire. Ainsi, il conclut que « Paracelse est donc bien une sorte d’ancêtre de la phytothérapie bucco-dentaire ». Et, il ouvre la voie à la médecine homéopathique qui adopte, aussi, l’exploitation des plantes.
Avant Paracelse, Hippocrate (462-361 av. J.-C.), considéré comme le père de la médecine, a mis en exergue qu’il y a deux manières de soigner: par les contraires, l’allopathie et par les semblables, l’homéopathie. Les prémices de la nécessité d’utiliser, notamment, des végétaux pour guérir étaient nées. Par exemple, à l’époque, il a soigné le choléra par de très faibles doses d’une plante, hellébore, qui, à fortes doses, provoque une diarrhée semblable à celle du choléra.
Le principe de similitude s’est, dès lors, amorcé. Ce médecin lui-même fils de médecin a commencé à enseigner et à pratiquer, dès l’Antiquité, cette façon de soigner par les plantes en incluant un certain mode thérapeutique homéopathique.
En exemple de plante à action bucco-dentaire mise en valeur par Hippocrate, nous retrouvons la belladone. « Le Corpus Hippocraticum, publié cent ans après sa mort, indique qu’Hippocrate utilisait 230 plantes, dont... la belladone... », écrit Henri Lamendin.
Plus tard, le médecin Claude Galien (131-210) a classé, cette plante comme ayant une activité thérapeutique. Dorénavant, la belladone est bien connue en homéopathie, pour traiter, dans la sphère des affections de la bouche, ce qui relève de l’inflammation. Elle fait partie des remèdes les plus anciens et les plus utilisés, de nos jours, en homéopathie sous le nom de Belladonna.
Il s’agit d’une plante herbacée vivace de la famille des Solanacées. C’est un des remèdes d’urgence indiqué dans la congestion active de n’importe quelle partie du corps. Donc bien évidemment, les douleurs et les inflammations de la bouche sont particulièrement concernées. Pour une action organique et/ou fonctionnelle, la dilution est adaptée à cet effet.
Pour le lecteur novice, je précise que la démarche fondamentale de ce mode thérapeutique, l’homéopathie, est d’observer les symptômes provoqués par une substance, par, entre autres, une plante, chez le sujet sain. Cette étape précède toujours l’application du principe de similitude. La retranscription sur l’individu malade correspond à l’établissement d’une pathogénésie.
Pour le remède Belladonna, les signes locaux sont, particulièrement, une congestion vasculaire intense et brusque. Les muqueuses sont sèches, de couleur rouge vif, porteuses des signes connus de l’inflammation. Les douleurs d’accompagnement s’intensifient peu à peu puis cessent inopinément, et ceci de façon répétée. La langue, à l’observation clinique est rouge, framboisée et sèche. Elle peut être, aussi, de couleur blanche à bords rouges. Les signes généraux sont un visage chaud et rouge, une fièvre ardente. Le sujet atteint est aggravé par la lumière, le bruit, les secousses, le toucher et par la position couchée.
Fort de ces signes constatés chez le malade, ce médicament homéopathique du présent est prescrit au bonheur du patient qui se retrouve soulagé de tous ses maux. Et, l’origine demeure la richesse en phytothérapie héritée de nos ancêtres.
Ici, la belladone en est un archétype. La preuve scientifique est venue, en partie, de la connaissance des éléments contenus dans cette plante. Elle renferme essentiellement des alcaloïdes, très utilisés en médecine conventionnelle allopathique et en médecine homéopathique: atropine, hyoscyamine, hyoscine.
La phytothérapie a, d’emblée, soulevé la portée de son utilisation pour soigner dans le passé, dans le présent voire également dans le futur. Tout le mérite en revient à des intuitions pressenties par nos ascendants dans la recherche de guérir leurs semblables. De l’empirisme, de l’intuition, du génie qui émanent de leurs découvertes sur le rôle des plantes pour notre santé a jailli la science médicale moderne. Les explications scientifiques se sont établies progressivement dans l’histoire de la médecine.
D’autres exemples nous sont, ici, communiqués. Le médecin romain, Celse, plus précisément, Aulius Cornélius Celsus (25 av. J.-C.- 50), a écrit beaucoup sur les plantes à usage bucco-dentaire. De ce fait, il fut considéré comme le premier odontologiste.
Parmi les plantes recommandées qu’il recueille pour soulager les maux, on peut en citer une qui est toujours d’actualité: staphysaigre ou herbe aux poux. A l’époque, elle était conseillée « en fomentations sur la dent ou en cataplasmes sur la joue », pour reprendre les propos de l’auteur.
Pline l’Ancien (23-79), naturaliste et écrivain, rappelle l’importance de ce remède: « on pouvait soit neutraliser l’humeur dans la bouche même par l’usage de masticatoires, faits avec certaines plantes comme la Staphysaigre ». Matthaeus Platearius, au moyen-âge, proposait de faire appel à cette plante, « en masticatoire et en l’appliquant sur la dent », en cas d’odontalgie.
Cette plante, de la famille des Renonculacées, est, par excellence, en homéopathie, un remède de choix en chirurgie bucco-dent

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