La momie rouge
229 pages
Français

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Description

Ralph GORSE est réputé pour être l’un des meilleurs policiers des États-Unis. Aussi, quand le superintendant reçoit une lettre anonyme pour lui annoncer le vol, prochain, de la « Momie Rouge », l’unique momie trouvée sur le continent américain, c’est tout naturellement Ralph GORSE qu’il nomme à la surveillance de la relique.


Mais un matin, la « Momie Rouge » ainsi que la « Pierre de Lune », un joyau magnifique provenant d’un temple maya, ont disparu et le célèbre détective et ses hommes sont retrouvés inanimés. Seul Ralph GORSE se relèvera de l’asphyxie mortelle dont les gardiens de l’ordre ont été victimes.


Ridiculisé par son échec, meurtri par l’humiliation et le sentiment de porter la responsabilité de la mort de ses collègues, Ralph GORSE redouble d’efforts dans son enquête et celle-ci débouche, très rapidement, sur l’arrestation de Robert Madison, un jeune architecte sans le sou, cocaïnomane, que tout désigne comme le coupable idéal.


Rien ne saurait émouvoir le policier intègre et brutal ni un suspect fragile qui clame son innocence ni le désespoir de la fiancée du « voleur meurtrier ». Cependant, la présence d’un personnage énigmatique va remettre en question ses certitudes, le conduisant à revoir son investigation, son jugement, ses principes et sa morale au point de risquer son poste et sa vie pour trouver le fin mot de l’histoire...




José MOSELLI (1882-1941) est un auteur devenu « Culte » auprès des aficionados de littérature populaire, autant par son parcours que par sa production.



« La Momie Rouge » est un roman qui, jusqu’alors, n’avait été publié qu’en format feuilleton dans un magazine en 1925.



José MOSELLI utilise la contrainte du découpage strict inhérent à ce genre de publication pour développer une structure narrative et une construction sous forme de chapitres délimités par le début et la fin de chaque épisode pour imposer un suspens totalement insoutenable et proposer un véritable roman policier d’aventures qui en démontrerait à bien d’autres livres à succès du genre.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
EAN13 9782373472189
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LAMOMIEROUGE
Roman polic
ier
par José MOSELLI
AVANT-PROPOS
Dans la littérature populaire française, il est des auteurs encore plus cultes que les plus cultes des auteurs populaires.
Ainsi, s'il est indéniable que Georges Simenon, Fré déric Dard, Léo Malet... sont parvenus à des sommets dans l'esprit des lecte urs, d'autres écrivains qui, parce qu'ils sont demeurés inconnus aux yeux du gra nd public actuel alors que leurs textes émerveillent encore l'esprit des lecte urs d'antan et de trop rares passionnés d'aujourd'hui, ont réussi à supplanter, dans la tête de ceux-ci, leurs célèbres pairs susnommés.
Car, là où certains ont atteint la postérité grâce à une édition systématique de leur production sous le format pérenne du roman « c lassique », d'autres ont échoué dans la quête d'« immortalité littéraire » m algré quelques livres gravés de leurs noms – Rodolphe Bringer, Gustave Gailhard, Je an-Toussaint Samat…, par exemple.
Mais, qu'en est-il des écrivains dont les textes n'ont jamais inondé les pages d'un « vrai » bouquin qui dure, qui se prête, se revend et s'échange ?
Un auteur, en particulier, connaît la réponse puisque son surnom de « écrivain sans livre » explique, à lui seul, pourquoi il deme ure inconnu de la plupart des lecteurs de notre époque.
Pourtant, son immense production, les genres dans l esquels il a œuvré, les personnages qu'il a animés, écrasent toute concurrence.
Son nom :Joseph Théophile Maurice MOSELLIaliasJosé MOSELLI.
José MOSELLIest né le 28 août 1882 à Paris et est mort le 21 juillet 1941 au Cannet.
Parlez deJosé MOSELLIà un passionné de littérature populaire et vous êtes assurés de voir ses yeux clignoter de plaisir. Évoquez-le devant un lecteur lambda et vous constaterez immédiatement que ce nom ne lui évoque rien.
L'auteur est devenu tellement « Culte » auprès des aficionados de littérature populaire, autant par son parcours que par sa produ ction, que l'on peut encore croiser des lecteurs dont les pères ou grands-pères leur contaient, enfants, leurs souvenirs de feuilletons désormais introuvables don t l'écrivain a inondé les journaux de l'époque.
Son parcours est celui d'un enfant de famille aisée qui, avide d'aventures, fugue à treize ans pour s'engager comme mousse sur un navire. Les années suivantes furent un gage de souvenirs d'évènements, de personnages et de lieux qui nourriront sa plume par la suite.
Brimé, maltraité, le gamin s'offre corps et âme à s on boulot. Mais son esprit
voyageur en fait un déserteur malgré lui. Alors, il continue à naviguer et à découvrir le monde avant de rentrer en France pour être traduit en « conseil de discipline ». Les juges furent cléments et organisèrent l'éducation du jeune homme qui devint Officier de la Marine marchande. Ses aventures se p oursuivirent, mais, lassé, José MOSELLI chercha à se stabiliser en acceptant un poste de j ournaliste en charge de la rubrique « L'actualité maritime ».
En parallèle, il écrit des contes et des nouvelles et entrera en contact avec les Éditions Offenstadt pour lesquelles il produira un nombre incalculable de feuilletons pour divers journaux et magazines.
Parmi ces séries, on pourra citer l'une de ses prem ières si ce n'est la première :« W... vert »is, édité dans le magazine « L'Intrépide » de 1910. Ma également :« Les aventures fantastiques d'un jeune policier », « Le roi des boxeurs », « Le baron Stromboli », « Les champs d'o r de l'Urubu », « Les naufrageurs de l'air », « La prison de glace », « I ko Teruka », « Browning & Cie », « Triplix l'insaisissable »...des dizaines d'autres qui et s'étalaient sur des centaines d'épisodes à travers des années et des années.
Parmi ces feuilletons, certains sont devenus « cultissimes » et plusieurs fois réédités et d'autres sont comme le Saint Graal, tou t le monde en parle, tout le monde les cherche, mais personne n'a réussi à mettre la main dessus – du moins, plus grand monde de vivant.
Si, certains de ses feuilletons d'anticipation, com me« La fin d'Illa », « Le messager de la planète »ou« La guerre des océans »ont eu le privilège d'être réédités à la fin du siècle dernier, toute la parti e « policière » de l'œuvre de José MOSELLIlentement disparu avec ses supports papier vieux de plus de a 80 ans.
Mais, si certains feuilletons sont, en fait, des séries dont les épisodes s'étalent sur plusieurs dizaines de numéros de magazines et s 'enchaînent dans une impression de continuité, d'autres, malgré leurs co nstructions segmentées, se révèlent être des romans… de bons romans… de très bons romans.
Parmi ces derniers, le plus probant est probablement« La Momie Rouge ».
« La Momie Rouge »est un feuilleton qui, jusqu'alors, n'avait été publié qu'en format feuilleton dans le magazine humoristique heb domadaire « Le Pêle-Mêle » en 1925 durant 33 épisodes.
En réalité,« La Momie Rouge » s'avère être un véritable roman policier d'aventures qui en démontrerait à bien d'autres livres à succès du genre.
Effectivement,José MOSELLIla contrainte du découpage strict utilise inhérent à ce genre de publication pour développer une structure narrative et une construction sous forme de chapitres délimités par le début et la fin de chaque épisode pour imposer un suspens totalement insoutenable.
Que le lecteur moderne, de cette réédition, se rassure ! Là où son confrère de jadis devait patienter une semaine pour connaître la suite des aventures des héros de« La Momie Rouge », lui… vous… n'aurez qu'à tourner la page pour découvrir le chapitre suivant. Le suspens sera tout aussi insoutenable, mais bien moins long. Cependant, le plaisir, lui, sera toujours aussi intense et le liseur d'aujourd'hui, tout comme celui d'hier, connaîtra une expérience littéraire d'une qualité rare à tel point qu'une seule question lui brûlera les lèvres : « Po urquoi cet excellent roman, jusqu'à présent, n'avait jamais été réédité sous un format qui lui sied bien plus que celui d'origine ? »
« OXYMORON Éditions »que, grâce au travail passionné de son souhaite équipe, un grand nombre de lecteurs découvre ou redécouvre le talent d'un auteur injustement oublié.
N.B. Pour en savoir plus surJosé MOSELLI, sa vie et son œuvre, procurez-vous l’ouvrage intitulé « L’Apothéose du roman d’aventures,José MOSELLIla et Maison Offenstadt » publié par Encrage Édition en 2 001, du regretté Jean-Louis Touchant, passionné de littérature populaire en gén éral et de l’œuvre de José MOSELLI, en particulier, ancien président de l’association « 813 : Les Amis des Littératures Policières ».
N’hésitez pas, également, à vous rendre à l’adresse suivante – http://www.oeildusphinx.com/moselli_00.html – vous y découvrirez une mine d’informations sur l’auteur.
Première partie
***
LA PIERRE DE LUNE
I
La sonneriede l'appareil téléphonique suspendu au-dessus du lit de
Ralph Gorse crépita violemment.
Ralph Gorse, un grand gaillard carré – carré de partout – se redressa.
C'était encore la nuit. Il tourna le commutateur de la lampe électrique fixée au-dessus du lit et, d'un geste machinal, regarda la m ontre de nickel fixée à son poignet par une large courroie de cuir. Elle marqua it sept heures quarante, exactement. Ralph Gorse devait se rappeler ce détail...
À partir de ce mercredi, quatre janvier, à sept heu res quarante, sa vie allait puissamment changer !
La sonnerie continuait son bruit de crécelle.
Ralph Gorse empoigna le récepteur de l'appareil et le plaqua à son oreille.
Après toute une nuit passée dehors, à la recherche des assassins d'une brocanteuse, il était rentré chez lui vers six heur es du matin. Et, à sept heures quarante, on le réveillait !
— Hello ! Ici, brigadier Ralph Gorse ! grommela-t-il. Qu'est-ce que...
Il s'interrompit en reconnaissant la voix de son grand chef, Jasper Bainbridge, le superintendant de la police de l'État de New York. Jasper Bainbridge invitait son subordonné à se présenter devant lui sur-le-champ.
Ralph Gorse répondit affirmativement et raccrocha.
En moins de cinq minutes, il fut lavé, rasé, habillé. C'était un homme expéditif.
Âgé de quarante-deux ans, il mesurait un mètre quatre-vingts de haut. Maigre, osseux, taciturne, impitoyable, il était la véritable terreur des criminels new-yorkais. Sa face carrée, glabre, au teint jaune, son crâne a bsolument chauve, ses petits yeux noirs, son menton en forme de galoche et son n ez d'oiseau de proie étaient bien connus, depuis le Bronx jusqu'à la Bowery. L'on citait de lui des faits d'astuce et de force pratique incroyables.
En deux mots, il était universellement considéré co mme le plus habile détective de New York et avait à plusieurs reprises, refusé des offres royales faites par des financiers qui voulaient se l'attacher. Mai s l'argent lui importait peu : il aimait son métier pour lui-même.
Mercer Street, où habitait le détective, n'est pas bien loin de Mulberry Street où se trouvent lesHeadquarters of the Detective Bureau (quartier général de la Sûreté).
Huit heures n'avaient pas encore sonné que Ralph Go rse franchit la haute porte de la Central Police Station.
Il était attendu. Un planton l'introduisit immédiatement dans le vaste bureau de M. Jasper Bainbridge.
— Bonjour, Gorse ! fit le haut fonctionnaire, brièv ement. Une affaire pour vous !... Peut-être c'est un simplehambug(blague)... peut-être c'est quelque chose de gros ? On ne sait jamais, et, avec cette maudite presse, il faut toujours se tenir sur ses gardes ! Car celui qui m'a envoyé ce poulet peut aussi bien avoir prévenu les journaux !... Si c'était un journaliste...
Les yeux de Ralph Gorse luirent comme des escarboucles, cependant que ses dents jaunes et énormes grinçaient sauvagement. Il ne les aimait pas, les journalistes !
Impassible, M. Bainbridge, qui s'était interrompu, reprit :
— Oui, il se peut que ce soit quelque farce de journaliste, pour démontrer que l eMuseum n'est pas gardé... Ils ne savent pas quoi inventer , ces cracheurs d'encre !... Enfin, lisez !
Et M. Bainbridge tendit à Ralph Gorse un carré de p apier d'emballage sur lequel les phrases suivantes avaient été formées à l'aide de lettres patiemment découpées dans des journaux et alignées :
« Monsieur Bainbridge,
« AuMetropolitan Museum of Arte, salle 38, il y a, dans la vitrine centrale, la pierre de lune provenant du temple maya de Xinan tecatl, qui est la plus grosse pierre de lune du monde entier et qui consti tue un joyau unique, le plus beau joyau véritablement américain.
« Eh bien, cette pierre de lune va être volée avant quatre jours ! Je le sais.
« Je ne peux en écrire plus. Mais je vous avertis.
« Prenez vos précautions ! Si vous ne les preniez p as, je saurais faire connaître à qui de droit que vous avez été prévenu et que vous n'avez rien fait !
« Et n'oubliez pas que les voleurs sont beaucoup pl us habiles que les plus intelligents de vos policiers : vous en aurez la preuve avant la fin de la semaine. »
C'était tout.
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