La lecture à portée de main
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Description
Marions-nous au soleil
Une femme commandite l'assassinat de son mari pour partir avec son amant.
Le Comex
Guillaume le Roy part en quête d'une place au Comité exécutif. Jusqu'où ira-t-il pour obtenir ce graal ?
Le vol du Petit Poussin
Pour séduire un jeune étudiant en art, le conservateur adjoint d'un musée emprunte six tableaux pour les exposer à son domicile le temps d'une soirée. Une décision lourde de conséquences, dont le vol du petit Poussin.
Sujets
Informations
Publié par | 12-21 Editions |
Date de parution | 15 novembre 2012 |
Nombre de lectures | 13 |
EAN13 | 9782823804829 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Marions-nous au soleil
Ce devait être son dernier contrat. L’amour l’avait transformé. Désormais, il n’envisageait plus avec dégoût l’ouverture d’un restaurant ou d’une station-service dans une quelconque ville de province. Et même il y aspirait. Car sa femme serait à ses côtés. Ils feraient l’amour les week-ends, auraient des enfants à conduire à l’école et des voisins avec qui prendre des verres.
Elle haïssait son mari. Ex-mari, bientôt. Elle lui reprochait le temps perdu qu’ils avaient passé ensemble. Ces dix ans envolés qui ne reviendront plus. Oh, comme elle aurait voulu revenir en arrière ! Et goûter avec son amant, bientôt mari, ces années d’amour et de désir, de jeunesse et de passion que l’autre avait gâchées.
Ça serait donc son dernier contrat. Quelqu’un à abattre quelque part. Depuis dix ans son activité. Oh, comme il le regrettait ce temps perdu, ces années de solitude, de mensonge et de dissimulation ! Maintenant qu’il connaissait l’amour, tout cela lui faisait horreur. S’il l’avait rencontrée avant, il serait père désormais et son fils l’accompagnerait à la pêche.
Elle vivait toujours avec son mari. Plus pour longtemps. Elle lui avait tout dit. Le dégoût de leur vie commune, l’autre, l’amour, le désir, la vie ! Mais elle ne pouvait pas quitter le domicile conjugal. Pas comme ça. Elle perdrait tout. Et il le savait, l’ordure. Et il en jouait ! Et ils dormaient toujours dans le même lit. Elle aurait voulu qu’il meure.
Il avait besoin de ces 80 000 euros pour acheter un fonds de commerce quelque part, peut-être à Nantes. Il y avait la mer et des mouettes. Quelqu’un lui avait parlé d’une entreprise de rénovation de bateaux et cela le faisait rêver. Le vent, les embruns, la liberté. Et il y pensait devant l’enveloppe jaune posée devant lui sur la table de sa cuisine.
Elle connaissait quelqu’un qui pouvait l’aider. Une relation lointaine – un ex en fait – avec qui elle était restée en contact pour le jour où. Et ce jour était arrivé. Elle fut franche avec lui. Son mari ne méritait pas de vivre. C’était une ordure. Il lui avait pris dix ans. Elle lui reprenait les dix années suivantes. Plus les intérêts. Ça coûterait cent mille. Quatre-vingt pour le gars qui. Vingt pour les intermédiaires. Elle accepta.
C’était toujours le même protocole : dans l’enveloppe jaune, un téléphone prépayé et un numéro à appeler. Pas de dossier, de photo de la victime ou de curriculum vitæ. On lui dirait le jour, l’heure et le lieu. Il ne voulait rien savoir de plus. Juste faire le job et passer à la caisse.