Bréviaire à l usage des mal-pensants
178 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Bréviaire à l'usage des mal-pensants , livre ebook

-

178 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Ce bréviaire s'adresse aux amateurs de littérature, qui aiment lire et, plus encore, relire. Présenté par chapitres thématiques et assorti d'un index, l'ensemble constitue une synthèse, expression de la pensée d'un écrivain, témoin éclairé, mais aussi acteur colleté à son temps, par les fonctions de responsabilités qu'il a exercées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 270
EAN13 9782296927308
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BRÉVIAIRE
À
L’USAGE
DES MAL-PENSANTS
© L’H ARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffiision.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-08616-6
EAN : 9782296086166

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Paul TOUBLANC


BRÉVIAIRE
À
L’USAGE
DES MAL-PENSANTS


Pensées roses, pensées grises, pensées noires


L’H ARMATTAN
Du même auteur


Poèmes brisés
Éditions Universitaires, 1970

Écrits sauvages
Éditions Universitaires, 1972

L’État de veille
Éditions Le Cercle d’Or, 1986

L’Esprit et la Lumière
E.F.A., 1992

L’Habitude de vivre
E.F.A., 1999

Ballade de l’amour, du mal et de la mort
L’Harmattan, 2004

Chamfort, moraliste du siècle des Lumières
L’Harmattan, 2005

Je ne compte que les heures heureuses
L’Harmattan, 2007


Note de l’auteur : lorsqu’une réflexion traite de plusieurs sujets, elle est insérée, en principe, dans le chapitre du sujet principal ; quand elle se réfère à plusieurs sujets, sans ordre préférentiel, le lecteur se reportera au dernier chapitre, intitulé « De choses et d’autres ».
Celui qui écrit en maximes avec du sang ne veut pas être lu mais appris par cœur.
Nietzsche

Je ne compte pas mes emprunts, je les pèse.
Montaigne

Bien des choses me font du mal qui ne font aux autres que de la peine.
Lichtenberg

La nature produit des talents et l’éducation ne fait que les ruiner.
Tang Zhen

Il ne s’agit pas de cultiver la souffrance, nous avons choisi la vie, nous ne devons pas nous laisser détruire.
Camille Belguise


Les mauvaises pensées ne tuent pas la pensée, elles nous permettent de mieux cerner la vérité qui ne se situe pas toujours au « juste milieu » ; c’est la peur de penser qui tue la vérité.
1 Des femmes et des hommes
C’est un fait que la beauté ajoute à l’esprit d’une femme, alors qu’elle nuit à l’esprit d’un homme ; Il faut vraiment qu’une jolie femme soit bête pour ne pas paraître avoir un peu d’esprit ; on pardonne si facilement à la beauté féminine. Mais il faut qu’un bel homme soit véritablement très spirituel pour qu’on lui accorde de l’esprit, parce que la beauté masculine est impardonnable.
*
Le sexe de la femme demeure pour l’homme un abysse et l’homme ne se remettra jamais de ne pouvoir accéder à l’orgasme féminin.
*
On dénonce à juste titre ceux qui sont misogynes, mais on entend peu parler de celles qui sont misandres, femmes qui marquent leur mépris, voire leur haine des hommes. Il faut dire que la femme, presque toujours la victime, est d’un naturel qui la porte à l’indulgence. Il existe pourtant des furies – j’en ai rencontré – qui ne sont pas moins misandres que certains hommes peuvent être misogynes, mais il est vrai qu’elles sont moins nombreuses. Faut-il donc en déduire qu’il y a plus d’hommes qui méprisent les femmes que l’inverse ? Ou que les femmes, plus habiles dans l’art de feindre, n’extériorisent pas leur misandrie, par comparaison avec la misogynie affichée sans décence et sans esprit ?
*
Je qualifie de bourgeois le couple qui, dans la société actuelle, continue de vivre ensemble, quand l’amour a déserté la maison depuis longtemps.
*
Ce que supporte le moins une femme ? Un homme qui l’ennuie.
*
Définition du couple : en mécanique, ensemble de deux forces parallèles égales, mais de sens contraire, nous apprend le dictionnaire.
*
Dans un couple, bouder par instants donne un avant-goût du bienfait d’être veuf ou veuve.
*
Les hommes établissent des lois, mais ce sont les femmes qui font évoluer les mœurs.
*
De sérieuses études ont montré que les couples où règne la plus grande complicité sont ceux où, chez l’homme, la part de féminité est forte et, chez la femme, la part de masculinité marquée ; à l’inverse, les couples les plus vulnérables seraient ceux où l’homme est trop viril, la femme trop féminine.
*
La femme est toute en courbes, l’homme tout en angles.
*
Le mariage débute dans le silence approbateur, pour se poursuivre dans la polémique, et finir trop souvent dans le silence réprobateur.
*
L’homme ne peut opposer à l’empire d’une femme passionnée que la soumission absolue… ou la fuite.
*
On pourrait s’attendre à ce que la femme, symbole aux yeux de l’homme de la beauté absolue, souffre davantage de la dégradation de son corps, du fait de la vieillesse, la pire des insultes à la vie ; et pourtant, à part quelques mal-aimées, les femmes font preuve, le grand âge venu, d’une dignité dont peu d’hommes peuvent se prévaloir.
*
Quand elle a réussi à dominer la vieillesse, la femme prend le visage d’une sainte, l’homme, s’il y parvient, celui d’un sage.
*
La grâce est du genre féminin : « Je vous salue Marie, pleine de grâce. » La grâce est le propre de la femme et le Robert dit : « Ce qu’on accorde à quelqu’un pour lui être agréable » ; remplacez on par la femme et quelqu’un par l’homme.
*
Nul homme ne peut prétendre avoir connu les femmes s’il n’a apporté la preuve d’en avoir aimé une durablement.
*
Par ce qu’elle a d’intemporel, ce quelque chose qui fait oublier la notion du temps, la femme est seule à pouvoir dis-traire l’homme, le tirer de la pensée de la mort qui l’obsède et qu’il ne parvient pas à dissocier de la fuite du temps ; la petite mort que provoque l’acte sexuel lui fait oublier la grande.
*
Si elle ne prend plus plaisir à lire un beau livre érotique, dites-vous que la partie est, sinon perdue, sérieusement compromise.
*
Qui parvient à aimer une femme comme elle a envie d’être aimée, a toute chance de la séduire : la femme cède plus facilement qu’on ne croit au simple plaisir d’être aimée.
*
À table et au salon, la femme d’esprit ne lève qu’un coin du voile qui cèle son mystère.
*
De même que la société la plus policée peut se révéler la plus barbare, la femme la plus civilisée peut se révéler la plus sauvage, l’homme le plus doux, le plus brutal.
*
Plus elles sont féminines, plus elles sont sujettes à des migraines.
*
La femme ne peut s’empêcher de parler du bonheur à l’imparfait ou au conditionnel.
*
Elle étouffa son amant entre ses seins, sachant qu’il ne pouvait rêver mort plus belle.
*
Se séduire, pour l’homme et la femme qui ont déjà vécu, requiert de leur part un grand talent dans l’art d’aimer ; il leur faut faire fi d’une expérience qui les gêne plus qu’elle ne les sert. La première expérience de séduction relève de l’enfance de l’art… d’aimer.
*
Sortent-elles de chez le coiffeur et qu’on ne les regarde pas, sûr qu’elles feront la tête.
*
À s’être battu l’essentiel de son temps contre ses congénères et pendant des millénaires, l’homme a fini par perdre son cœur ; le grand danger qui menace la femme en ce début du XXI e siècle est de perdre le sien. La violence féminine quasi inexistante en France voilà quelques décennies (4 % alors de femmes dans les prisons) donne des signes d’inquiétude que viennent faiblement compenser les lueurs « d’humanisation » de l’homme.
*
Une femme qui vous fait oublier toutes les autres, un homme qui vous fait oublier tous les autres, cela arrive, mais les oublier tout le temps ?
*
Avec le sexe faible, je me sens faible, tellement faible !
*
L’homme qui a connu les femmes et qui en parle comme un guerrier fier de ses conquêtes, les méprise autant que celui qui a eu peur de les connaître.
*
Imposteur est du genre masculin, dupe du genre féminin.
*
L’homme de génie est rarement pourvu du talent qui le rendrait supportable aux pauvres humains qui en sont privés. Son génie n’étant jamais universel, il se croit pourtant habilité à parler avec autorité de n’importe quoi.
*
L’être humain est ainsi fait qu’il réussit ce qui lui paraissait impossible, il a besoin du défi, comme de l’air qu’il respire.
*
Le martyre du méchant est de se savoir méchant et de se nourrir de cette souffrance.
*
L’homme s’imagine que la conquête de la matière lui assurera le triomphe de l’esprit.
*
Dès nos premiers pas dans le monde des adultes, voir les hommes tels qu’ils sont.
*
Don Juan est un impuissant à

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents