Mon combat pour les enfants autistes en Martinique
218 pages
Français

Mon combat pour les enfants autistes en Martinique , livre ebook

-

218 pages
Français

Description

Après une vie active passée en France métropolitaine, l'auteure choisit, en 1994, de retourner en Martinique. À la faveur de sa rencontre avec le petit Benjamin, elle a découvert l'univers des enfants autistes. Son idée : créer pour eux un centre de loisirs éducatifs. Mais dans l'île aux fleurs, son projet baptisé Atoumaux n'était pas le bienvenu dans le milieu médical, ni souhaité par les services de l'administration. Récit d'un parcours du combattant.

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Informations

Publié par
Date de parution 06 août 2017
Nombre de lectures 10
EAN13 9782140042645
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon combat pour les enfants autistes Gisèle Armange-Marbœuf
en Martinique Avec la collaboration de Jean-Jacques Fouquet
À l’âge de 4 ans, Gisèle et sa jeune mère ont dû suivre en
métropole le chef de famille, militaire de carrière, de retour du
Vietnam. Elle traînera comme un boulet le traumatisme de son
déracinement. Entre pension et internat, sa jeunesse parisienne Mon combat
aura été celle d’une jeune flle soumise à l’autorité d’un père à la
personnalité trouble. Plus tard, alors qu’elle avait réussi à fonder pour les enfants autistes
un foyer, elle devra plier devant le comportement raciste de sa
belle-famille. en MartiniqueGisèle fnira par prendre son destin en main. Elle deviendra
aide-soignante, le métier dont elle rêvait. Après une vie active
L’expérience du centre Atoumaux,passée en métropole, elle a choisi, en 1994, de retourner dans
son île. À la faveur de sa rencontre avec le petit Benjamin, elle a structure d’accueil de jour pour enfants :
découvert l’univers des enfants autistes. Son idée : créer pour eux les raisons d’un échec
un centre de loisirs éducatifs. Mais dans l’île aux feurs, son projet
baptisé Atoumaux n’était pas le bienvenu dans le milieu médical, ni
souhaité par les services de l’administration. Récit d’un parcours du
combattant.

Gisèle Armange-Marbœuf est née en 1948 à
Fort-de-France. Elle vit désormais près de Troyes
(Aube). Elle a exercé le métier d’aide-soignante
en métropole avant, la retraite venue, de renouer
avec ses racines. Elle a créé, en Martinique, le
premier centre de loisirs pour enfants autistes. Elle
a été épaulée par Josef Schovanec, « saltimbanque
de l’autisme », écrivain et chroniqueur radio, qui
incarne l’espoir des parents d’enfants atteints de
troubles envahissants du développement.
Préface de Josef Schovanec
Illustration de couverture : feurs d’atoumo .
21,50 €
ISBN : 978-2-343-12614-2
Gisèle Armange-Marbœuf
Mon combat pour les enfants autistes en Martinique








Mon combat
pour les enfants autistes
en Martinique






Gisèle Armange-Marbœuf
Avec la collaboration de Jean-Jacques Fouquet










Mon combat
pour les enfants autistes
en Martinique
L’expérience du centre Atoumaux,
structure d’accueil de jour pour enfants :
les raisons d’un échec

Préface de Josef Schovanec























































































































© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-12614-2
EAN : 9782343126142

À mes enfants Isabelle, Gaëlle, Agnès, Maxime,
mes petits-enfants Khadidja, Cyril, Maxime,
Alma,Louna et Mickaël
Préface
anmou pa konet pantalon piésé », l’amour ne Lconnaît pas de pantalon rapiécé, nous apprend
un dicton des Antilles. La méchanceté, quant à elle,
hélas, rend les plus belles vies pareilles à des haillons.
Difcile en tout cas, en dépit du passage des années,
de ne pas devenir contristé à la simple évocation du
mot Atoumaux à qui fut donné de participer à cette
aventure.
La vie me ft rencontrer Gisèle un soir à Paris. Ce
fut assurément l’un de ces soirs qui portent la lumière
et ouvrent des mondes. À moi qui alors ignorais tout
des Antilles fut adressée une de ces invitations que
l’on ne saurait humainement refuser. S’ensuivit un
premier voyage, puis plusieurs autres. L’enthousiasme
des premiers jours qui occulte la vision des difcultés,
lesquelles déjà se tramaient durant longtemps, me
porta. Face au sourire et à l’énergie de Gisèle fondait tout
chagrin. Qu’à l’extérieur des murs colorés d’Atoumaux
où résonnaient les rires de l’âge enfantin des ombres
se glissaient, peu à peu j’en acquis la désagréable
sen9Mon combat pour les enfants autistes
sation, sans oser y croire, sans pouvoir clairement les
discerner.
En somme, mes années avec Atoumaux furent à
l’image du livre que vous, ami lecteur, présentement
tenez entre vos mains. Poétiques, oniriques durant un
temps que l’on avait si fermement cru devoir durer à
jamais que l’on n’a guère veillé à en mesurer les
limites, avant de peu à peu sombrer dans les ténèbres.
Dans la lecture des pages du début de l’ouvrage,
c’est l’univers de l’enfance, rehaussé de mille couleurs,
qui à nouveau se déploie, entre la douceur d’un âge de
la vie dont la mémoire sans doute hante tout être
humain et d’autre part le souvenir en image d’Épinal d’un
pan de l’histoire du monde que l’on eût aimé vivre s’il
n’était irrévocablement d’hier. Certes, diverses fausses
notes par intermittence s’y font déjà entendre ;
toutefois, qui de sensé aurait pu pressentir le sortilège, pour
ne pas dire le quimbois, qui du jardin des Hespérides
ferait le froid mur de béton de l’aérogare des exilés ?
Car tel fut le singulier et lourd parcours de ce qui
ft nos joies communes. Atoumaux n’est plus que dans
nos songes. Les rires ont quitté cette demeure dont
nous voulûmes faire un refuge. Il incarnera sans doute
à jamais pour l’auteur des présentes l’amer goût de
l’échec. De l’échec des bonnes intentions et bonnes
volontés. Pour d’autres, à commencer par ceux qui y
vécurent des temps forts de leur enfance et dont sans
doute, hélas, je ne reverrai jamais le visage, cet échec
est à n’en pas douter bien plus que purement théorique.
Pour Gisèle enfn, les mots se fgent plutôt que de venir
pour décrire pareil anéantissement. Que ceux qui,
durant leurs vies encalminées, jamais ne durent connaître
10Mon combat pour les enfants autistes
l’exil et soufrir ses tourments, songent à celle qui, mue
par son bon cœur, en paya le prix.
De la lecture des présentes pages le ressenti le plus
cruel sans doute tient dans la fn abrupte du récit. Tout
lecteur aurait secrètement espéré découvrir, dissimulé
derrière la dernière page, quelque ultime chapitre. Pour
l’heure, pareil chapitre n’existe pas. Cependant,
l’expérience de la vie me murmure que Gisèle ne
manquera pas un jour de le porter à son tour au langage.
À Wellington, aux antipodes du monde, le 15 avril 2017
Josef SCHOVANEC
11Fleur du Paradis
isèle Armange-Marbœuf est une enfant de la GMartinique. Les premières années de sa vie ont
été heureuses dans la chaleur familiale. On attendait le
retour du père qu’elle ne connaissait pas encore. Puis
un jour, le militaire est revenu d’Indochine. Un homme
dur et autoritaire. Très tôt, la vie de Gisèle va basculer
lorsqu’il lui faudra quitter son île aux feurs et suivre le
chef de famille dans sa garnison à Paris. Cette grande
traversée a marqué le début de ses désillusions, des
drames et des traumatismes.
Pourtant, dès son adolescence, Gisèle a afché une
détermination à toute épreuve, résistant aux
injonctions du père qui l’obligeait à s’engager dans la voie
de l’électronique. La jeune flle au caractère bien
trempé, s’était juré, secrètement qu’elle fnirait par arriver
à ses fns

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