Chemin de croix
76 pages
Français

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Chemin de croix , livre ebook

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Description

Voici un texte bref, suggestif, à la disposition d'un lecteur isolé ou d'une communauté. Pour mettre ses pas dans ceux du Christ au cours de sa Passion. Pour mettre ses pas dans les pas des innocents persécutés auxquels le Christ a voulu s'identifier. La dernière station est celle de la Vie. La mort n'a pas le dernier mot. Le tombeau est ouvert. C'est la déchirure d'une naissance. Il est ouvert sur un monde nouveau. Nous sommes délivrés de l'angoisse de la mort pour être des vivants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 30
EAN13 9782296475335
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C HEMIN DE C ROIX
Jacques Gaillot


C HEMIN DE C ROIX


Avant-propos à la nouvelle édition
Du même auteur

Un catéchisme au goût de liberté , L’Harmattan (nouvelle édition), 2010
Chemin de croix , Desclée de Brouwer, 1991
Lettre ouverte à ceux qui prêchent la guerre et la font faire aux autres , Albin Michel, 1991
Monseigneur des autres (avec Catherine Guigon), Le Seuil, 1991
L’année de tous les dangers. Étranger et droit d’asile , Ramsay, 1994
Je prends la liberté. Entretiens avec Jean-Claude Raspiengeas , Grasset, 1995
Coup de gueule contre les essais nucléaires , Ramsay, 1995
Ce que je crois , Grasset, 1996
Carnets de route , Ramsay, 2005


© L’Harmattan, 2011, pour la nouvelle édition
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56566-1
EAN : 9782296565661

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
L’avenir n’est pas écrit


Dans le métro, je lis sur une affiche : Cet été, dites : « Je t’aime » . Pas « On se rappelle » .
En sortant du métro, une inscription sur un mur attire également mon regard : La vie n’est qu’un souffle, que le silence et l’espoir anoblissent.
Ces deux citations anonymes éclairent l’incroyable chemin de Jésus dans sa Passion. Cette folie de la croix, pour parler comme l’apôtre Paul. Un regard amoureux permet de découvrir l’abaissement inouï que Jésus a vécu pour nous. Un cœur qui aime peut comprendre de l’intérieur l’exceptionnel évènement de la croix, où Jésus nous a tant aimés. Dans l’enchaînement aveugle de la violence, il ne subit rien. Il demeure libre d’aimer jusqu’au bout. Une vie sans liberté intérieure serait une vie sans dignité.
Pourquoi ne pas commencer ce chemin de Croix en disant : « Je t’aime » ? Marie, la mère de Jésus, n’a-t-elle pas vécu la Passion en aimant plus que jamais son fils ? L’amour la tenait en vie et la tenait debout. Le silence et l’espoir manifestent la dignité de cette femme bénie entre toutes.
« La vie n’est qu’un souffle. » Nous le savons bien. L’homme de Nazareth a été habité par le souffle. Par sa parole jetée à tout vent et ses actions accomplies devant tous, il a montré qu’il ne manquait pas de souffle. Mais l’acharnement qui s’abat sur cet homme aura vite fait de lui retirer le souffle. À vrai dire, c’est lui qui rend son dernier souffle, comme c’est encore lui qui donne sa vie. Personne ne peut lui prendre sa vie. Cela fait longtemps qu’il l’a donnée, aux autres et à Dieu !
Une parole de Jésus m’aide habituellement dans la méditation de la Passion :
« Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? Tu avais donc faim et nous t’avons nourri ? Tu avais soif et nous t’avons donné à boire ? Tu étais un étranger et nous t’avons accueilli ? Tu étais nu et nous t’avons habillé ? Tu étais malade ou en prison et nous t’avons visité ? Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? »
La réponse est stupéfiante : « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Matthieu 25 : 37-40
C’est le disque dur des paroles de Jésus : l’amour des petits, de ceux qui ne comptent pas et qui sont des victimes. Il y a un parti pris de Dieu pour les victimes. D’où la force de ces petits, qui se savent aimés, écoutés et respectés par lui.
Que l’on soit chrétien ou pas, croyant ou pas, l’important, c’est ce que l’on fait aux plus démunis qui sont nos frères. C’est la pratique fondamentale de la solidarité, dont personne n’est dispensé.
Si nous fixons notre regard sur Jésus, exclu de la société au cours d’un procès injuste, banni de son peuple, lâché par ses proches disciples, condamné à finir sa vie supplicié sur une croix, nous ne passerons pas à côté des plus démunis de la société. Inversement, chaque fois que nous serons attentifs aux étrangers sans papiers, aux familles à la rue, aux malades ou aux prisonniers que nous visitons, nous comprendrons mieux Jésus, qui a pris sur lui nos infirmités et s’est identifié aux pauvres.
Le silence, le grand silence de la mort de Jésus, qui enveloppe la terre entière, laisse place à l’espoir. L’irruption de la vie dans la nuit de Pâques se répandra auprès des disciples. Ils découvriront progressivement l’étonnante nouvelle : cet homme exclu et banni, qui a fini lamentablement sa vie sur une croix, Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. Jésus est le soleil de la vie, le Ressuscité de Pâques.
L’avenir n’est pas écrit. Demain est à faire. Le Royaume de Dieu est au travail dans le monde. Partout, il y a des femmes et des hommes qui sont des semeurs d’amour, de justice, et de paix.

Bon chemin. Bonne lutte. Bon soleil.


Jacques Gaillot
Évêque de Partenia
Paris, le 20 juillet 2011

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