L égalité avec Dieu en Philippiens 2.6
175 pages
Français

L'égalité avec Dieu en Philippiens 2.6 , livre ebook

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175 pages
Français

Description

Le texte de Philippiens 2.6 est traduit de manière contradictoire selon les versions de la Bible. Selon les unes, Christ possédait l'égalité avec Dieu et ne s'en est pas prévalu lors de l'Incarnation. Selon les autres, Christ n'était pas égal à Dieu et n'a pas tenté d'usurper la position du Père. L'auteur de cette étude se propose d'examiner les hypothèses en présence à la lumière d'une analyse sémantique et syntaxique du texte grec litigieux.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2010
Nombre de lectures 287
EAN13 9782296262157
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Du même auteur Le nom divin dans le Nouveau Testament, L’Harmattan, 2007 Il nome di Dio nel Nuovo Testamento, Azzurra7, 2009 (édition revue et augmentée)Crédit photographique de la couverture : Carlo Vercellone et J. Cozza,Bibliorum Sacrorum Graecus Codex Vaticanus, Rome, S. Congregationis de Propaganda Fide, volume 5, 1868, p. 266 (retouché) – Avec l’aimable autorisation de The Center for the Study of New Testament Manuscripts (www.csntm.org) © L’Harmattan, 2010 57, rue de l’EcolePolytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 9782296124530 EAN : 9782296124530
SOMMAIREREMERCIEMENTS....................................................................................7 INTRODUCTION.......................................................................................9 I. PROLÉGOMÈNES.............................................................................13 A. Sitz im Leben ...........................................................................13 a. Philippes et l’Église de Philippes ......................................13 b. Le milieu de l’ « hymne » christologique ......................17 B. Texte, prétexte........................................................................31 a. Texte .....................................................................................31 b. Prétexte ................................................................................39 C. Méthode ...................................................................................44 a. Analyse componentielle ....................................................44 b. Limites ..................................................................................53 II. ΑNALYSE COMPONENTIELLE ...................................................57 A. ὑπάρχων / εἶναι......................................................................57 a. Sémantique ..........................................................................57 b. Exégèse .................................................................................70 B. ἐν μορφῇ θεοῦ.........................................................................73 a. Sémantique ..........................................................................73 b. Exégèse .................................................................................95 C. ἴσα θεῷ .....................................................................................97 a. Sémantique ..........................................................................97 b. Exégèse ...............................................................................106 III. ΑNALYSE SYNTAXIQUE...........................................................111 A. La construction du verbe ἡγεόμαι .....................................111 a. Le double accusatif ...........................................................111 b. Infinitif articulé et anaphore ..........................................116 c. Infinitif articulé et marquage syntaxique .....................119 B. Retour sur une solution philologique ...............................128 a. ἁρπαγμός ............................................................................128 b. Les composés en μός .......................................................137 c. Une expression idiomatique ? ............................................144
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CONCLUSION .......................................................................................151 ABRÉVIATIONS....................................................................................155 TABLE DES ILLUSTRATIONS..............................................................159 INDEX DES PRINCIPAUX AUTEURS CITÉS ......................................161 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................163
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REMERCIEMENTS
La présente étude a été menée dans un cadre universitaire, à la Faculté de théologie de Toulouse, et je tiens à remercier, pour le grec, Sœur Véronique Saulquin, et pour l’hébreu, le Pr Françoise AntoineDurand. C’est au Dr Philippe Molac que va tout particulièrement ma gratitude, pour avoir accepté d’être mon accompagnateur, et d’avoir visé au fur et à mesure de leur progression les épreuves de cette recherche. Enfin mes remerciements au Dr Danielle Ellul d’avoir accepté le projet et de l’avoir validé. Bien sûr, rien de tout cela n’aurait été possible sans le soutien inconditionnel de mon épouse bienaimée, Virginie. Je tiens à lui exprimer toute ma reconnaissance et tout mon amour.
INTRODUCTIONTenter d’apporter une contribution à l’étude du célèbre passage de Philippiens 2.511, c’est un peu aller à l’encontre de son message, qui est l’humilité, tant il est vrai que le nombre et la qualité des exégètes qui y ont contribué sont importants. Mais cette « hymne christologique » est captivante. D’abord par le message qu’elle délivre, et qui, nonobstant les digressions théologiques qu’elle suscite, se révèle fort simple et saisissante. Ensuite, parce qu’elle pose à son lecteur, fin exégète ou curieux amateur, un concentré de difficultés linguistiques et doctrinales qui l’obligent à prêter l’oreille plus que d’ordinaire, à creuser le texte et le contexte, le sens et l’essence. Quand l’apôtre Paul a rédigé ou s’est approprié cette exhortation à l’humilité, il n’entendait pas exposer une doctrine. Au contraire, il proposait aux chrétiens de Philippes unexemple(ὑπογραμμός), untype oumodèlePar l’anamnèse et la (τύπος). typologie, il faisait référence à un savoir commun pour encourager les disciples à une pratique commune. Il fallait donc montrerque tergiverser. Or, la mort en croix du Seigneur plus Jésus Christ convenait parfaitement à la situation des Philippiens. C’est ainsi que Philippiens 2.511 décrit un thème paulinien habituel en termes inhabituels. En particulier, Paul affirme au verset 6 que Jésus Christ, qui existait dans « la forme de Dieu » (ἐν μορφῇ θεοῦ), n’a pas considéré « l’égalité avec Dieu » (τὸ εἶναι ἴσα θεῷ) comme ἁρπαγμὸν. Cette simple affirmation soulève un très grand nombre d’interrogations : estil fait allusion à la vie terrestre du Christ, ou à sa position antérieure de λόγος ἄσαρκος ? Quelle réalité le termeautrement dit que signifie être dans laμορφή désignetil, « forme » de Dieu ? Dieu auraitil une « forme » ? Le terme ἴσα pris adverbialement désignetil une identité, ou une similarité ? Et surtout, que signifie ἁρπαγμὸν ? Sans l’avoir voulu, l’apôtre des nations est à l’origine de l’un des textes les plus controversé des Écritures. Dans cette controverse, notre étude va se concentrer sur un unique aspect 9
de l’hymne : la signification de ἁρπαγμὸν. C’est la clé, pensons nous, d’une bonne compréhension de l’ensemble du passage. Mais l’aborder de manière frontale, c’est s’aventurer sur un sentier difficile, par ailleurs fort couru. Il nous a donc semblé nécessaire de recourir à une étape intermédiaire susceptible d’éclairer le sens de ἁρπαγμὸν, et que nous nous proposons de poser telle une équation : ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων = εἶναι ἴσα θεῷ ? Il faut déjà s’entendre sur l’énoncé. Quoi que puisse suggérer le signe « = », il ne s’agit pas d’identité stricte, ni de parfaite interchangeabilité, car aucun langage n’emploie des termes ou des tournures différentes sans nuance. Il faut donc chercher à déterminer si les expressions sont synonymes, et ce faisant, évaluer si les formes lexicales se rapportent à un même référent, en l’occurrence une mêmeréalité. Ensuite, comment répondre à cet énoncé ? Ainsi posée, l’équation ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων = εἶναι ἴσα θεῷ peut être vraie, ou fausse. Or, la réponse passe nécessairement par l’examen de la signification de οὐχ ἁρπαγμὸν ἡγήσατο (τὸ), clé de l’énigme. Si la résolution (pleine et définitive) de cette énigme dépasse amplement le cadre de cette étude, des éléments indirects peuvent néanmoins apporter un éclairage satisfaisant à notre équation. En effet, l’emploi de l’infinitif articulé (τὸ εἶναι) peut avoir une valeur anaphorique, c’estàdire se rapporter à ce qui a précédemment été évoqué (ici ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων). Déterminer si en Philippiens 2.6 l’expression infinitive est anaphorique, comme certains l’affirment, peut donc indiquer si les deux expressions de part et d’autre de l’équation sont sémantiquement équivalentes. De même, une célèbre et consensuelle solution philologique soutient que ἁρπαγμὸν τι ἡγεῖσθαι est une expression idiomatique qui élucide le sens de ἁρπαγμὸν. De fait, en analysant la racine, les composés et les usages de ἁρπαγμὸν, ainsi que sa place dans une construction du verbe ἡγέομαι en double accusatif, nous pourrons comprendre son emploi dans le contexte de Philippiens. Armé de nos « deux témoins », nous pourrons ainsi nous risquer à une réponse. La méthode que nous suivrons au fil de cette étude est double : d’abord l’analyse componentielle, ensuite l’analyse syntaxique. Après avoir posé l’hymne dans son contexte
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