La Mutation Martinique
48 pages
Français

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La Mutation Martinique , livre ebook

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Description

Cet essai est un appel de l'auteur, Garcin Malsa, aux intellectuels, aux artistes, ingénieurs, informaticiens, océanographes, économistes, statisticiens, enseignants, et aux spécialistes de tous horizons, à réfléchir autour du texte qu'il propose face à la mutation que rencontre la Martinique dans de multiples domaines, sur les plans politique, social, économique, et écologique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2009
Nombre de lectures 170
EAN13 9782336281711
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga-Akoa
Déjà parus
Cyriaque Magloire MONGO DZON, Relever les défis électoraux en Afrique , 2009.
Cyriaque Magloire MONGO DZON, Nés après les indépendances , 2009.
Viviane GNAKALE AGNERO, Crise ivoirienne. Se projeter au-delà des présidentielles , 2009.
Théodore OTTRO ABIE, De l’union africaine à un État fédéral africain , 2009.
Etienne-Marcelin NGBANDA-BANDOA, Ces jeunes-là , 2009. Anselme MACKOUMBOU-NKOUKA, Un général dans la tourmente : la guerre du 5 juin 1997 au Congo , 2009.
SHANDA TONME, La France a-t-elle commis un génocide au Cameroun ? Les Bamiléké accusent , 2009.
SHANDA TONME, Jeux et enjeux des Etats dans l’ordonnancement géostratégique planétaire , 2009.
Alfred MBUYI MIZEKA, Du village aux amphithéâtres. Itinéraire d’un universitaire africain , 2009.
Michel NKAYA, Pour une approche endogène du développement au Congo-Brazzaville , 2009.
Jean-Baptiste SOUROU, Jean-Paul II : Pape blanc et Africain , 2009.
Janis OTSIEMI, Guerre de succession au Gabon , 2009.
Mohamed Lamine GAKOU, Afrique subsaharienne et développement de l’Asie de l’Est, 2009.
Allaoui ASKANDARI, Logiques politiques et mahorites dans la postcolonie de Mayotte , 2009.
Toumany MENDY, L’immigration clandestine. Mythes, mystères et réalités , 2009.
La Mutation Martinique

Garcin Malsa
© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296107205
EAN : 9782296107205
Sommaire
Points de vue Page de titre Page de Copyright
La souveraineté pour et par le développement. Le développement pour et par la souveraineté.
J’appelle souveraineté la capacité de maîtriser nous-mêmes les interdépendances qui nous seront nécessaires.
Le monde change.
Avec les murs qui tombent, les empires qui se disloquent, les peuples qui partout se réveillent, un souffle de liberté bouscule les carcans totalitaires.
Le socialisme bureaucratique voit ses ultimes convulsions et nul ne s’illusionne plus sur les vertus humaines du capitalisme sauvage. Qui chercherait aujourd’hui le confort d’un standard idéologique vivrait le désarroi. Et pire : cultiverait l’immobilisme.
Par dessous ces changements spectaculaires, le monde s’est constitué un système nerveux d’interconnections nationales et internationales. Les économies, les intérêts, les peuples, les cultures, les valeurs s’interpénètrent par le biais de grands marchés, d’alliances, de voyages, de réseaux téléphoniques, de cables, de satellites, d’ondes, d’images, de grands ordinateurs... Les hommes se vivent désormais liés.
Baignant ces phénomènes humains, la nature vit un drame. La mer, l’air, les eaux, les forêts, les espèces animales paient maintenant le prix du développement industriel occidental. Développement forcené et aveugle. Cette abondance naturelle que nous avons crue, pendant si longtemps, inépuisable et invincible, nous dévoile ses limites. Les écosystèmes menacés nous menacent à leur tour . Nous nous rendons compte que la nature est un complexe fragile, qui peut tragiquement s’effondrer.
Et nous avec.
C’est dans cette conjoncture que nous devons désormais penser l’épanouissement de la Martinique. C’est dans cette conjoncture que nous devons, plus que jamais, conserver la richesse de ces grandes aventures que représentent la philosophie socialiste, l’inspiration libérale. Qu’elles se soient déroulées à l’Est ou à l’Ouest, au Nord ou au Sud, ce sont autant d’acquis de l’expérience humaine. C’est dans cette conjoncture enfin, que nous devons penser notre rapport à l’environnement.
Et tout cela sans dogme, sans sectarisme, sans fanatisme. Avec juste le souci d’un monde meilleur pour l’homme. D’un homme meilleur pour le monde.
Après deux ans de mise en ordre à la Mairie de Sainte-Anne, une évaluation désabusée des possibilités des Conseils Général et Régional, l’heure est venue pour moi de préciser l’idéal qui m’habite.
Dans la mutation du monde qui s’opère sous nos yeux, l’heure est venue pour la Martinique de vivre, en dehors des modèles, ses propres mutations.
Mutations inévitables, mutations nécessaires dont la progression maîtrisée incombe à notre génération.

La mutation du regard
Martiniquais, de culture créole, nous sommes inscrits dans l’espace géo-culturel caribéen. C’ est à partir de cette base que nous devons penser notre participation au mouvement général du monde.
Intégrer cette base de pensée, c’est se savoir et s’accepter Martiniquais . Chacun de nous doit parvenir à la pleine compréhension du changement d’attitude intérieure nécessaire pour réaliser en lui cette mutation moins évidente qu’elle n’y paraît.
Se savoir et s’accepter Martiniquais entraîne une troisième exigence. Du fait des mécanismes d’aliénation qui, depuis tant d’années et sous des formes diverses, nous déportent l’esprit, cette dernière exigence ne nous est pas offerte - elle doit résolument se construire. On pourrait la formuler ainsi : penser Martiniquais .
Penser Martiniquais c’est exercer une autonomie de sa réflexion, rompre avec toute pensée mimétique, cultiver un autre imaginaire, éviter les schémas rapportés d’ailleurs et plaqués sur nos réalités, fuir la mécanique occidentale du «prêt-à-développer». Penser Martiniquais c’est revenir en soi même, évaluer ses atouts, repérer ses faiblesses, et s’efforcer d’appréhender le monde du haut d’une autorité intérieure restaurée.
Penser Martiniquais, c’est porter son centre en soi et refuser la négation implicite des définitions «ultra-marine» et «ultra-périphérique».
Penser Martiniquais , c’est mettre son savoir, sa réflexion, sa volonté, sa formation, son ambition au service des réalités de notre pays. Et cela, dans une perspective d’épanouissement global où ne serait abandonnée aucune des prérogatives fondamentales dont doivent disposer les peuples et leur nation.
Dans les années difficiles qui s’annoncent, dans les grandes mutations qui transforment aujourd’hui le monde, Penser Martiniquais est essentiel pour que notre pays puisse s’épanouir dans des conditions politiques, économiques, culturelles et sociales, où seraient préservés à la fois, l’existence particulière, les intérêts et le bien-être de sa population.
Se savoir, s’accepter, penser Martiniquais nous invite à quitter des yeux le modèle franco-occidental dans ce qu’il a d’aliénant, afin de regarder les réalités de notre pays. Regarder de manière positive. Regarder de manière constructive. Regarder comme l’on se tourne vers les termes d’un défi qu’il nous faut relever.
Regarder pour assumer son combat.
Alors, les évidences s’imposent.
Première évidence : la Martinique est belle. Notre patrimoine naturel est d’une exceptionnelle qualité. C’est une chance d’avoir à penser notre existence au monde dans un berceau pareil. Ce patrimoine naturel amplifie sa beauté, sa qualité, ses potentialités de toutes natures, quand on le réinstalle dans l’écosystème caribéen. Ecrin de notre patrimoine, la Caraïbe est donc aussi un patrimoine naturel que nous partageons avec les autres peuples de cette région. C’est le berceau de notre berceau. C’est donc aussi l’espace naturel de notre participation au vaste concert du monde.
Deuxième évidence : la Martinique est grande . Cela sans paradoxe et sans provocation. Il y a tant à faire, tant à découvrir, tant de potentialités à inventorier que l’on ne peut être que confondu par l’immensité symbolique de ce pays. Mille kilomètres carrés, mais une infinie virtualité qu’il nous faut conquérir. Mille kilomètres carrés mais une considérable entité caribéenne qu’il nous reste à construire. Notre carte à jouer dans un monde en mutation.
Enfin, la Martinique estriche . Riche de son patrimoine naturel, certes.

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