L intérêt de l enfant
218 pages
Français

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L'intérêt de l'enfant , livre ebook

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Description

La loi de mars 2007 réformant la protection de l'enfance, confirmée par celle de mars 2016, a mis au coeur de son dispositif la notion d'intérêt de l'enfant. Cette notion doit guider les professionnels (travailleurs sociaux, psychologues, magistrats) dans les décisions qu'ils prennent pour protéger un enfant. Mais qu'est-ce que l'intérêt de l'enfant ? Et comment les professionnels interprètent-ils ce qui relèverait de l'intérêt de l'enfant ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2017
Nombre de lectures 53
EAN13 9782140035746
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Travail du Social

Travail du Social
Collection dirigée par Alain Vilbrod

La collection s’adresse aux différents professionnels de l’action sociale mais aussi aux chercheurs, aux enseignants et aux étudiants souhaitant disposer d’analyses pluralistes approfondies à l’heure où les interventions se démultiplient, où les pratiques se diversifient en écho aux recompositions du travail social.
Qu’ils émanent de chercheurs ou de travailleurs sociaux relevant le défi de l’écriture, les ouvrages retenus sont rigoureux sans être abscons et bien informés sur les pratiques sans être jargonnants.
Tous prennent clairement appui sur les sciences sociales et, dépassant les clivages entre les disciplines, se veulent être de précieux outils de réflexion pour une approche renouvelée de la question sociale et, corrélativement, pour des pratiques mieux adaptées aux enjeux contemporains.

Dernières parutions

Sandrine MIROLO, Le métier d’éducateur spécialisé. Entre engagement personnel et engagement professionnel , 2017.
Florence DOUGUET, Thierry FILLAUT et Juliette HONTEBEYRIE, Intervenir en première ligne, Les professions de santé libérales face au défi de la santé de proximité , 2016.
Charline OLIVIER, Le travail social à l’épreuve de la rencontre , 2016. Christophe VERRON, Les formateurs en travail social. Sociologie d’un groupe professionnel menacé , 2016.
Florence TARDIF BOURGOIN, Vers une professionnalisation du bénévolat ?, 2014.
Edith LAPERT, Une éducatrice raconte , 2014.
Marc CHEVALIER, Les disciplines artistiques au service de la formation des adultes. 33 années d’expériences pratiques (1962-1995), 2012.
Bernadette ANGLERAUD, Lyon et ses pauvres, 2011. David Saint-Marc, La formation des médecins, 2011.
Dominique ALUNNI, Témoignages de pionniers visionnaires de la formation tout au long de la vie , 2011.
Jean-Frédéric DUMONT, Les moniteurs éducateurs en formation, Le partage professionnel des émotions , 2011.
Catherine DEROUTTE, Aux côtés des personnes polyhandicapées. Guide pratique , 2011
Christian MAUREL, Education populaire et puissance d’agir , 2010,
Alain VILBROD, Le métier d’éducateur spécialisé à la croisée des chemins , 2010.
Titre
Béatrice Brauckmann et Salim Behloul










L’INTÉRÊT DE L’ENFANT
Genèse et usages d’une notion équivoque en protection de l’enfance

Préface de Michel Chauvière
Postface de Jacques Ladsous
Copyright


























© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-78810-4
Dédicace


A Hayo
A Noam, Yann, Sarah et Saibou
Remerciements
Un grand merci à Jacques Ladsous et Michel Chauvière pour leur soutien, leurs encouragements et leur regard critique et juste.
Votre grande expérience du champ du social et votre approche, qui allie intelligence et humour, ont fait de nos échanges et rencontres non seulement des précieux moments de travail mais également des temps de convivialité forts.
Un grand merci aussi à Isabelle Amiel, Thierry Béné, Véronique Amiel Anne Lorthioir-Brauckmann, et Jocelyne Rivaollan pour leur fidèle soutien et leur relecture patiente et pertinente.
Merci à Alain Vilbrod pour sa confiance.
PRÉFACE
Le livre que publient Béatrice Brauckmann et Salim Behloul est précieux à plus d’un titre.
C’est d’abord l’ouvrage de deux professionnels aguerris du travail social : l’une est inspectrice à l’ASE et l’autre enseignant en matière juridique. Après leurs formations professionnelles de base (dont l’une s’est déroulée en Allemagne), à titre complémentaire, les auteurs se sont l’un et l’autre volontairement tournés vers l’université pour y approfondir leurs compétences notamment en droit, sociologie et sciences politiques. Une pareille démarche continue de connaissance, dont vous êtes invités à découvrir le résultat, doit être d’emblée saluée.
Les deux auteurs mobilisent à bon escient une interdisciplinarité riche et nuancée qui fournira aux lecteurs de nombreux résultats mais aussi des questionnements et une invitation à la dispute. Si le droit occupe une place centrale dans ce volume, l’histoire des idées, la sociologie du droit et la sociologie des institutions sont également convoquées et c’est précisément de la recherche d’articulations et de confrontations de ces différents « points de voir » (Fernand Deligny) que leur démonstration tire une bonne partie de sa force.
Ainsi, dans la première grande partie de leur travail, quand ils contribuent à la généalogie de l’intérêt de l’enfant, de l’impensé à la norme. On y trouvera notamment de stimulants développements sur les notions utilisées : l’intérêt en général et de l’enfant en particulier, leurs sources, leurs variations, leurs combinaisons au travers les époques les plus significatives, et une approche tout aussi passionnante de la reconnaissance de l’enfant comme sujet, non seulement digne d’intérêt dans une perspective protectionniste mais surtout comme porteur d’un intérêt qui lui serait propre et de ce fait deviendrait opposable à la société, à commencer par ses géniteurs. Bien évidemment, un tel processus n’est pas sui generis. Il ne part pas de la revendication des enfants, ni non plus des familles. Il semble plutôt avoir profité de l’évolution du regard de quelques adultes de référence (magistrats, médecins, hygiénistes, juristes…) considérant les situations, parfois extrêmes, faites à certains enfants (abandons, violences, litiges familiaux, exploitations diverses…), le tout sous l’influence positive de philosophes, de philanthropes et plus tard de psychologues et pédagogues. La question n’arrive d’ailleurs que très progressivement sur l’agenda gouvernemental. Les premières législations spécifiques en faveur de l’enfant veulent d’abord sa protection dans l’organisation du travail domestique et industriel (dès 1841) puis, avec la Troisième République solidariste, on visera l’amélioration progressive de ses conditions de vie (parfois vue comme une « police des familles ») et plus positivement son droit à l’instruction, ce qui faut continuer à considérer comme une avancée fondamentale acquise à la fin du XIX e siècle, et pas seulement en France.
On trouve encore la même ambition lorsque, dans la deuxième grande partie, ils examinent les tenants et aboutissants de la Convention internationale des droits de l’enfant, CIDE (1989). S’il y eut des précurseurs (notamment Korczak, malheureusement trop peu étudié) et puis plusieurs déclarations des droits de l’enfant, notamment en 1924 et 1959, la CIDE méritait en effet, à elle seule, un long développement spécifique. C’est elle qui contribue à ériger l’intérêt de l’enfant en norme supérieure (les auteurs disent même suprême tout en pointant la mauvaise traduction française de best interests utilisé dans la version initiale en anglais) et elle est de portée internationale, malgré certaines réticences et réserves de plusieurs pays contre un possible occidentalisme. Elle fixe enfin dans la marbre du droit que l’enfant, c’est-à-dire que tout enfant, quel que soit son sexe, sa géographie politique, sa culture, sa religion ou encore son handicap, doit désormais être reconnu comme sujet de droit, quoi qu’il arrive. Le mineur n’acquiert pas seulement une personnalité juridique mais se voit aussi reconnaître un certain nombre de capacités, notamment celle d’avoir un point de vue recevable sur ce qui le concerne. C’est un événement philosophico-juridique dont les conséquences sont immenses, à condition bien sûr que les enfants s’en saisissent, dans la mesure du possible, selon l’âge, mais aussi que les adultes qui les accompagnent et continuent de détenir une part d’autorité et de responsabilité sur leurs conditions d’existence et leur préparation à l’âge adulte (parents, éducateurs, animateurs, médecins, magistrats, médias…) n’y fassent pas obstacle. Ni non plus qu’ils transforment l’enfance et la prime adolescence désormais « libérées » en de nouvelles cibles pour

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