20 ans d'escale !

Fabien Galzin

Description

En 1990, des professionnels de la petite enfance décidaient de créer l'Escale, en s'inspirant de l'expérience de Françoise Dolto et de quelques autres psychanalystes (La Maison Verte). Ces professionnels, les accueillants, ne sont à l'Escale ni animateurs ni thérapeutes. L'Escale, c'est un temps que peuvent prendre les enfants de moins de 4 ans, toujours en présence d'un adulte familier, pour se poser un moment. Cet ouvrage est le témoignage qui relate l'histoire de cet endroit pas comme les autres.

Sujets

• Travail social
• Psychiatrie
• Psychologie
• Psychanalyse

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 novembre 2011
• Nombre de lectures: 83
• EAN13: 9782296473430
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

20 ANSd’ESCALE !

© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]

ISBN : 978-2-296-56659-0 EAN : 9782296566590

Les accueillants de l’Escale & les bénévoles de l'association Passages

Coordonné par Fabien Galzin

20 ANSd’ESCALE !

Un lieu d’accueil en Val d’Oise. ème La psychanalyse dans la cité au XXI siècle

L'Harmattan

Cet ouvrage a été réalisé par l’équipe actuelle des accueillants :

Bénédicte Fagot, Danièle Floury, Fabien Galzin, Eva Glinska, Jean Loncle, Dominique Maheu, Agueda Munoz, Anouk Walton

Avec le soutien indispensable des bénévoles de l’association Passages :

Nicole Bernis, Jean-Pierre Bouillot, Mercedes Cruceira-Ventin, Magali Desmares, Jacqueline Defrance, Françoise Forray-Bouillot, Marie-Odile Iweins, Odile Valentin

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Aux accueillants de l’Escale et gens de Passages. Parmi eux :

Françoise Chavanne, Irène Devos, Martial Haye, Thérèse Lariau, Jacqueline Lassere, Irène Starbush, Gilles Van Hove, Veronique Outrebon, Vanessa Leroy, Suzan Trotter, Chantal Jondeau, Philippe Bénichou, Marie-Claude Delattre, Rose-Marie Cardon, Evelyne Moreau, Brigitte Saillant, Claudine Loisel, Annie Hocheberg. A la mémoire de Suzanne Corboliou, qui fut à l’origine de l’Escale et de Passages (secrétaire de 1991 à 1997).

* [e-mail] - [e-mail]

L’escale, centre de loisirs Ciel, rue F. Bommelle, 95370 Montigny-les-Cormeilles

Association Passages, 43 rue du Général De Gaulle, 95221 Herblay

Illustration de couverture : Vanessa Leroy –Récréation (2011) [e-mail] Rédaction/mise en page/coordination : Fabien Galzin

www.escale-maisonouverte.com

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Sommaire :

Avant-propos…………............................................ 7 Naissance de l’association Passages………….…… 11 Naissance du lieu d’accueil l’Escale…………......... 15 Retour à l’année 1984............................................... 19 Venir à l’Escale : la première scène…………........ 23 Une Escale dans la semaine………………………. 27 Retour à l’an 2000……………………………........ 31 Que nous ont enseigné les mères et les enfants ?.... 35 A l’Escale………………………………………..… 39 Les mères : que nous ont-elles apporté ?.................. 43 Filiation, nomination, symbolisation : la référence au savoir psychanalytique…….……………............ 47 L’importance du dispositif dans les lieux d’accueil parents-enfants……………………………………. 51 L’air du temps……………………………………... 59 Qui sont les accueillants ?........................................ 67 La vérité sort-elle de la bouche des enfants ?........... 75 Vingt ans déjà... Mais l’Escale, c’est quoi au juste ? 83 Une escale littéraire n°1 : ceci n’est pas une bibliographie……………………………………..… 93 Une escale littéraire n°2 : la famille réinventée......... 99 Postface…………………………………………… 117

Avant-propos

L’Escale fête ses vingt ans ! Quel étonnement pour moi, qui suis accueillant depuis plusieurs années de constater qu’à l’instar d’une séance thérapeutique, chaque mardi passé en ce lieu est fait de nouveautés, d’inattendus, bref, apporte son lot de surprises. Certes, années après années, c’est toujours le mardi après- midi que cela se passe. C’est toujours le même endroit. Ce ne sont pourtant pas les mêmes enfants, les mêmes parents ni les mêmes accueillants qui se côtoient entre 15 heures et 19 heures, une fois par semaine. Il y a donc de la fixité : les mêmes horaires, le même lieu, le même interdit (ne pas franchir la limite des bancs pour les trotteurs et les ballons !). Cela pourrait être lassant. Si lassitude il y avait, cela voudrait dire que le désir n’est plus aussi vif. Il arrive aussi, bien entendu, que l’on ne soit pas dans son assiette, que l’on ait nos « humeurs », que les vicissitudes de la vie viennent y jouer un bien mauvais tour. Pourtant, mon étonnement demeure : que des pères, des mères, des grands-parents, des assistantes maternelles arrivent à l’Escale, qui existe depuis 20 ans, et le découvrent pour la première fois. Que des enfants qui fréquentent ce lieu de façon régulière donnent à voir leurs évolutions, leur « grandir ». Une semaine, ils sont à « quatre pattes », la semaine suivante, ils marchent ! Ou encore, une semaine, ils sont fils ou fille unique, puis, quelques mois après, leur mère arrive avec un nouveau-né. Et puis, parfois, nous constatons, au fil du temps, une parole qui émerge. La parole, encore et toujours, avec ses balbutiements, ses silences, ses non-dits, ses malentendus et tout ce qui se dit, entre les lignes…

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Avec ce recueil de textes, le lecteur peut avoir le sentiment de lire plusieurs fois la même chose, avec des mots différents. En quoi, il n’aura pas tout à fait tord. La parole, la plume et le clavier ont été laissés à l’initiative de leurs auteurs, donnant une mosaïque ayant pour fil conducteurun lieu d’accueil en Val d’Oise.

Au fond, la répétition n’est pas du sur-place. Nous répétons ce que nous n’avons pas vécu. Comme la danseuse qui répète ses pas, ceux-là ne sont jamais répétition à l’identique. Ce recueil est donc la suite logique, la reprise renouvelée, d’un premier fascicule écrit par l’équipe fondatrice en mai 1994 (chapitres 1, 2, 3, 4, 5), mais aussi du second fascicule réalisé pour les dix ans (chapitres 6, 7, 8). Il n’est donc pas un simple copié collé de ce qui a pu être dit ou écrit, mais un renouvellement, une relecture. En cela, il est une nouveauté, une création, aussi modeste soit-elle.

Un nouveau recueil de textes donc, anciens, relus, ou nouveaux (chapitres 9 & suivants), ainsi qu’une série de réflexions, citations, témoignages, et autres fantaisies, afin que l’aventure de l’Escale se poursuive.

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Fabien Galzin

« Nous sommes tout le temps pris entre les pulsions de non vie (répétition, pulsions de mort du sujet, du désir) et pulsions de vie. Le besoin est répétitif, le désir est toujours nouveau. Dans l’éducation, nous devons veiller à ne pas satisfaire tous les désirs, ni même le maximum de désirs. Mais toujours en paroles, justifier le sujet de dire ses désirs, et ne pas l’en dissuader ni critiquer. Les besoins oui, les désirs, en parler beaucoup (…). L’éducation doit soutenir tout le temps le désir vers du nouveau, toujours ; ne pas satisfaire les désirs qui, aussitôt satisfaits, rentrent parmi les besoins qu’il va falloir répéter. Le besoin, c’est l’habitude, et l’habitude, c’est mortifère. L’humain est obligé d’avancer, sinon il stagne. S’il stagne longtemps, il recule ».

Françoise Dolto Tout est langage

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