Au-dessus de la mêlée
178 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
178 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

^m WÊÊ^Èk% * > ! «à • V AU-DESSUS DE LA MÊLÉE couvait dans la forêt d'Europe commen-« L'incendie qui On avait beau l'éteindre, ici; plus loin, ilçait à flamber. pluieavec des tourbillons de fumée et unese rallumait; point l'autre et brûlait lesd'étincelles, il sautait d'un à l'Orient, déjà, des combats d'avant-broussailles sèches. A préludaient à la grande guerre des nations.garde tout entière, l'Europe hier encore sceptique etL'Europe bois mort, était la du feu. Leapathique, comme un proie possédait toutes les âmes.A tout instant,désir du combat était sur le point d'éclater. On l'étouffait, ellela guerre renaissait. Le prétexte le plus futile lui était un aliment. déchaî-Le monde se sentait à la merci d'un hasard, qui attendait. Sur les plus pacifiquesnerait la mêlée. Il sentiment de la nécessité. Et des idéologues,pesait le sous l'ombre massive du cyclope Proudhon,s'abritant célébraient dans la guerre le plus beau titre de noblesse »de l'homme... « donc à cela que devait aboutir la résurrectionC'était physique et morale djss races d'Occident! C'était à ces bou- cheries que se précipitaient les courants d'action et de foi passionnées! Seul, un génie napoléonien eût pu à cettefixer un butcourse aveugle prévu et choisi. Mais de génie d'action, en avait nulle part, en Europe. eutil n'y On dit que le monde eût,pour le gouverner, fait choix des plus médiocres. La force de l'esprit humain était ailleurs.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 13
Licence :
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

^m WÊÊ^Èk%
* >
! «à
•VAU-DESSUS DE LA MÊLÉEcouvait dans la forêt d'Europe commen-« L'incendie qui
On avait beau l'éteindre, ici; plus loin, ilçait à flamber.
pluieavec des tourbillons de fumée et unese rallumait;
point l'autre et brûlait lesd'étincelles, il sautait d'un à
l'Orient, déjà, des combats d'avant-broussailles sèches. A
préludaient à la grande guerre des nations.garde
tout entière, l'Europe hier encore sceptique etL'Europe
bois mort, était la du feu. Leapathique, comme un proie
possédait toutes les âmes.A tout instant,désir du combat
était sur le point d'éclater. On l'étouffait, ellela guerre
renaissait. Le prétexte le plus futile lui était un aliment.
déchaî-Le monde se sentait à la merci d'un hasard, qui
attendait. Sur les plus pacifiquesnerait la mêlée. Il
sentiment de la nécessité. Et des idéologues,pesait le
sous l'ombre massive du cyclope Proudhon,s'abritant
célébraient dans la guerre le plus beau titre de noblesse
»de l'homme...
« donc à cela que devait aboutir la résurrectionC'était
physique et morale djss races d'Occident! C'était à ces bou-
cheries que se précipitaient les courants d'action et de foi
passionnées! Seul, un génie napoléonien eût pu à cettefixer
un butcourse aveugle prévu et choisi. Mais de génie d'action,
en avait nulle part, en Europe. eutil n'y On dit que le
monde eût,pour le gouverner, fait choix des plus médiocres.
La force de l'esprit humain était ailleurs. Alors, il ne restait
s'en remettre laplus qu'à à pente qui vous entraine. Ainsi,
gouvernants et gouvernés.faisaient L'Europe offrait l'aspect
d'une vaste veillée d'armes. »
JEAN-CHRISTOPHE. Tome X (1912)
La Nouvelle journée
(4* Partie. Page 247.ROMAIN ROLiLAND
AU-DESSUS
DE LA MÊLÉE
EDITIONTRENTE-NEUVIEME
M
PARIS
Société d'Editions Littéraires et Artistiques
LIBRAIRIE PAUL OLLENDORFF ç/i
chaussée d'antin,5o, 5o
. • \0 \
5191 '"M
Tous droits réservés.devoir de remercier les amisCe m'est un cher
iriont depuis un an,courageux, qui défendu,
—parisienne : dès la d'oc-dans la presse fin
Amédée Dunois, dans Z'Humanité ettobre 191b,
Guilbeaux, dans la Bataille syndicaliste;Henri
Fernand Desprèsdans ce même journal,
Capy; Georges Pioch,auxHommesetMarcelle
Merrheim, dansdu Jour; Alfred Rosmer et A.
Z'Union des Métaux; J. M. Renaitour, au
Bonnet Rouge; Rouanet, dans Z'Humanité
;
Jacques Mesnil, France,au Mercure de et
Gaston Thiesson, dans la Sociale.Guerre
A ces j'adressefidèles compagnons de lutte
mon affectueuse gratitude, ainsi qu'à mon édi-
teur et ami Humblot, sans qui cette publication
en France n'eut pas étépossible.
R. R.
Octobre 1915.
b

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents