Ethnomotricité et développement
517 pages
Français

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Ethnomotricité et développement , livre ebook

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Description

L'UNESCO insiste sur l'importance de la promotion des jeux traditionnels qui sont aussi des "jeux de patrimoine", afin de les intégrer dans des stratégies nationales de développement. Les vestiges qui existent encore sont menacés d'extinction. ce modèle social symétrique du plus fort correspond-il à toutes les sociétés ? Cette forme d'acculturation ne traduirait-elle pas un déracinement culturel, une perte d'identité et une rupture avec les valeurs du terroir ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 53
EAN13 9782296433427
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ETHNOMOTRICITÉ
ET DÉVELOPPEMENT

Jeux traditionnels chez les Ndzébi du Congo-Brazzaville
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions

Stanislas BALEKE, Éducation, démocratie et développement. Une pédagogie pour aujourd’hui en Afrique , 2010.
Alexandre MOPONDI Bendeko Mbumbu, Approches socioculturelles de l’enseignement en Afrique subsaharienne, 2010.
Léon NOAH MANGA, Pratique des relations du travail au Cameroun , 2010.
Fred-Paulin ABESSOLO MEWONO, L’automobile au Gabon. 1930-1986 , 2010.
Bouopda Pierre KAME, Les handicaps coloniaux de l’Afrique noire, 2010.
Mustapha NAÏMI, L’Ouest saharien : continu et discontinu , 2010.
Jean-Marc ESSONO NGUEMA, L’impossible alternance au pouvoir en Afrique centrale , 2010.
Issiaka-Prosper L. Lalèyê, 20 questions sur la philosophie africaine , 2010.
Jean-Emery ETOUGHE-EFE, La restauration informelle en Afrique subsaharienne , 2010.
SENIO WARABA-DAH-DJI, C ôte d’Ivoire, il faut sauver « le soldat FESCI », 2010.
Pierre-Kashadile BUKASA-MUTEBA, Le tribalisme. Analyse des faits et comportements en République démocratique du Congo , 2010.
Mahmoud BEN SAÏD, La Transition préméditée , 2010.
El Hadji Séga GUEYE, La Précarité du travail au Sénégal. L’expérience des employés de la Sococim et des ICS , 2010.
Esther T. N. TALLAH, Guide pratique de lutte contre le paludisme , 2010.
Ernest MENYOMO, Descartes et les Africains , 2010.
Noël DOSSOU-YOVO, Et pourquoi l’Afrique refuserait-elle le développement ! , 2010.
Mahamadou ISSOUFOU TIADO, Le Niger : une société en démolition , 2010.
Gaston M’BEMBA-NDOUMBA, La folie dans la pensée Kongo , 2010.
Joséphine ZIBI, L’ingénierie sociale du développement. À l’école de l’eau , 2010.
Danielle DIBLÉ, Amadou Hampâté Bâ. L’espace initiatique , 2010.
Adon GNANGUI, Droit des déchets en Afrique, le cas de la Côte d’ivoire , 2010.
Pascal Alain Leyinda


ETHNOMOTRICITÉ
ET DÉVELOPPEMENT

Jeux traditionnels chez les Ndzébi du Congo-Brazzaville


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11245-2
EAN : 9782296112452

Fabrication numérique : Socprest, 2012
À ceux qui ont fait de moi ce que je suis devenu :
Mon père Antoine Tsinga – Tchinga Ngamangoyi (décédé)
qui nous disait :
« Honte à celui qui ne fait pas mieux que son père. »

À ma mère Yvonne Lévaka – Lemvouandja,
ma berceuse, mon souffle de vie.

À tous les Leyinda : ma progéniture – Je leur dis aussi :
« Honte à celui qui ne fait pas comme son père »
et bien entendu à leur mère Pélagie, ma très chère épouse.
Remerciements
À Monsieur le Professeur émérite Pierre Parlebas, de l’Université René Descartes Paris 5 – La Sorbonne, Messieurs les Professeurs Bertrand During, Luc Collard et à tous mes collègues chercheurs des laboratoires Motricités Culture et Sociétés (M.C.S.) – L.E.M.T.A.S. (Laboratoire d’Etudes, des Méthodes et Techniques de l’Analyse sociologique) et le G.E.P.E.C.S. (Groupe d’Etude Pour l’Europe de la Culture et la Solidarité) de l’Université René Descartes – Paris 5.

Tous mes remerciements également à mes aînés Pascal Gamassa – Daniel Mboyi, Jacques Nzéngué, Olivier Pambou, Ligace Gaspard Lingouala, Jean Pierre Lindoubi ; À mes amis et frères les familles Missié, Eloma Manzila, Lounganou, Boukoumou, Kouadio Nguessan, Moukémaha, Bakiénga, Mouandza, Teckesset, Gama De Mayumba, Mouyoungou, Dikabou et à toute la diaspora Nzébi en Europe, pour son soutien.
Préface
Le livre de Pascal Alain LEYINDA emprunte une hypothèse défendue par Pierre PARLEBAS selon laquelle en imposant ses normes occidentales, le sport rompt les attaches à l’égard du terroir et risque de provoquer un véritable déracinement culturel. Réputé gratuit et désintéressé, le sport est une sorte de Cheval de Troie du monde industriel susceptible d’envahir et de jeter aux oubliettes les valeurs inhérentes aux jeux du patrimoine. Devant la séduction des spectacles sportifs, les tenants des autres cultures en viennent parfois à dévaloriser eux-mêmes leurs propres pratiques, notamment en Afrique dont il est question dans cette thèse. Le seul moyen de ne pas céder à la tentation hégémonique du sport occidental est peut-être de dévoiler les potentialités socialisantes et la proximité des jeux traditionnels avec leur culture d’appartenance, leur culture mère. C’est la mission qu’entend poursuivre Pascal Alain LEYINDA. En France depuis une quinzaine d’années, mais ayant de très fortes attaches au Congo Brazzaville, ce Docteur en sociologie-démographie, formé à la faculté des sciences humaines et sociales de l’Université René DESCARTES Paris V – la Sorbonne – France, choisit d’identifier les traits caractéristiques de la quarantaine de jeux pratiqués dans la société Ndzébi au sud-ouest du Congo Brazzaville. Ces jeux sont-ils le reflet de la culture de leur société d’origine ? Par retour, peuvent-ils être un agent de socialisation à part entière ?

Pour répondre à ces interrogations, on ne peut se contenter de décrire vaguement le contexte de leur pratique et les caractéristiques sociales de leurs occupants, comme le font trop souvent les documents ethnographiques. Il faut avant tout repérer les traits de logique interne des jeux. Comment y joue-t-on ? Y joue-t-on seul ou à plusieurs ? Des équipes s’opposent-elles en miroir de façon symétrique comme en football ou de façon dissymétrique comme en base-ball ? Ou alors chacun joue-t-il pour soi ? Y a-t-il vainqueur et vaincus ? Compte-t-on les points ? Les rôles permutent-ils durant la partie ? Le temps, l’espace interviennent-ils ? etc. Une véritable analyse structurale des jeux est nécessaire et Pascal Alain LEYINDA y consacre plus de 50 % de l’ouvrage. Un à un, les traits pertinents de 40 jeux des peuples Ndzébi sont passés au crible d’une fiche d’observation (construite et utilisée par Pierre PARLEBAS pour décrypter les jeux français du Moyen-âge et de la Renaissance). Il en ressort une présentation riche et exhaustive, sans aucun doute le point fort de cet ouvrage. Ce travail est une véritable mémoire vivante de ce qui se joue dans cette région frontalière du Gabon et du Congo Brazzaville. L’auteur y ajoute parfois quelques précisions anecdotiques, signe qu’il maîtrise particulièrement bien ce qu’il décrit et qu’il a pratiqué ou fait pratiquer certains de ces jeux.

De ces analyses dépend la possibilité de réaliser une « sociologie à partir des jeux », pour reprendre l’expression si chère à Roger CAILLOIS – fréquemment utilisée dans ce livre – ; et non plus simplement « une sociologie à propos des jeux » comme le font trop souvent nombre de sociologues, d’ethnologues et d’anthropologues. Trois chapitres vont progressivement exploiter ce parallèle. Le chapitre VI positionne les quarante jeux sur le simplexe S3, classification des jeux sportifs de Pierre PARLEBAS qui représente une partition à trois critères : partenaire(s) direct(s), adversaire(s) direct(s) et incertitude fournie par le milieu physique. On y observe la faible prise en compte de l’imprévisibilité de l’environnement (90 % de jeux se pratiquent dans un espace certain) et une tendance à valoriser l’antagonisme direct (35 % des jeux).
Le chapitre VII propose une approche comparative intéressante des jeux Ndzébi et des sports dans leurs rapports à l’espace, aux engins médiateurs de l’action, etc. La démarche ressemble ici à celle utilisée par Bertrand DURING dans son ouvrage « Des jeux aux sports (1984) » comparant les jeux traditionnels européens au sport moderne. Le chapitre IX consiste à reprendre les éléments distinctifs du chapitre VII en y ajoutant des valeurs quantitatives (pourcentage de jeux sans arbitre, pourcentage jeux avec espace délimité, pourcentage de jeux mixtes, etc.) et en insistant davantage encore sur la présentation non hasardeuse de telles distributions. Pour agrémenter la discussion, Pascal Alain LEYINDA utilise également les résultats de 30 entretiens réalisés in situ auprès de représentant

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