La lecture à portée de main
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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 novembre 2007 |
Nombre de lectures | 293 |
EAN13 | 9782296181311 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 5 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
L’IITIATIVE SECTORIELLE
EFAVEUR DU COTOAFRICAI
© L'HARMATTA,2007
5-7, rue de l'École-Polytechnique; 75005Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN: 978-2-296-04028-1
EAN: 9782296040281
Annick GOUBA
L’IITIATIVESECTORIELLE
EFAVEURDUCOTOAFRICAI
Une négociation entre souverains inégaux
L'Harmattan
Entreprises etManagement
Collection dirigée par Ludovic François
LacollectionEntreprises etManagementestdestinéeà accueillir
destravaux traitantdes questions liéesauxsciences de gestion età
l’entreprise.Les ouvrages publiés ontpour laplupart unevocation
pratique.Certains d’entre euxsontissus dethèses professionnelles
soutenuesà HEC.
Déjàparus
K.LEMASSON[et.al.],Eau et paix auMoyen-Orient.La
merà boire:une solutiondurable ?,2007.
E.RIOT,Entrepreneurs,investisseurs,entreconfiance et
allégeance,2006.
F.DUPUICH RABASSE,La gestion des compétences
collectives,2006.
D.LOTH,Le management interculturel,2006.
C.LAPASSOUSEMADRIDetM.-C.MONNOYER
LONGE,La dimension numériquedans lastratégie
commerciale.Brique.com,2005.
D.SCHMAUCH,Lesconditionsdu leadership,2005.
B.BARATZ,P.-A.BAUQUIER,J.DEVIDAS,Lebusiness
enIrak,2005.
B.BARATZ,L’économie mondiale en mouvement,2005.
G.LHOMMEAU,Ledroit internationalàl’épreuvede la
puissanceaméricaine,2005.
G.RENARD,Les règles communautaires en matièred’Etat
et lafiscalité,2005
B.GIBERT,A.MARAUT,B.TELLE,Eta?près le pétrole
Risques et enjeux géopolitico-financiers pour les EmiratsArabes
Unis,2005.
AlainBOLLE,Le produitde la délinquancede proximité.
L’économie souterraine,2004.
L.MOUTAMALLE,L’intégration dudéveloppement durableau
management quotidiend’une entreprise,2004.
Remerciements
Jean-Louis Terrier, pourvotre soutien,votre encouragementet
votre capacité àvous rendre disponible, je vous exprime ma
gratitude.
Nos entretiensàbâtons rompusavec Georges Courrèges et
ThéophileGouba- nous n’avons refaitque quelques bouts du
monde,avec optimisme,colère parfois, maistoujoursavec
beaucoup d’espoir - ontété d’une grandeaide dans maréflexion.Je
vous suis reconnaissante de ces quelques discussions.
Nanou,MichelJacquet,Sandra,Damien,Stéphanie, lecteurs
patients de «passages »portantsurun sujetqui ne faitpas
forcémentpartie devos préoccupations immédiates,un grand
merci !
NoustenonsaussiàremercierMichelDelarue et Michèle
Mosiniak de l’UniversitéPierre et MarieCurie qui nous ontpermis
d’utiliser leurs superbes clichés.
Martin…
…«Sans qui les choses ne seraientque ce qu’elles sont».
Sommaire
Sommaire
INTRODUCTION............................................................................................... 11
PREMIERE PARTIE
LE COTON : FICHE SIGNALETIQUE,ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
ET IMPORTANCE REGIONALE..................................................................... 21
A.Une matière premièreàdéfinir................................................................... 23
B.Le coton dans le commerce international................................................. 35
C.L’importance économique etsociale ducoton enAfrique de l’Ouest
etdu Centre........................................................................................................ 53
DEUXIEME PARTIE
L’INITIATIVE SECTORIELLE EN FAVEUR DU COTON:CONTENU,
ACTEURS ET CONTROVERSES............................................................81
A.Un contenuen mouvement......................................................................... 83
B.Lesacteurs etles moyens mis enœuvre............................................... 111
C.Les subventions,une belle pomme de discorde.................................... 129
CONCLUSION................................................................................................. 151
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................. 165
ANNEXES........................................................................................................ 177
TABLE DES MATIERES................................................................................ 213
- 9
Introduction
INTRODUCTION
En ce débutdetroisième millénaire,lesdiscours surl’état
de l’Afriqueconnaissent un grand changementsémantique;en
effet, il n’estplus question d’ajustementstructurel,accusé d’être à
l’origine del’indigence des populationsles plus vulnérables, mais
de luttecontrelapauvreté.La marginalisation de l’Afrique dansun
processus de mondialisation qui necontribue pas à son
développementn’est un secretpour personne. Le continentafricain
abrite 910millions de personnes mais n’aqu’unecontribution
« anecdotique »dans lecommerce international.Lastagnation ou
dégradation de nombreuxindicestelsque l’Indice de
DéveloppementHumain,l’espérance devie,le revenupar habitant,
contribuentà nourrirun afro pessimisme persistant.À quandun
développementde l’Afrique ?Lecaractère incontestable du
consensus de Washington s’est un peu terni avecle temps et les
inégalitésconstatées.De même,lespolitiques menées par les
institutions de BrettonWoods surce continentdepuislesannées
1960 sont critiquéesavecune hardiesse nouvelle par des
associations etdesONGpuissantesquiconstituent une partietrès
visible de la « société civile », expression floue et très débattue, en
vogue depuisvingt ans.
C’estdansce contextequ’un 14 septembre2003,àla
consternation «officielle »detous ses membres, laconférence
ministérielle deCancùn, s’achève sans consensus.Les raisons sont
multiples mais les positions divergentes sur les cinqthèmes
principauxque sontlesQuestions deSingapour, l’agriculture, les
- 11
Introduction
tarifs industriels, les services et lecoton,l’oppositionNord-Sud
réelle ou supposéemise en exergue parles ONG, et la forte
pression médiatique, sontdes facteurs explicatifs majeurs.
Àcette occasion,un illustre inconnufait une entrée
remarquée sur lascène des négociations commerciales
internationales : le coton.
Dès l’évocation de cette question ducoton, les
porteparolesafricains insistentsur la volonté des producteurs de leur
pays devivre grâceàleurtravail, «àlasueur de leur front», de
subvenir dignement àleurs besoins sans être dépendants d’uneaide
venantd’ailleurs.Quoi de plus noble ?
Le coton devient un emblème dontlaforce oule danger est
qu’il revêtle sens que lui donne celui qui le brandit.Ainsi, pour les
représentants desassociations des producteurs ouestetcentre
africains, le coton devientle symbole de lalutte des paysafricains
pour lasurvie de leurs filières, ladignité de leurs paysans etla
défense d’un secteur stratégique de leur économie.Pour lesONG
alter mondialistes, cette question confirme etillustre leurs critiques
sur le manque de démocratie, l’opacité etl’injustice du
fonctionnementde l’OMC.Le sortde dixmillions de
cotonculteurs, l’urgence de leur situation, ladisproportion du
rapportde force entre les producteursOuestetcentreafricains et
les géants états-uniens eteuropéens, etlasimplicité de
l’argumentaireutilisé par les défenseurs ducotonafricain en font,à
Cancùn,un sujet taillé selon les exigences des médias
contemporains qui se sontfaitles relais puissants des positions en
faveur ducotonafricain.Lapolémique se développeà tel pointque
c’est àl’aune de laréponse donnéeàlaquestion ducotonque
certains décidentde mesurer le sérieuxducycle deDoha.
Cette question ducoton estintroduiteàl’OMCsous la
forme d’uneInitiative sectorielle en faveurducoton.Elle est
soumiseaucomité de l’agriculture de l’OMCle30avril2003par
leBénin, leBurkinaFaso, leMali etleTchad qui soulignent
l’importance ducoton pour leurs économies etles effets des
-
12
Introduction
distorsionsquecausent les subventions états-uniennes et
européennes surlescours et laproduction mondiale decette
matière première. « Les contrastes sontfrappants. Les subventions
allouéesaux producteurs de coton américains dépassentde 60 pour
cent le PIBtotal duBurkinaFaso, oùplus de deuxmillions de
personnes dépendentde laproduction cotonnière.Lamoitié des
subventions cotonnièresauxproducteursaméricains (p