La communication de l information
304 pages
Français

La communication de l'information , livre ebook

-

304 pages
Français

Description

La réflexion des auteurs a ici cerné deux questions principales : existe-t-il quelque chose comme un espace public télévisuel ? Quels sont les cadres, concernant la vérité, la temporalité, la définition des acteurs et des institutions, etc., de l'information télévisée ? Sur l'un et l'autre sujet, l'ensemble d'observations, de descriptions et de propositions rassemblé ici témoigne de l'effort de précision et de cohérence des auteurs. Et l'étude d'un cas particulier par une équipe de chercheurs, le traitement télévisé de l'affaire OM-Valenciennes, permet d'éprouver la réflexion générale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 1997
Nombre de lectures 185
EAN13 9782296334298
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA COMMUNICA TI ON DE
L'INFORMA TIONCOllectIon Lnump~; JI t~'U~t~.
dirigée par Pierre-Jean Benghazi, Jean-Pierre Esquenazi et
Bruno Péquignot
Une collection d'ouvrages qui traitent de façon interdisciplinaire des
images, peinture, photographie, B.D., télévision, cinéma (acteurs,
auteurs, marché, metteurs en scène, thèmes, techniques, publics etc.). Cette
collection est ouverte à toutes les démarches théoriques et
méthodologiques appliquées aux questions spécifiques des usages esthétiques et
sociaux des techniques de l'image fixe ou animée, sans craindre la
confrontation des idées, mais aussi sans dogmatisme.
Philippe Ortoli, Clint Eastwood, lafigure du guerrier, 1994. Sergio Leone, une Amérique de légendes, 1994.
Georges Foveau, Merlin l'Enchanteur, scénariste et scénographe
d'Excalibur, 1995.
Alain Weber, Cesfilms que nous ne verrons jamais, 1995.
Jean-Pierre Esquenazi (e.d), La télévision et les télespectateurs, 1995.
Jean-Pierre Esquenazi (sous la direction de ), Télévisions, la vérité à
construire, 1995.
Jean-Pierre Esquenazi, Le pouvoir d'un média: TF1 et son discours,
1995.
Joël Augros, L'argent d'Hollywood, 1996
Eric Schmulevitch, Réalisme socialiste et cinéma, le cinéma stalinien,
1996
Georges Foveau, Chasseurs en images, visions d'un monde, 1996.
Patricia Hubert-Lacombe, Le cinémafrançais dans laguerrefroide,
19461956, 1996.
Alain-Alcidre Sudre, Dialogues théoriques avec Maya Deren, 1996.
Andrea Semprini, Analyser la communication, 1996.
Khémaïs Khayati, Cinémas arabes, topographie d'une image éclatée,
1996.
Isabelle Papieau, La construction des images dans le discours sur la
banlieue parisienne, 1996.
Abdoul Ba, Télévisions, paraboles et démocraties en Afrique Noire,
1996.
Martine Le Coz, Dictionnaire Gérard Philipe, 1996.
Pierre Barboza, Du photographique au numérique. La parenthèse
indicielle dans l'histoire des images, 1996.
Yves Thoraval, Regards sur le cinéma égyptien (1895-1975),1997.
Dominique Colomb, L'essor de la communication en Chine, publicité et
télévision au service de l'économie socialiste de marché, 1997.
@ L'Harmattan, 1997
ISBN: 2-7384-5077-6SOUS LA DIRECTION DE
JEAN -PIERRE ESQUENAZI
LA COMMUNICATION DE
L'INFORMATION
Actes du colloque de Metz, mars 1995
L'Harmattan L 'Harmattan Inc.
55, rue Saint-Jacques5-7, rue de l'École Polytechnique
75005 Paris - FRL\NCE J\fontréal (Qc) - C~c\N~.\DA. H2'{ lK9Auteurs
Pierre BEYLOT, Maître de Conférences, Université de Nancy 2
Nicole BOULESTREAU, Professeur, Université de Paris 12
David BUXTON, Maître de Conférences, Université de Paris 12
Patrick CHARAUDEAU, Professeur, Université Paris 13
Alain CUBERTAFOND, Maître de Conférences, Université de Limoges
Jean-François DIANA, Maître de Université de Metz
Jean-Pierre ESQUENAZI, Professeur, Université de Metz
Béatrice FLEURY-VILATTE, Maître de Conférences, Université de Nancy 2
Patrice FLICHY, Chercheur au CNET, Rédacteur en chef de Réseaux.
Divina FRAU-MEIGS, Maître de Conférences, Université de Paris 3
Suzan HAYWARD, Professeur, Université d'Exeter
Jacques IBANEZ-BuENO, Maître de Conférences, Université de Dijon
François JOST, Professeur, Université de Paris 3
Laurent JULLIER,Maître de Conférences, Université de Metz
Jean MOUCHON, Professeur, École Normale Supérieure
Noël NEL, Professeur, Université de Metz
Éric PEDON, Maître de Conférences, Université de Metz
Édith PUIGLAMBERT, Maître de Conférences, IUT de St-Quentin en Yvelines
Louis QUERE, Directeur de recherche au CNRS-CEMS
Jacques WALTER, Maître de Conférences, Université de MetzIntroduction
Jean-Pierre ESQUENAZI
Une question lancinante hante l'étude de l'information
télévisée: celle-ci a-t-elle un effet politique? Cette question, se
rapportant à la télévision, se pose de manière spécifique: on
examine quelle influence peut avoir la télévision sur la décision
politique ou sur le vote des électeurs parce qu'elle revendique
d'y jouer un rôle. Jamais la presse n'a cessé d'être une presse
d'opinion, et ce fait est bien connu de ses lecteurs. Par contre,
c'est la revendication d'impartialité de la télévision qui jette le
trouble. Qu'on imagine que cette impartialité même est source
d'influence politique, qu'on suppose la télévision secrètement
aux ordres du pouvoir ou d'un pouvoir, ou qu'on proteste
contre la mainmise de la télévision sur la manifestation du débat
politique, la dispute est toujours vive, et d'autant plus acharnée
que jamais l'influence de la télévision n'a été prouvée. Et ceci
parce que, finalement, on ne sait pas où chercher cette supposée
influence de la télévision.
Après celui de 1994, dédié au téléspectateur, le deuxième
colloque de Metz consacré à la télévision avait pour objectif, non
pas de s'embourber à nouveau dans ce débat, mais de donner les
fondements d'une réflexion rigoureuse sur ces questions. Le
calcul des effets n'est possible que dans le cadre d'une
définition stricte d'un lieu où ces effets sont produits: il était donc
naturel de réfléchir d'abord sur les rapports entre l'espace
public et la télévision. Peut-on parler d'un espace public
spécifique créé par la télévision? Sous quelle acception du
concept d'espace public? La réflexion des auteurs venus à Metz
permet, me semble-t-il, de prendre la mesure de cette question.
Patrice Flichy et Louis Quéré, en resituant la problématique à la
fois historiquement et théoriquement, donnent les fondements deINTRODUCTION
la réflexion. Bien entendu, la télévision a une histoire, et le
concept d'espace public n'a pas été créé à propos de la
télévision: il était nécessaire de fournir à notre questionnement
un cadre indépendant de la télévision elle-même. Jean Mouchon
pose, quant à lui, le problème frontal de 1'« espace public
télévisuel »: sa visibilité, son évidence ne cacheraient-elles pas un e
illisibilité fondamentale? La télévision informe, c'est clair, mais
cette brillance ne cache-t-elle pas un grave déficit de contenu?
Alain Cubertafond propose une réponse économique à cette
nébulosité. Noël Nel, de son côté, montre comment la télévision
est tentée de jouer un rôle de substitution ou de parasite vis-à-vis
de nos grandes institutions sociales, ici la justice.
Il était intéressant également de prendre la mesure du temps
télévisuel, car ses mécanismes se distinguent fondamentalement
des modes usuels du temps public. Et c'est peut-être sous cet
angle temporel que le contraste entre les voies publiques
habituelles et la télévision est le plus grand. Deux auteurs,
d'abord Nicole Boulestreau, puis Jean-Pierre Esquenazi, tentent
de définir la temporalité télévisuelle: la première, en partant de
concepts empruntés à la théorie de la littérature, qui met à notre
disposition un arsenal de concepts permettant d'appréhender ce
que change la télévision. Et le second en insistant sur la
spécificité du temps télévisuel, appelé dissipation, et sur la
négation de l'histoire qu'il implique.
De nombreux auteurs s'attachent à définir le fonctionnement
de l'appareil informatif dans tous ses aspects. Patrick
Charaudeau en montre d'abord les enjeux, c'est-à-dire ce qu'on
pourrait appeler la «vérité du monde ». Il explique comment
l'information télévisée est amenée à jouer un rôle important dans
la définition du cadre de vérité qui nous permet de juger de ce
monde de l'information. Susan Hayward révèle la censure qui
s'exerce impitoyablement, à travers les préjugés qui déterminent
l'information à être ce qu'elle est. Ainsi l'information serait
d'abord exclusive avant d'être inclusive. Jacques Walter analyse
les pratiques professionnelles journalistiques à travers un
exemple resté célèbre, celui des gants de boxe fournis par Paul
Amar à Tapie et Le Pen. Laurent Jullier désigne ce qui éloigne la

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