Les Etats-Unis du Bassin du Congo
222 pages
Français

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Les Etats-Unis du Bassin du Congo , livre ebook

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Description

La reconstruction de l'Afrique centrale dévastée plaide pour un changement de regard tant sur ce qui fait la richesse d'une région que sur ce qui devrait dorénavant faire valeur pour l'Afrique centrale. Cet ouvrage lance l'idée des Etats-Unis du Bassin du Congo comme un projet de "co-développement" pour cette partie médiane de l'Afrique façonnée par la nature pour être une éco-région confédérale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 28
EAN13 9782296986244
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « Comptes rendus »
fondée et dirigée par Eddie Tambwe
Titre
Didier MUMENGI






Les Etats-Unis du
Bassin du Congo

Une éco-région pour un co-développement
DU MÊME AUTEUR
• La naissance du Congo , De l’Egypte à Mbanza-Congo, Paris, l’Harmattan, 2009.

• Sortir de la pauvreté , La Révolution du Bon Sens au Congo, Paris, l’Harmattan, 2006.

• Panda Farnana , Premier Universitaire Congolais, Paris, l’Harmattan, 2005.

• Le Chantier de la paix , Partenariat pour la paix et le co-développement dans la région des Grands Lacs, Kinshasa, Editions Safari, 2002.

• L’Avenir à bras le corps. Prospective pour le développement de la République Démocratique du Congo, Kinshasa, Editions Universitaire Africaines, 2001.

• L’Univers des jeunes sans toit , Kinshasa, Editions Arc-En-Ciel, 2001.

• Les jeunes sans toit à Kinshasa (Etude du phénomène des enfants de la rue), Kinshasa, Editions Universitaires Africaines, 2001.

• Conspiration du silence (Théâtre populaire), en collaboration, Kinshasa, Editions Safari, 2000.

• Drame familial (Théâtre populaire), en collaboration, Kinshasa, Editions Safari, 2000.

• Désir de vérité (Livre-Entretien), Bruxelles, Editions Havaux, 1997.

• Esprit de rupture , Bruxelles, Edition Pop-copy, 1995.
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole Polytechnique, 75005 Paris
ISBN : 978-2-296-98624-4
EAN :9782296986244
Dédicace

à ma très chère épouse,

Angèle Baende Mumengi

Ainsi qu’à mes adorables enfants :

Olivier-Henri Mumengi,
Madeleine Mumengi,
Didier Mumengi jr.,
Catherine Mumengi

Conception de la couverture et Mise en page initiale de l’ouvrage par Grace NZOLO (tél : +243 998374110, gracenzolo@yahoo.fr)
Note de l’éditeur
Jour après jour, les mouvements migratoires, les relations communautaires transfrontalières et les échanges commerciaux entre les peuples et les communautés de l’Afrique Centrale s’intensifient en méconnaissant les frontières politiques. L’existence de ces énergiques mouvements « d’en bas », ainsi que leur constance témoignent de la conscience profonde de l’unité existentielle des peuples et des communautés de cette Afrique, en dépit des échecs et des contrariétés politiques.

Cette conscience traîne manifestement les pas du côté des dirigeants, alors qu’au niveau du quotidien, les peuples de cette Afrique éprouvent puissamment ce sens de leur unité et restent attachés à la solidarité africaine, notamment par la musique, les sports, les échanges intercommunautaires, le commerce, etc.

Non seulement ces mouvements indiquent l’importance de la constitution d’un espace régional commun pour permettre un rapprochement structuré des peuples, des communautés et des économies, mais ils soulignent encore mieux le fait que l’Afrique Centrale est, selon toute vraisemblance, la région d’Afrique qui dispose du potentiel de coopération régionale le plus élevé. Comprendre les lignes de force de ces dynamiques, celle « de l’Afrique Centrale des peuples », c’est décrypter à la fois la plus grande faiblesse, la plus grande force et la plus grande opportunité historique de développement de cette région.

La plus grande faiblesse qui s’en dégage est manifestement une absence de vision régionale commune et partagée. Cette faiblesse entretient des divisions factices au sein d’un ensemble régional que le quotidien des gens, les traditions, les valeurs, la géographie et l’histoire rapprochent. Cette division empêche l’émergence des projets régionaux communs, pendant que ce qui est fait au nom de la région reste disparate, mal fait, non intégré et loin des aspirations, des préoccupations et des espoirs des peuples. Devant le constat de cette division, chaque pays de la région appréhende son ancien colonisateur comme le seul espoir vers qui, prudemment il faut se tourner, dans l’angoisse de sous-développement. Un paradigme se tisse : les anciens colonisateurs savent de loin mieux que les africains comment se développer. Eux seuls peuvent donc faire sortir l’Afrique du sous-développement. L’Afrique doit donc savoir élever son âme vers l’Occident, car seuls les occidentaux détiennent les secrets du développement. Eux seuls possèdent et maîtrisent les formules magiques susceptibles de conjurer toute souffrance…

Sortir du sous-développement signifie donc leur crier les épreuves africaines. Leur expliquer nos malheurs. Leur exposer nos problèmes, et les prier de nous en délivrer !

Lutter pour le développement ne signifie donc pas combattre le sous-développement, mais trouver grâce aux yeux des anciens colonisateurs. La seule aptitude qui se propose aux consciences africaines à cet effet est la posture de la main tendue, la règle de l’échine souple, le culte de la génuflexion. Il y a donc à la racine du sous-développement de l’Afrique d’abord un problème d’obscurcissement des consciences. C’est-à-dire : des anomalies des convictions.

Le sous-développement n’assiège donc pas l’Afrique en lésion organique. Il est le résultat d’un conflit intérieur, d’une défectuosité des consciences… D’ailleurs, depuis les indépendances, les agissements africains semblent ne plus appartenir à la volonté consciente et à la raison logique. Et c’est dans les profondeurs de l’univers des instincts et les ténèbres de l’inconscience que jaillissent, comme des éclairs, les cataclysmes qui, pied-à-pied, endeuillent l’Afrique : guerres, corruption, prédation, concussion, conflits ethniques… Même en démontrant comment et combien le sous-développement est indissolublement lié au néocolonialisme, on en arrive au constat que les Etats de la région constituent, eux-mêmes, la pire menace pour le développement des potentiels de l’Afrique Centrale. La menace est donc avant tout interne.

Mais si cette Afrique Centrale agonisante ne succombe pas, c’est grâce à son grand potentiel diversifié fait d’un riche patrimoine historique, culturel et naturel. Au centre de cette richesse sourd sa plus grande force actuelle, qui est un autre gigantesque « potentiel » : le bassin du Congo. Comment en faire un puissant levier de développement, après l’infortune des minerais ?

D’abord et avant tout faire naître une volonté de travailler ensemble pour la sauvegarde et la gestion stratégique de ce potentiel unique, qui lui confère une centralité économique et stratégique considérable. Suite logique : la plus grande faiblesse africaine étant l’absence de vision régionale commune, et la plus grande menace étant les africains eux-mêmes, il leur faut alors faire en sorte qu’ils apprennent à vivre et à travailler ensemble.

C’est-à-dire : résorber les contentieux et les conflits régionaux ; se donner des objectifs communs ; se doter de projets communs rassembleurs ; trouver le chemin d’un grand destin régional commun ; avoir des avis communs sur les grands dossiers de la région, de l’Afrique et du monde ; développer une dynamique de région unie qui se donne des priorités et des orientations communes ; assimiler la modernité, améliorer la capacité de négociation collective ; valoriser le vaste marché de l’Afrique Centrale de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien...

Voilà pourquoi l’Auteur s’interroge… Comment tirer avantage de l’atout de la forêt, après la malédiction du sous-sol ? Comment se saisir de la rente forestière pour se présenter au monde en plus grand bassin de l’intelligence écologique ? Et par là, devenir la promesse d’une nouvelle humanité ! L’auteur exhorte les Etats du « Bassin du Congo » à s’équiper d’un stock de faits et gestes mieux doté en aptitudes cognitives. Cette nouvelle manière africaine d’être devrait, par conséquent :

• se connaître lui-même, au risque de ne pas avoir un contact positif et gagnant avec les autres peuples ;

• faire partie d’un corps régionalement uni afin de faire avantageusement face aux autres (Occident notamment, mais aussi l’Asie nouvelle) qui viennent visiter l’Afrique d’une manière unie ;

• avoir une vision partagée du futur régional, et donc croire dans la pla

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