Revue africaine N° 5 Lettres, arts, sciences humaines et sociales
178 pages
Français

Revue africaine N° 5 Lettres, arts, sciences humaines et sociales , livre ebook

178 pages
Français

Description

Revue de réflexion et d'étude, Revue africaine est un lieu de débat et un support d'expression pour les chercheurs travaillant sur l'Afrique. Ce numéro pluri-thématique offre de nombreux articles : poétique et poétisation de la femme noire par la négritude et la post-négritude ; le site de Laongo ; Genre et micro-crédit dans la banlieue de Pikine-Guédiawaye au Sénégal ; gérer un parc naturel au Sénégal ; Le marché de dan Tokpa à Cotonou, etc.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 28
EAN13 9782296481039
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait






REVUE AFRICAINE




LETTRES, ARTS,
SCIENCES HUMAINES ET
SOCIALES





NUMERO 5


































REVUE AFRICAINE
LETTRES, ARTS, SCIENCES
HUMAINES ET SOCIALES

Revue semestrielle éditée par
L’Harmattan et publiée par Fikira

N° 5 octobre 2011

Emmanuel Toh Bi Tie, Poétique et poétisation de la
femme noire par la négritude et la post-négritude 7-21
Eugénie Fouchet, Le mode de désignation des
personnages féminins principaux des romans de Fatou Diome
et Fatou Keïta 23-37
Muhammad Sadisu Muhammad,
L’enseignement/apprentissage du français au Nigeria comme
facteur d’intégration dans la sous-région ouest africaine 39-53
Edwige Zagré Kaboré, Le site de Laongo : intérêt
touristique et iconographie féminine 55-75
Ibrahima Bob, Genre et microcrédit dans la banlieue de
Pikine-Guédiawaye au Sénégal 77-89
Djibril Diop, Face à l’équation d’un financement du
développement, les associations d’immigrés : la troisième
voie ? 91-110
Tahirou Mballo, Gérer un parc naturel au Sénégal :
l’exemple du Niokolo Koba, patrimoine mondial en péril ? 111-125
Makodjami David Baloubi et Joseph Adam Akpaki,
Extension urbaine et problèmes d’inondation dans
l’arrondissement de Godomey (commune d’Abomey-Calavi) 127-141
� Oriane Letourneur, Le marché de dan Tokpa à
Cotonou : opportunités socio-économiques et intégration
urbaine des commerçantes 143-157
Slimane Boumediene, L’itinéraire thérapeutique du
malade dans la famille algérienne 159-165
167-176 Résumés des articles

FIKIRA































© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f

ISBN : 978-2-296-55965-3
EAN : 9782296559653
Comité de direction : Mamoussé DIAGNE – Romuald FONKOUA –
JeanGodefroy BIDIMA

Rédacteurs en Chef : Babacar Mbaye DIOP - Doudou DIENG
Secrétaire administratif : Alexandre DEHAIS

Membres du Comité de Rédaction : Cheikh Moctar BA, Estelle FOSSEY,
Abou Bakry KEBE, Diadié DIAW, Roger NGUEMA-OBAME, Alexandre
DEHAIS, Doudou DIENG, Babacar Mbaye DIOP, Oriane LETOURNEUR,
David VIGNERON, Bacary SARR

Membres du Comité Scientifique : Mamoussé DIAGNE, Paulin
HOUNTONDJI, Jean-Godefroy BIDIMA, Bernard ZONGO, Romuald
FONKOUA, Roger SOMÉ, Doudou GUEYE, Pape NDAO, Odile BLIN,
Michel LESOURD, Fabienne LECONTE, Jean Pierre DOZON

Membres correspondants

Algérie : Mohamed Rafik BENAOUDA

Bénin : Laure Clémence CAPO-CHICHI

Canada (Université de Moncton) : Corina CRAINIC

Côte d’Ivoire : Elvis KOFFI

Sénégal : Mame Birame NDIAYE

Suisse : Christine RODIER










Adresse : FIKIRA-Revue Africaine – Université de Rouen, M. U. 2,
Place Émile Blondel - 76130 MONT-SAINT-AIGNAN. –
FIKIRA, Octobre 2011 – Tous droits réservés.
Site web: http://www.revueafricaine.com

REVUE AFRICAINE

DE LETTRES, ARTS, SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES











Revue d’étude et de réflexion, Revue Africaine cherche à promouvoir les
Lettres, les Arts, les Sciences Humaines et Sociales.

Les textes publiés dans Revue Africaine expriment les opinions de leurs
auteurs et n’engagent pas la responsabilité de la rédaction.


















REVUE AFRICAINE est une publication de FIKIRA, association (de loi
1901) qui a pour but de vulgariser la pensée africaine et d’aider les jeunes
chercheurs à publier leurs travaux.

Revue Africaine n°5 Octobre 2011




POÉTIQUE ET POÉTISATION DE LA FEMME NOIRE
PAR LA NÉ- GRITUDE ET LA POST-NÉGRITUDE

Emmanuel TOH BI TIE
Introduction

La problématique identitaire posée par la Négritude a voulu se bâtir
autour de la destinée du noir, de sa mise en question existentielle au sein de
l’humanité. Ce faisant, elle entendait sublimer, dans un élan d’introspection,
ses valeurs propres, de sorte à afficher au regard de l’autre, une image qui
soit, non de risée, mais plutôt de dignité. Entre autres motifs de fierté, la
femme noire est apparue, aux yeux des Négritudiens, comme un fleuron
culturel certain impulsant, de façon féconde, l’introspection poétique.
Léopold Sédar Senghor est le visage central de cette étude puisqu’il est le
poète qui a accordé à la femme une place prépondérante dans sa production
poétique. Il le confesse d’ailleurs en ces termes : « Mon empire est celui
1d’Amour, et j’ai faiblesse pour toi femme » . Ce propos de Senghor est le
stigmate des rapports idéologiques que la Négritude entretient avec la
femme. La femme, être fragile pourtant, apparaît comme un levier
économique et social de première importance dans une Afrique en bute à
toutes les difficultés. Si bien que, s’offrant en sacrifice pour sa société, la
femme noire en arrive à avoir peu d’égard pour son aspect corporel et
vestimentaire qui, traduisant les limites criantes de son train de vie, lui attire
la compassion des yeux modernes, bercés par le vent d’Occident. Cette
compassion fait office de préjugés ou de mépris, contre lequel la poésie,
activité linguistique de transfiguration, fut-elle négritudienne, s’érige pour
magnifier la femme noire.
Le mot « Négritude » est passé dans le langage courant et quiconque
l’emploie sait qu’il se réfère à des noms dorénavant connus : Senghor,
Césaire, Damas, auxquels on peut associer David Diop et bien d’autres
auteurs. À ce titre, c’est Senghor et Diop qui nous serviront essentiellement
de support d’analyse. Nous appelons ici post-négritudiens, les poètes qui ont
émergé après l’époque de la Négritude et qui, ayant embrassé étroitement
l’oralité dans l’écriture poétique, subissaient l’influence des premiers, sinon,
prolongeaient leurs œuvres. La critique n’est pas encore stable à leur
encontre ; d’aucuns les appellent "Négritudiens à thèmes " ; d’autres les
désignent "poètes oralistes" quand une certaine opinion les nomme
servilement, par analogie ou par chronologie, "poètes de la deuxième

Université de BOUAKE, Côte d’Ivoire.
1. Léopold Sédar Senghor, Chants d’ombre, Ed. Seuil, 1945, p.105.


7

génération ". A priori, il s’agit d’une génération qui renferme, et des poètes
oralistes, concernant ceux qui intègrent, dans la poésie, la civilisation
communautariste de l’Africain, mêlant son art, sa littérature, ses
divertissements, son organisation sociale, ses croyances, et des poètes qui
abordent des thématiques lyriques, intimistes ou libres. En attendant que
l’exégèse canonise systématiquement ce mouvement, nous identifions ces
acteurs par le concept de "post-négritudiens". Ce sont, entre autres, et pour le
choix de l’étude, Eno Belinga, Bohui Dali, auxquels nous pourrons adjoindre
d’autres, plus jeunes.
La grandeur de la femme noire, donc, se démarquerait du parangon
occidental de l’émancipation féminine. Elle est de prédilection :
Une puissance physique, au sens de la force de séduction reconnue à sa
beauté.
Une puissance militante, au sens de son rôle évident dans le tissu social <

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