Un monde sans faim

Hervé Lejeune

Description

Un milliard de personnes souffrent de la faim alors que nous sommes 7 milliards et que nous produisons assez pour satisfaire les besoins alimentaires de douze milliards de personnes. Où est l'erreur ? Pauvreté, corruption, catastrophes naturelles, guerres, gaspillage, inefficacité de l'aide au développement... Produire plus de nourriture n'est pas la seule voie. Il faut dépasser les débats idéologiques qui freinent ou empêchent les progrès. Nous pourrons nourrir le monde en 2050 si nous le voulons.

Sujets

• Science politique
• Développement
• Campagne
• Agriculture
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2013
• Nombre de lectures: 41
• EAN13: 9782296538597
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Questions contemporaines
Collection dirigée par B. Péquignot, D. Rolland et Jean-Paul Chagnollaud

Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.

Dernières parutions

Rodolphe DALLE (dir.), Didactique de la communication, 2013.
Sébastien REPAIRE, Sartre et Benny Lévy. Une amitié intellectuelle, du maoïsme triomphant au crépuscule de la révolution, 2013.
Daniel ARNAUD, Le harcèlement moral dans l’enseignement. Sévices publics, 2013.
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Titre
Hervé Lejeune






Générique de faim

« Nous pourrons nourrir le monde en 2050 »
Copyright
© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Poly technique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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EAN Epub : 978-2-336-66827-7
Avertissement
Ce livre est un travail personnel qui n’engage aucune des institutions qui emploient ou ont employé l’auteur.
Dédicace
... à Sylvie
Préambule
« C’est une chose humiliante, horrible, c’est une nécessité honteuse que de lutter pour vivre, pour sauver sa peau. Ce n’est plus la lutte contre l’esclavage, la lutte pour la liberté, pour la dignité humaine, pour l’honneur. C’est la lutte contre la faim. C’est la lutte pour un morceau de pain, pour un peu de feu, pour une guenille avec laquelle couvrir ses enfants, pour un peu de paille sur quoi s’étendre. Quand les hommes luttent pour vivre, tout, même un pot vide, un mégot, une écorce d’orange, une croûte de pain sec ramassée dans les ordures, un os rongé, tout a pour eux une valeur décisive. Les hommes sont capables de n’importe quelle lâcheté, pour vivre : de toutes les infamies, de tous les crimes, pour vivre. Pour une croûte de pain, chacun de nous est prêt à vendre sa femme, ses filles, à souiller sa propre mère, à sacrifier ses frères et ses amis, à se prostituer à un autre homme. Il est prêt à s’agenouiller, à se traîner par terre, à lécher les souliers de celui qui peut lui donner à manger, à essuyer en souriant les crachats sur sa joue : et son sourire est humble, doux, son regard plein d’une espérance famélique et bestiale, d’une espérance merveilleuse. »

La Peau ,
Curzio Malaparte,
traduit de l’italien par René Novella,
Editions Folio
Sommaire Couverture 4e de couverture Questions contemporaines Titre Copyright Avertissement Dédicace Préambule Sommaire Introduction Une personne sur sept dans le monde souffre de la faim alors qu’un tiers de la nourriture produite est perdue Asie, Amérique latine, Afrique... des réalités différentes Sur le papier, nous produisons suffisamment pour nourrir deux fois plus de personnes Un tiers de la nourriture produite est perdue Les conflits sont de grands pourvoyeurs d’affamés Les catastrophes naturelles provoquent des crises alimentaires importantes Les « crises prolongées » touchent plus de 20 pays Les pauvres ont faim Désormais, ni l’esclavage ni la colonisation ne peuvent plus être invoqués pour expliquer le retard de l’Afrique La traite négrière n’explique pas l’actuel sous-développement africain La colonisation n’a pas freiné le développement de l’Afrique Les « décolonisateurs » ont négligé le défi agricole et alimentaire L’aide des pays riches aux pays pauvres est aujourd’hui réduite et inefficace pour lutter contre la faim La « Révolution verte » a réduit la faim en Asie Forte baisse de l’aide publique au développement en faveur de l’agriculture au cours de ces vingt dernières années L’aide publique au développement est peu efficace L’aide alimentaire d’urgence est utile en cas de crise Les organisations internationales sont peu crédibles Sous la pression de l’OMC, les moyens de lutter contre la faim dans le monde ont été réduits Volatilité croissante des prix, développement des produits financiers « dérivés » et spéculation : merci l’OMC ! Les organisations internationales chargées de lutter contre la faim sont globalement inefficaces Le « droit à l’alimentation » : un rêve ? Le G8 et le G20 en quête d’une nouvelle crédibilité pour lutter contre la faim La faillite de la « Pensée française » et européenne dans le débat sur la sécurité alimentaire mondiale Faim et obésité : stop au relativisme Que sont devenus nos « agronomes de la faim » ? L’agriculture biologique ne nourrira pas le monde Les « Biens publics mondiaux » : entre pensée « gazeuse » et « auberge espagnole » Un discours agricole schizophrène hors du monde La grande plaie africaine : les dirigeants prédateurs et les « cols blancs » corrompus La plupart des dirigeants africains ne respectent pas leurs engagements L’Etat est souvent devenu une machine prédatrice La corruption « discrète » est très pénalisante Les commerces illicites remplacent l’économie traditionnelle L’évolution du système financier international a favorisé la fraude et la fuite des capitaux La fuite de capitaux fait perdre 7 points de PIB chaque année en Afrique Les pertes de recettes fiscales « évaporent » 6 points de PIB chaque année en Afrique Les entreprises étrangères organisent la fuite des capitaux L’aide publique au développement permettrait de gagner 1 point de PIB alors que 10 à 15 points de PIB partent dans les sables... Les Africains hors d’Afrique croient davantage en leur pays que leurs dirigeants Les émeutes de la faim au Sénégal : un concentré de mauvaise gouvernance… comme au Cameroun « La situation est grave mais pas désespérée » Dix réalités d’une Afrique sous-développée Un continent géographiquement défavorisé Une démographie « hyper » dynamique sur un continent sous-peuplé La situation sanitaire freine le développement A cause du VIH-SIDA, certains pays pourraient perdre un quart de leur population active agricole Les écosystèmes sont souvent dégradés Un passé de faible intensité du travail des hommes Des infrastructures insuffisantes Le foncier n’appartient à personne, et à tout le monde L’urbanisation : un puissant levier de croissance Un espace politique et économique en friche Quatre « clés » des besoins alimentaires mondiaux pour 2050 En 2050, il faudra nourrir convenablement trois milliards de personnes de plus qu’aujourd’hui En 2050, les besoins alimentaires seront supérieurs de 70 % à ce qu’ils sont aujourd’hui Les pays en développement consommeront de plus en plus de viande L’urbanisation va modifier la demande alimentaire Moins d’idéologie et plus de pragmatisme pour nourrir le monde en 2050 Prendre en compte le réchauffement climatique au niveau pertinent d’action Augmenter de 70 % la production agricole mondiale, c’est réaliste Pourquoi pas les OGM ? Il y aura assez de terres, elle devront être plus productives Il y aura assez d’eau, elle devra être mieux gérée Les maladies transfrontières des plantes et des animaux représentent un risque croissant On peut réduire les gaspillages et économiser 5 % de la production céréalière mondiale La production de bio-carburants peut ne pas concurrencer les besoins alimentaires Le marché international des produits alimentaires va continuer de croître Les politiques nationales d’aide alimentaire sont efficaces pour aider les pauvres à se nourrir Les nouvelles technologies ouvrent d’importantes perspectives de progrès Sept priorités pou