Contes animaliers de chez nous
116 pages
Français

Contes animaliers de chez nous , livre ebook

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116 pages
Français

Description

À l'écoute du terroir, l'auteur de ce livre nous propose un recueil de douze contes tirés du folklore mandingue, dont la portée hautement philosophique, éducative et pédagogique se passe de commentaire. Les contes ici regroupés véhiculent la sagesse africaine, le savoir-vivre qui se transmet de génération en génération, à l'aide d'une méthode pédagogique participative. Le conteur africain est un enseignant, et ceux qui l'écoutent, des apprenants. Ces "contes de chez nous", c'est le chemin du chercheur en quête du savoir du Manden originel.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2016
Nombre de lectures 38
EAN13 9782140005091
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nènè Moussa Maléya C
Contes animaliers de chez nous
Récits mystiques du Manden originel
Contes animaliers de chez nous
Nènè Moussa MaléyaCAMARA
Contes animaliers de chez nous
Récits mystiques du Manden originel
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-08842-6 EAN : 9782343088426
INTRODUCTION
Des abysses du temps immortel, nous parviennent encore des mélodies de nul et de tous. De génération à génération,l’héritage codé de nos ancêtres desquels nous sommes tant fiers, nous est parvenu. Il se trouve dans nos proverbes, contes, récits, légendes et mythes. Avec peu ou sans altération, les contes d’Afrique gardent encore leur valeur authentique qui est la réponse cinglante à ceux qui pensaient naïvement que l’homme noir est la race inférieure de l’espèce humaine.
Ce recueil de contes que vous propose Nènè Moussa Maléya Camara est une mine inépuisable grâce à laquelle les jeunes générations pourront revenir à la source pour se remettre au pas.
La culture du savoir-vivre se transmettait par les contes et légendes dont les vieilles personnes détenaient la clé. Oui, les contes étaient généralement animés par les grands-parents autour du feu de bois à la flamme hésitante, au soir d’une journée rude.
Les contes changeaient la perception des enfants par rapport à certaines réalités environnantes. Ils influençaient ainsi leur comportement quotidien ainsi que les us et coutumes dans la cité.
Ce qui ne pouvait pas se dire ouvertement et clairement, se confondait au conte pour être communiqué sans risque. Le conteur était un communicateur éloquent et bien écouté dont la méthode était différente de celle des griots. Le conteur avait une pédagogie plus adaptée, car à chaque catégorie sociale correspondent des contes spécifiques. Les
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contes destinés aux enfants de moins de 15 ans diffèrent des ceux destinés aux adultes. Par les contes, l’éducation religieuse est plus aisée que l’apprentissage et l’interprétation des livres saints. « » 12 Contes de chez nous « » est enfin un recueil de contes populaires en milieu malinké de la Haute Guinée. Certains d’entre eux peuvent seretrouver dans d’autres localités du pays avec quelques nuances qui ne modifient en rien la conclusion qui justifie la création du conte. En lisant ce livre, nous voyageons dans le monde des idées atemporelles aussi vieilles que l’homme sur la terre d’Adam.Conakry, le 12 février 2016 L’auteur
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BON VOLEURBON MENTEUR!
Que de choses et d’évènements perdus dans la nuit des temps! Le monde n’est que répétition, vous ne serez ni les premiers ni les derniers à faire ce que vous aurez fait au monde. Parmiles hommes, il n’y a ni premierni dernier : il y a toujours mieux ou pire que soi.
Ainsi parlait un vieillard à l’ombre de l’arbre à palabres sur la place publique. Là-bas dans le profond Mandén se trouvait un village appelé Toumèngna ;c’était une bourgade de paysans laborieux dont les traces sont maintenant méconnaissables. Ce fut le lieu d’une pathétique affaire que je m’en vais vousconter.
C’était pendant la saison sèche, les récoltes étaient terminées et onne s’occupait plus que dejardins, de pêche, de réfection des cases et aussid’exploitation artisanale de l’or des placers. Toumèngna recelait des gisements remarquables d’or jusqu’ici intarissables.Toumè-Les « ngnakas » vendaient rarement leur or.S’ilsdevaient le faire, c’était seulement pendant l’hivernage en période de soudure pour trouver à manger. Habituellement, ils le conservaient dans un tabernacle pendant toute leur vie pour le bien de leur descendance, ou pour en faire la dot quand leurs enfants devaient se marier. Dans cette partie du monde, vivaient deux hommes : Kaba et Bakounoun.
Kaba était aveugle depuis sa tendre enfance et Bakounoun lui, était paralytique, ses deux pieds atrophiés. Bakounoun rampait comme un enfant de quatre à six mois. Ces deux infirmes étaient des amis inséparables. Ils passaient la plupart de leur temps ensemble, et vivaient du soutien de leurs parents et de toute la communauté locale.
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