Félicité languissante et autres fables

Henri Souchon

Description

Toute expression est stratégique. Une quête de soi dont l'autre serait le prétexte. Une résonance, inquiète ou confiante mais toujours suggérée en alternant les masques dans une danse des sept voiles jetés sur l'indicible. Ici, ce sera une galérie de portraits traités sur le mode du conte, de la fable, de la légende. S'y reconnaître exige de la lucidité et beaucoup d'humour.

Sujets

• Harmattan Littérature
• Nouvelles
• Conte
• Littérature
• Romans

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2012
• Nombre de lectures: 14
• EAN13: 9782296488533
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-296-56855-6 EAN : 9782296568556

Une félicité languissante et autres fables

Ouvrages

Du même auteur (Extraits)

Le germe de l’étrange ou le plaisir de peindre,L’Harmattan, Collection «Ecritures », 2010. Pioneers in policing, ouvrage collectif, Editions Patterson Smith, Monterrey, 1977. Admonester, Editions du CNRS, Paris, 1982. Prix Gabriel Tarde - Ministère de la Justice.

Etudes

La représentation picturale du crime de sang, revue de science criminelle et de droit pénal comparé, Editions Sirey, Paris, 1977. Descartes et Le Brun, les études philosophiques, Presses Universitaires de France, Paris, 1980. L'institution d'un prince, bulletin de la Diana, revue trimestrielle de la société d'histoire et d'archéologie du Forez, Montbrison, 2006. Pierre Kropotkine, bulletin de la Diana, revue trimestrielle de la société d'histoire et d'archéologie du Forez, Montbrison, 2007.

Henri Souchon

Une félicité languissante et autres fables

L’Harmattan

A Victor et Capucine.

Prélude

« L’humour, de la violence bien élevée » Aristote (Rhétorique 2-12-16)

t d’abord, sait-on bien ce qu’est une énigme. Ou, du moins, E ce que le mot suggère à défaut de nous le dire à voix haute. C’est que l’énigme parle à mots couverts, fruits allusifs pour égarer la pensée. A-t-on remarqué que la parole ordinaire s’exprime dans deux dimensions : celle, verticale, fondée sur la hiérarchie ; celle, horizontale, ouverte sur l’horizon. L’ordre des raisons opposé à l’aventure. L’énigme, elle, se veut être la parole de l’oblique. Celle qui suggère, laisse entendre, en dispersant le sens à tout vent. Un langage de la divination qui, parfois, livre en termes obscurs la question et le moyen d’y répondre. Une expression qui marche de travers, hors des sentiers tracés par la raison, lointaine parente de la géométrie. Ces histoires énigmatiques nous parlent à la manière des confidences intimes qui précèdent les dialogues à venir. Nul ne se livre d’emblée qui n’a préalablement tracé objet, répliques, positions de repli, obscurités, préférées à la spontanéité du dire. Toute expression est stratégique. Une quête de soi dont l’autre serait le prétexte. Une résonance, inquiète ou confiante mais toujours suggérée, en alternant les masques dans une danse des sept voiles jetés sur l’indicible.

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U NE FÉLICITÉ LANGUISSANTE ET AUTRES FABLES

Il est ici question de la solitude foncière de l’homme en ce monde. Une solitude déclinée sur les registres tactiques de l’artifice, du hasard, du destin, mâtinés d’espoir et de peur sur fond de duplicité. Ainsi se forgent les malentendus, les équivoques, les manigances, les doutes, figures timides d’une conscience de soi incertaine. Etre reconnu, enfin, moins pour ce que l’on est qu’accrédité au grand jour dans un paraître protecteur. Histoires énigmatiques, sans doute. Plus sûrement, une galerie de portraits traités sur les modes du conte, de la fable, de la légende. Fictions imaginaires dont la ruse serait la respiration et le faux-semblant l’essence même de la vie. S’y reconnaître exige de la lucidité et beaucoup d’humour.