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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 05 août 2016 |
Nombre de lectures | 5 |
EAN13 | 9782140016325 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 4 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Jean LarriagaIls inventèrent l’été
Une escapade estivale sous l’Ancien Régime
Lyon. Août 1731.
L’été brûle. La canicule aggravée par une épizootie mortelle
fait des ravages.
Les Thierry, un bon couple issu du peuple, partent récupérer
leurs enfants chez une nourrice à la campagne. Les trouvant
dans un état alarmant, plutôt que de remonter sur Lyon, ils
descendent vers le Midi, attirés par des sources que l’on dit
« bienfaitrices ». Ils inventèrent l’été
Chemin faisant, leur escapade, d’abord dramatique, tourne
peu à peu à un voyage surprise à la découverte des mille et un Une escapade estivale sous l’Ancien Régime
plaisirs de l’été en liberté, en dehors des jours chômés.
Mais leur comportement trouble l’ordre moral et religieux.
Et si d’autres familles allaient les imiter ?
En 1731, peut-on impunément prendre un « congé d’été » ?
Les Thierry devront servir d’exemple…
Écrivain et réalisateur, Jean Larriaga aime aborder les genres. Au cinéma,
La Part des lions, Le Rabat-joie, lui ont ofert de diriger de grands noms :
Robert Hossein, Charles Aznavour, Charles Denner, Jacques Villeret… Pour
le théâtre, il a écrit L’Extra, créé par Claude Piéplu, et une dizaine de pièces,
dont Un Vertige qu’il a interprété à Paris. Auteur de 70 fctions pour la radio,
il a présidé le répertoire Radio à la SACD. Il écrit également des romans, Le
Fils de la maison, des chroniques, FIP et moi, des nouvelles…
« Si je suis un touche-à-tout revendiqué, c’est que les écritures ne cessent de
s’enrichir, l’une l’autre » .
Illustration de couverture : © vvvita - Thinkstock
Romans historiquesISBN : 978-2-343-09225-6
eSérie XVIII siècle22 €
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Jean Larriaga
Ils inventèrent l’été
Ils inventèrent l’été
Romans historiques
Cette collection est consacrée à la publication de romans
historiques ou de récits historiques romancés concernant
toutes les périodes et aires culturelles. Elle est organisée par
séries fondées sur la chronologie.
MAUMY (Jean), Le duel des reines. Aliénor d’Aquitaine et Adèle de Champagne,
2016.
CENCERRADO (Monique), Manant et Croisé. La quête d’un destin au Moyen
Âge, 2016.
BEVAND (Roger), Estienne Dolet. Un écrivain de la Renaissance mort sur le
bûcher, 2016.
SUDRE (Jacques), Le Matin d’Eylau. Une aventure du colonel de Sallanches,
ingénieur géographe au service de l’Empereur, 2015.
BRATZ (Marc), L’Échiquier vénitien de Napoléon, 2015.
DUBREUIL (Chloé), Fortunae. De pourpre et de cendres…, 2015
BONNERY (André et Michèle), Il faut détruire Carthage, 2015.
INTAUX (Philippe), Vous reviendrez à Berlin-sur-MeuseP
RODHAIN (Claude), Fanquenouille. Un gueux à la cour de Louis XV, 2015.
RUIZ BOTELLA (Rodrigue), Thibaud sur les routes de l’an mille, 2015.
eDUFOURCQ-CHAPPAZ (Christiane), Une lignée de verriers au XIX siècle.
Itinéraires de petits-bourgeois, 2015.
CHAUVANCY (Raphaël), Soundiata Keïta. Le lion du Manden, 2015.
Ces douze derniers titres de la collection sont classés
par ordre chronologique en commençant par le plus récent.
La liste complète des parutions, avec une courte présentation
du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site
www.harmattan.fr
Jean Larriaga
Ils inventèrent l’été
Une escapade estivale sous l’Ancien Régime
Du même auteur
Théâtre
La Nacelle ou une bouffée d’hydrogène, L’Harmattan, coll. « Théâtre
des cinq continents », 2004.
Morceaux choisis, L’Harmattan, coll. « Théâtre des cinq continents »,
2007.
Ceux du périmètre L’Harmattan, coll. « Théâtre des cinq
continents », 2012.
Romans – essais
Il était une voix. Quand un imitateur est possédé par Fernandel…,
L’Harmattan, 2007.
FIP et moi. Chroniques d’un écouteur, L’Harmattan, 2014.
D’autres pièces et romans ont été publiés par l’Avant-Scène, Art et
Comédie, La Librairie Théâtrale, Mokeddem…
© L’Harmattan, 2016
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-09225-6
EAN : 9782343092256
Je couche
La nuit sur l’herbe des bois
Les mouches
Ne me piquent pas
Charles Trénet (Je chante)
Remerciements à Léon Blum et à Philippe Triboit
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De mémoire de Lyonnais, l’année dernière avait connu un
été moins chaud, à moins que ce ne soit l’année d’avant ou la
précédente, en tout cas, rien de comparable en chaleur avec
ce début d’août. Depuis ces jours et ces nuits-ci, les murs
brûlaient, l’air manquait, et des vieillards s’éteignaient
prématurément dans leur lit, privés de plusieurs années.
Rendus observateurs de tels phénomènes, nombre de
Lyonnais, après avoir évoqué entre eux des cas de malaises,
coups de sang, et autres asphyxies, en venaient à rapprocher
1731 dans leur ville avec 1720 et la grande peste de Marseille,
terrible référence que ce spectre-là.
Pas Luce Thierry. Luce n’aimait pas les commentaires,
comme elle se méfiait des comparaisons. Luce serrait contre
sa hanche un panier rempli à ras bord de linge de maison, de
chemises et de draps, qu’elle avait lavés tôt ce matin mais pas
encore rincés et elle se hâtait vers le lavoir du carrefour
Saint-Jean. Avec ses longs bassins et, en amont, son rinçoir
prolongé de l’abreuvoir il y ferait meilleur qu’à la forge. Et
puis, sous l’impluvium conservant la fraîcheur humide, les
femmes oublieraient un moment de se lamenter sur la
canicule pour converser, entre deux rires, d’autres soucis de
femmes, point saisonniers ceux-là. Luce, par instinct,
parlerait moins qu’elle n’écouterait, passerait son tour, mais
pour cette raison justement, lorsqu’elle parlait, on l’écoutait.
Cela la changeait de chez elle. Aussi, depuis quelque temps,
quand exactement, elle se l’était demandée sans trouver de
réponse, aller au lavoir public la faisait se sentir mieux en
elle-même qu’à la maison. S’il n’y avait eu la chaleur encore
montante, elle y aurait volé. Ce qu’elle fit presque lorsqu’à
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travers les murs de l’édifice ouvert au ciel, des cris aigus
l’alertèrent. Ni des rires, ni des plaintes, ni des humeurs de
lavandières comme le lieu en résonnait naturellement. À
mesure qu’elle forçait l’allure, Luce reconnut, au milieu
d’autres voix, la voix de Catherine. Que lui faisait-on pour lui
arracher cette souffrance ? Qui lui e