L oiseau bleu de Cnossos
376 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'oiseau bleu de Cnossos , livre ebook

-

376 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Milieu du XVème avant notre ère. Djeik, un jeune homme rescapé d'un accident survenu en mer, voit son destin le mener sur la mystérieuse île de Crète. Très vite, il y rencontre Issia, un artiste du palais de la somptueuse cité de Cnossos, avant d'être accueilli par le peuple insulaire de façon bien étrange. Au fil du temps, il découvre la beauté et la singularité d'une île prospère qui semble pacifique, peut-être même exemplaire...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2007
Nombre de lectures 114
EAN13 9782336275482
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Achevé d’imprimer par Corlet Numérique - 14110 Condé-sur-Noireau N° d’Imprimeur : 43732 - Dépôt légal : octobre 2007 - Imprimé en France
© L’HARMATTAN, 2007 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmaitan1@wanadoo.fr
9782296037373
EAN : 9782296037373
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Roman historique - Collection dirigée par Maguy Albet Dedicace Avant-propos 1 - Vers 1450 avant Jésus Christ. 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
L'oiseau bleu de Cnossos

Honorine Ploquet
Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet

Dernières parutions
René MAURY, Agnès Sorel assassinée , 2007.
Lélia TROCAN, Les années de plomb , 2007.
Patrice BRÉNA, Casamances. Une expédition négrière en Afrique , 2007.
André MATHIEU, Capone. Une histoire de brigands , 2007.
Bernard Henry GEORGE, L’hymne de Mameli , 2007.
Loup d’OSORIO, Les Folles de la Plaza de Mayo , 2007.
Marcel BARAFFE, Conte de la neige et du vide , 2007.
Paul DUNEZ, L’écuyer du Colisée féodal , 2007.
Gérard POUHAYAUX, Le Gaoulé , 2007.
Rafik DARRAGI, La Confession de Shakespeare , 2007.
Anne-Laure CARTIER de LUCA, Le papyrus de la Via Appia , 2007.
Yves NAJEAN , La Robertière , 2007.
Marie-France ROUVIERE, Carnelia. mère des Gracques, 2006.
Claude DUMAS, Le crépuscule du chapultepec , 2006.
Danièle ROTH, L’année de fête, l’année de Lou , 2006.
Colette BURET, Le survivant : Baseure Adrien Jérôme Cornil , 2006.
Claude BOURGUIGON FRASSETO, Complots à l’île d’Elbe , 2006.
Jean MAUMY, La Valette , 2006.
Daniel GREVOZ, Tombouctou 1894, 2006.
Claude LEIBENSON, Jonathan, des steppes d’Ukraine aux portes de Jérusalem, la cité bleue , 2006.
Annie CORSINI KARAGOUNI, L’Autre Minotaure , 2005.
Isabelle PAPIEAU, Les cloches de brume , 2005.
Pierre MEYNADIER, Le dernier totem. Le roman du Che , 2005.
Daniel BRIENNE, Gautier et le secret cathare , 2005.
Madeleine LASSÈRE, Le portrait double. Julie Candeille et Girodet , 2005.
Robert CARINI, L’archer de l’écuelle , 2005.
A Bernard et Yvette, mes parents. A Adrien, confrère. A Florent. Avec toute ma reconnaissance.
Avant-propos
C’est à la fin du XIX ème Siècle qu’ont lieu les premières fouilles archéologiques en Crète. En 1900, un richissime anglais, Sir Arthur Evans, retrouve à Cnossos le « légendaire palais-labyrinthe du roi Minos » 1 .
Cette découverte apporte un nouveau regard sur une civilisation oubliée de la période préhellénique. Les vestiges minoens (du nom de Minos) ne manquent pas de surprendre par la qualité d’un art naturaliste, une architecture palatiale complexe, unique et dépourvue de tout caractère défensif, un système économique développé, et une richesse de vie, où l’hygiène semble être la préoccupation quotidienne des habitants d’alors, à en croire la multitude des réseaux d’égouts retrouvés dans les ruines.
Les nombreuses recherches au cours du XX ème Siècle ont permis de mieux connaître cette civilisation vieille de plus de trois mille cinq cents ans. Ses rares écrits sont en Linéaire A, une écriture non déchiffrée, et on ne compte que très peu de documents issus d’autres royaumes contemporains qui mentionnent l’existence de ce peuple. Cependant, les archéologues ont pu établir une chronologie relative aux évènements majeurs de l’histoire de l’île. Les plus anciennes traces de la civilisation minoenne remontent à la fin du IV ème Millénaire avant notre ère, et elle commence véritablement à s’épanouir lorsque sont construits les premiers palais, vers 1900 avant J.-C. (période dite « protopalatiale »).
1
Vers 1450 avant Jésus Christ.

I
Quelques instants avant l’accident, la mer était calme et la barque presque immobile. L’air était agréablement frais et humide. Le soleil s’apprêtait à se lever et un brouillard dense flottait au dessus de l’eau.
Il était très tôt.
Djeik. se réveilla avec la faim et des courbatures à cause de l’inconfort. de la petite cale. A l’intérieur, obscur et humide, régnait une odeur de renfermé : six autres personnes les unes contre les autres dormaient encore profondément. Le jeune garçon s’étira en bâillant et chercha de ses mains le sac à provisions placé juste à côté des lingots de bronze entassés dans un coin avec les réserves d’ambre et de sel gemme. Après l’avoir saisi, il s’accroupit avec précaution pour ne pas réveiller son père qui dormait accolé à lui, et ouvrit délicatement la trappe juste à côté. Il se retrouva sur le minuscule pont et respira enfin l’air frais.
Emmitouflé dans une couverture, l’un des bronziers du village dormait profondément contre le rebord de la cale alors qu’il devait surveiller l’embarcation. Sans bruit, Djeik passa devant lui et ouvrit le sac. Il contenait du pain rassis que le jeune homme mordit à pleines dents. En dévorant son maigre repas, il contempla la brume sur l’eau. Elle semblait s’éclaircir au fur et à mesure que les secondes défilaient. Le soleil commençait à poindre : une belle journée d’été s’annonçait.
Djeik venait de passer sa première nuit en mer. Il l’avait autant appréhendée que désirée. Depuis près d’un an, il attendait ce voyage et à présent, il était heureux de pouvoir le vivre aux côtés de son père dans un monde inconnu et incroyablement loin de ses terres natales.
Son village clairsemé de hameaux s’appelait Datsinkibr et comprenait environ huit cents âmes. Les habitants vivaient dans des maisons construites en longueur, faites en bois et en torchis pour les murs et l’ossature, et en paille tressée avec des branches pour la couverture. Situé non loin d’un cours d’eau moyen, à flanc de colline, ce village dominait une vaste plaine où l’on cultivait les céréales, et de grandes prairies toujours très vertes où paissait le bétail. Le climat de la région était généralement froid : les étés frais et humides, les hivers souvent rigoureux. Malgré cela, les habitants savaient qu’ils disposaient des ressources nécessaires pour vivre convenablement. Comme au sein de nombreuses autres communautés du nord, ils restaient attachés à leurs paysages et à leur rythme de vie.
Ils devaient leur prospérité à leur agriculture ainsi qu’à l’abondance du cuivre et de l’étain. Ces deux métaux étaient nécessaires à l’élaboration du bronze. L’étain, d’une grande rareté sur le continent par rapport au cuivre, plus fréquent, se révélait infiniment précieux. Cette singulière richesse permettait des échanges de qualité au sein d’un immense territoire culturel qui engendraient la paix entre les peuples. La créativité dans la production d’objets en bronze avait particulièrement pris de l’avance par rapport aux populations des contrées bien plus éloignées.
Bien que situé à son extrême orient, Datsinkibr faisait partie de ce territoire et de ce fait, il ne communiquait que rarement au-delà de ses frontières. Tout le monde savait néanmoins qu’il existait des peuples plus au sud et même avait-on vaguement entendu parler de royaumes lointains et très riches, de l’autre côté des mers, dont le peuple habitait d’immenses maisons en pierre, dans un climat chaud.
L’idée que des populations vivent dans de telles régions éveilla l’intérêt des habitants de Datsinkibr, ce qui les poussa à tenter une expérience sans précédent. Un jour d’automne, Djeik. apprit qu’une réunion s’était établie dans son village afin de mettre au point un voyage d’échange, non pas avec les terres de l’ouest, mais cette fois-ci au sud, pour explorer ces mystérieux royaumes. La curiosité l’emporta et le jeune homme obtint après maintes insistances l’autorisation de participer à l’aventure. Après une longue et excitante préparation, le groupe décida de partir à la bonne saison, en début d’été.
L’équipe avait emporté avec elle un âne qui tirait un petit chariot contenant le sel, l’ambre et des lingots de bronze ; des provisions, des armes et quelques vêtements. Les échanges ne s’effectueraient qu’une fois la mer tr

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents