La blessure secrète
134 pages
Français

La blessure secrète , livre ebook

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134 pages
Français

Description

Claire, une jeune veuve pleine de vie, habite une maison isolée avec sa grand-mère et sa fille de huit ans. Un inconnu fait irruption dans cette existance recluse. Il est beau, séduisant, intéressant. C'est le coup de foudre réciproque. Mais il s'éloigne et disparaît. Quel secret cache-t-il ? Comment Claire trimphera-t-elle de sa peur ? Le nouveau roman de Rose Péquignot touche avec délicatesse à la honte sans raison des handicaps.

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Informations

Publié par
Date de parution 04 mai 2013
Nombre de lectures 27
EAN13 9782296536869
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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5RVH 3pTXLJQRW LA BLESSURE SECRÈTE
La blessure secrète
Rose Péquignot La blessure secrète
Du même auteur aux éditions de L’Harmattan Le choix de Myriam,2012Une deuxième vie,2012Oriane,2011Juliette, mon amour,2010L’aventure autrichienne,2010Myrto et les hommes,2009Le poison du doute,2009Les demoiselles de la maison des loups,2008Le démon du soir,2007L’oubli… peut-être ?,2006Nina, la nièce du curé,2006La croisière,2004Dans la collection « Graveurs de mémoire » Nous étions heureux,2004 Dans la collection « Contes des quatre vents » Abou et le léopard,2009La merveilleuse histoire de la petite Hou, 2006 © L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattanͳ@wanadoo.fr ISBN : ͻ͹ͺ-ʹ-͵Ͷ͵-ͲͲ͹͵ͷ-ͻ EAN : ͻͻ͹ͺ-ʹ-͵Ͷ͵ͲͲ͹͵ͷͻ
CHAPITRE 1
La pluie tombait, torrentielle, noyant le paysage sous un épais rideau, le vent soufflait avec rage et la nuit allait bientôt venir, guère plus noire que le jour avare qui n’arrivait pas à percer le ciel bas. Serge Mercier conduisait avec précaution, il craignait de sortir de la route sans s’en apercevoir et il ne savait plus très bien depuis combien de temps il avait quitté la route nationale. A vrai dire il s’en voulait et pestait contre lui-même car tout cela était de sa faute. Il avait un long trajet à faire pour arriver chez des amis où il devait séjourner une semaine. Et, en étudiant la carte routière, il avait vu une route transversale, raccourci qui devait lui épargner plus de cinquante kilomètres. Cette route cataloguée « chemin vicinal », s’était rapidement transformée en chemin tout court, plein de trous et de pierres ! Mais Serge n’aimait pas retourner en arrière ni s’avouer battu. Il continuait donc coûte que coûte en espérant un miracle ! Dans la voiture bien close, il faisait tiède et malgré l’orage qui se déchaînait tout autour, Serge se sentait bien protégé.
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Son essuie-glace, bien insuffisant à balayer les paquets de pluie, faisait entendre un chuintement régulier et ce petit bruit qui habituellement l’agaçait, lui semblait rassurant. Il alluma ses phares car il faisait vraiment trop sombre. Tout à coup, il y eut un choc violent et l’auto s’arrêta. Avec un juron énergique, Serge arrêta son moteur et attira à lui l’imperméable qu’il avait jeté sur le siège arrière. Puis il sortit dans la tourmente. Il enfila rapidement le vêtement que le vent tentait de lui arracher et fit le tour de la voiture. Dans le pinceau lumineux des phares, il vit une énorme pierre, presqu’un rocher, sur lequel il avait buté. Avec stupeur, il ne vit plus rien qui ressemblât à un chemin. Il était sur une espèce de lande désolée avec quelques arbres tordus par le vent et plus rien en vue. Mais où était la route ? ? Cela lui paraissait diabolique ! Dans la nuit qui tombait rapidement, il ne distinguait plus rien. Il s’engouffra dans sa voiture, lutta un peu pour fermer la portière et se retrouva au chaud et au sec avec soulagement. Il se mit à réfléchir à cette situation imprévue qui faisait de lui une sorte de naufragé. Pour commencer, il alluma une cigarette : rien de tel pour calmer les nerfs ! Puis il prit un petit panier garni par sa mère qui déconseillait de s’arrêter sur la route : On ne sait jamais comment c’est préparé et ce qu’il y a dedans ! Serge, bien sûr avait souri et déposé un baiser sur la main potelée de la chère dame, mais il avait confortablement déjeuné dans un relais gastronomique sur le bord de la route. Ce qui fait que ses provisions étaient intactes et que, s’il devait attendre le jour dans ce désert, au moins il ne mourrait pas de faim ! Il pensa
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à sa mère avec attendrissement : c’était une femme délicieuse, toujours souriante et affairée avec laquelle la vie se passait sans heurts. Serge était arrivé à l’âge de trente-cinq ans sans s’être marié. Il avait dans sa vie une plaie secrète connue de sa mère seule et de son médecin : il avait été amputé d’un pied après un accident de voiture. Il était merveilleusement appareillé et pouvait tout faire sauf du ski et courir. Il aurait pu même danser toute une nuit si ses goûts l’y avaient incité. Ce secret l’empêchait de se lier intimement avec les femmes pour lesquelles il aurait pu éprouver de l’amour, mais à l’idée qu’il pourrait voir de la compassion dans les yeux d’une maîtresse, il frémissait de honte. Et pourtant il était beau, d’une beauté virile et sombre, avec des cheveux brun foncé légèrement bouclés, des yeux bleus d’une teinte très pâle qui ressortaient dans son visage bronzé. Il était grand et souple avec des épaules solides, ses mains étaient belles et d’une grande finesse qui s’accordait avec son métier. Serge était bijoutier, ou plutôt il dessinait et montait lui-même de merveilleux bijoux pour les plus grands joailliers de Paris et de l’étranger. Cette profession qu’il exerçait chez lui le rapprochait de sa mère qu’il adorait. Et elle, heureuse de cette affection, essayait de ne pas s’imposer, de se faire oublier et de ne jamais poser de questions. Le père de Serge s’était tué dans l’accident qui avait fait de son fils un infirme, à l’âge de dix-huit ans. La mère et le fils s’étaient consolés de cette double épreuve en redoublant d’affection mutuelle. Serge était
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