La Danse du Lys T1 la dame en Blanc (Extrait)

G.N. Paradis

Description

Un extrait du Tome 1 de la saga, déjà parue aux éditions Terriciae.

Informations

• Publié par: G.N.Paradis
• Publié le: 16 septembre 2012
• Nombre de lectures: 86
• Langue: Français

Extrait

Extrait de la Danse du Lys T1 le Safran Démoniaque, Bientôt, le soleil pointa son nez dans le ciel, chauffant doucement son dos. Arrivé à un croisement, le groupe prit à gauche et se dirigea vers les remparts de Torial et la porte nord. Un Aellux avait été gravé dans l’étrange métal qui la composait, ses deux yeux orange brillant magnifiquement face à l’aurore. Les ailes repliées sortaient légèrement de la plaque métallique, comme si l’oiseau allait prendre son envol. Chaque porte de Torial avait son effigie, ce qui conférait un puissant magnétisme à la capitale. On ne se lassait pas d’entrer par l’une ou l’autre de ces portes rien que pour admirer ces sculptures qui paraissaient réelles. Quand tout le monde eut mis pied à terre, à quelques mètres de la porte, Tristan chancela un instant sur ses jambes. Des heures de chevauchée sans interruption l’avaient fourbu et rendu sensible du côté « arrière » de son anatomie. Soudain, la monture sur sa gauche jeta ses pieds en avant et désarçonna son cavalier comme on se débarrasse d’un poids mort. Un voile gris s’abattit sur lui. Tristan et l’inspecteur roulèrent un instant avant de se stabiliser dans un buisson feuillu. Le garçon avait reçu un genou dans le ventre. Plié en deux, alors que Roger se relevait en bougonnant une suite de paroles furieuses à l’adresse de son cheval, des éclats de rire féminins résonnèrent au-delà de son angle de vue. —Ça va aller ? s’inquiéta Marlyssa en accourant. Tristan laissa échapper un grognement de douleur quand sa soeur lui donna la main. La blessure de son bras n’était pas encore guérie et cuisait atrocement. Tristan s’appuya sur ses deux mains pour se hisser hors du buisson. Par comble de malchance, un objet pointu s’enfonça dans sa paume. Le garçon laissa échapper un cri et fit un bond de deux

mètres dans les airs. Marlyssa disparut à sa vue. Il s’enfonça davantage dans le buisson et sa tête heurta violemment le petit tronc central. Quand il retrouva son chemin pour rejoindre la route, ce fut avec une bosse et l’air de quelqu’un qui vient de se battre en duel avec un ours. —Mais qu’est-ce que tu fais, Tristan ? s’exclama sa mère. Derrière elle, Sidonie et Élodie se tordaient de rire. Les chasseuses, au sommet des remparts, redoublèrent d’hilarité en le voyant apparaître. —C’est cette maudite flèche ! Il la lui montra ainsi que l’estafilade qui avait marqué sa paume. Le foulard bleu enroulé autour le laissa perplexe. —jour, un illustre homme a souligné avec sagesse : « une flèche Un fend ta paume, un jour, mais le lendemain, c’est l’amour qui frappera », continua Ambre avec amusement.