La Valette
235 pages
Français

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La Valette , livre ebook

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Description

Jean Parisot de La Valette raconte comment, à moins de 20 ans, en 1513, il refuse les guerres fratricides européennes et part vers l'Orient pour devenir un de ces rudes chevaliers traquant sans relâche en mer les ennemis de la chrétienté, sur les galères de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Elu Grand Maître de l'Ordre après 40 ans de combats acharnés, il siège à l'île de Malte. Il va résister en 1565 au terrible assaut de Soliman le Magnifique et sortira vainqueur de la gigantesque bataille du Grand Siège de Malte. La capitale de la République de Malte porte aujourd'hui son nom.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 mai 2006
Nombre de lectures 73
EAN13 9782336264332
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet
Déjà parus
Daniel GREVOZ, Tombouctou 1894, 2006.
Claude LEIBENSON, Jonathan, des steppes d’Ukraine aux portes de Jérusalem, la cité bleue, 2006.
Annie CORSINI KARAGOUNI, L’Autre Minotaure, 2005.
Isabelle PAPIEAU, Les cloches de brume, 2005.
Pierre MEYNADIER, Le dernier totem. Le roman du Che, 2005.
Daniel BRIENNE, Gautier et le secret cathare, 2005.
Madeleine LASSÈRE, Le portrait double. Julie Candeille et Girodet , 2005.
Robert CARINI, L’archer de l’écuelle, 2005.
Luce STIERS, Et laisse-moi l’ivresse..., 2005.
Rabia ABDESSEMED, Wellâda, princesse andalouse, 2005.
Guido ARALDO, L’épouse de Toutânkhamon , papesse du soleil et les papyrus sacrés , 2005.
Loup d’OSORIO, Hypathia, arpenteur d’absolu, 2005.
Daniel BLERIOT, Galla Placidia. Otage et Reine, 2005.
Paul DELORME, Musa, esclave, reine et déesse, 2005.
Daniel VASSEUR (en collaboration avec Jean-Pierre POPELIER), Les soldats de mars, 2005.
Claude BÉGAT, Clotilde, reine pieuse, 2004.
Marcel BARAFFE, Poussière et santal. Chronique des années Ming, Roman, 2004
Rachida TEYMOUR, Mévan Khâné, 2004.
François LEBOUTEUX, Les tambours de l’an X, 2004.
René MAURY, Prodigieux Hannibal, 2004.
Paul DUNEZ, Les crépitements du diable, 2004.
Roselyne DUPRAT, Antinoüs et Hadrien : histoire d’une passion, 2004.
Christophe GROSDIDIER, Djoumbe Fatima, reine de Mohéli, 2004.
La Valette
Grand Maître de la victoire

Jean Maumy
© L’HARMATTAN, 2006
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
L’HARMATTAN, ITALIA s.r.l. Via Degli Artisti 15 ; 10124 Torino L’HARMATTAN HONGRIE Könyvesbolt ; Kossuth L. u. 14-16 ; 1053 Budapest L’HARMATTAN BURKINA FASO 1200 logements villa 96 ; 12B2260 ; Ouagadougou 12 ESPACE L’HARMATTAN KINSHASA Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives BP243, KIN XI ; Univemité de Kinshasa — RDC
http://www.librairieharmattan.com diffusion.hannattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296001305
BAN : 9782296001305
Sommaire
Roman historique - Collection dirigée par Maguy Albet Page de titre Page de Copyright Dedicace Avec ma profonde reconnaissance pour leur aide à : Préface Les pèlerins En pays de Rouergue A l’île de Malte Tunis l’Hôpital Alger Tripoli Grand Maître Le Grand Siège La Valette Epilogue Notes Roman historique à l’Harmattan
A ma femme
Marie-Christine
A mes filles
Hélène Catherine Isabelle Cécile
Avec ma profonde reconnaissance pour leur aide à :
S. Exc. Monseigneur François Bacqué
Nonce Apostolique
Chapelain Grand Croix conventuel ad honorem de l’Ordre de Malle
Alain Blondy
Professeur d’histoire à l’Université de la Sorbonne - ParisIV Professeur à l’Université de Malte
Michel Frezel
Doyen de la Faculté des sciences humaines à l’Université Victor Segalen-BordeauxII
Huges Lépolard
Conservateur des Archives et de la Bibliothéque de l’Histoire et du palrimoine de l’Ordre de Malte à Paris
Claude Petiet
Ecrivain
Ancien ambassadeur de l’Ordre de Malte
Préface
Jean Maumy m’a fait l’amitié de me permettre de lire son manuscrit en avant-première. Il a usé dans sa démarche de toutes les précautions possibles, craignant que le romancier ne fasse sursauter l’historien. Eh bien ! Disons-le tout de suite, ce ne furent que des scrupules qui l’honorent mais qui étaient superfétatoires.
Parler de Jean de La Valette n’était pas chose aisée. Il appartenait à cette époque dont les historiens ont fait une charnière entre le Moyen Age et les Temps Modernes. Le gothique flamboyant s’était fait Renaissance et l’Europe, meurtrie par les guerres sociales d’Allemagne et par celles d’Italie où la France et les Habsbourg s’affrontaient, se trouvait amputée de son Orient après la chute de Constantinople, mais riche d’espoirs et de terres inconnues après les Grandes Découvertes.
La Valette entra dans l’Ordre à l’époque où les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem vivaient leurs derniers grands instants à Rhodes. Il devint un chevalier important alors qu’ils échouaient à se maintenir en Afrique et devaient lâcher prise à Tripoli. Elu enfin Grand Maître, il était devenu le chef de cette milice sacrée quand le rocher de Malte, que Charles Quint leur avait octroyé après la perte de Rhodes, vit déferler sur lui la gigantesque coalition des Turcs et des Barbaresques qui risqua de faire basculer l’Occident dans la catastrophe. Que Malte tombât et l’ordre donné sur son lit de mort par le sultan Mehmet II à son fils Soliman : « Il faut prendre Rhodes et Rome ! » pouvait se réaliser.
Mais ceci n’est qu’une vision d’historien. A l’époque, les guerres civiles qui avaient la religion pour prétexte, ruinaient et la France et l’Empire germanique. La papauté devait à la fois se garder des appétits des princes, ravis de s’emparer de riches terres de l’Eglise au nom d’une Réforme dont le débat théologique les dépassait assurément, et de la déferlante musulmane aussi impressionnante, sinon plus, que celle du VITI e siècle.
C’est là que La Valette intervint. A Malte, il magnétisa ses troupes : une poignée de chevaliers, quelques soldats espagnols et un gros millier de Maltais. En face il avait trente mille Turcs et Barbaresques menés par deux grands chefs de guerre, l’amiral Piali Pacha et le corsaire Dragut. Il fut un roc. Rien n’ébranla sa force, ni l’horreur de la prise du fort Saint-Elme, ni ses blessures, ni même l’égoïsme des princes chrétiens qui ne répondirent à ses appels au secours que par l’envoi d’une poignée de volontaires. Ce caractère inébranlable (gascon dirait l’auteur) finit par donner mauvaise conscience au roi Philippe H d’Espagne. Le Grand Secours du 7 septembre 1565 trompa l’ennemi qui se rembarqua en totalité.
La Valette sauva alors l’Europe chrétienne. On a dit, à juste titre, que le Grand Siège de Malte fut le « Verdun du XVI e siècle ». En effet, à Malte en 1565, comme à Verdun en 1916, aucun pouce de terrain ne fut gagné et bien des hommes périrent pour rien, mais à l’issue du combat la dynamique avait changé de camp. Jusqu’alors, les Ottomans avaient l’offensive et les chrétiens étaient sur la défensive. Désormais, ce fut l’inverse, et la victoire de Don Juan d’Autriche à Lépante fut la fille de celle du Grand Siège. Le rôle de Jean Parisot de La Valette y fut essentiel, galvanisant ses chevaliers et ses troupes, forçant les rois catholiques (et Philippe II au premier chef) à se désengluer de leurs sanglantes querelles en leur faisant comprendre que si Malte tombait, la Sicile ne vaudrait alors pas cher et, avec elle, le reste de l’Italie.
La Valette permit aussi à la noblesse de retrouver un nouveau souffle. La généralisation de l’utilisation de la poudre avait relégué la cavalerie au second rang, derrière l’artillerie. Alors qu’elle s’était arrogée le monopole de la chevalerie, elle se voyait détrônée par des arquebusiers roturiers tandis que les souverains qui s’appuyaient désormais sur une bourgeoisie marchande, de plus en plus puissante, lui mesuraient leur considération ! Deux hommes incarnèrent alors le renouveau chevaleresque : le premier, Bayard, le chevalier « sans peur et sans reproche », mais de façon dramatique, et le second, La Valette, de façon triomphante.
Il offrit ainsi à l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem une chance inouïe. Après son expulsion de Rhodes en 1522, après son installation sur le minuscule rocher sicilien de Malte en 1530 et ses défaites successives en Afrique, son avenir était des plus noirs. Or voici que La Valette offrait à l’imaginaire chevaleresque d’une noblesse européenne désmuvrée et désenchantée un but bien réel : la défense d’une île qui était devenue le boulevard de l’Europe. Alors que les possessions africaines des Habsbourg s’effilochaient entre les mains des Barbaresques, que les Ottomans régnaient sur tous les Balkans et la Hongrie, presque aux portes de Vienne, et qu’il n’était pas de terre musulmane qui ne leur appartînt, le petit îlot de l’archipel sicilien était devenu, grâce à La Valette, la frontière de la chrétienté, selon l’expression d’Anne Brogini.
La Valette, enfin, donna sa plus grande chance à Malte. Poussière sicilienne, au même titre que Pantellaria et Lampédouse, Malte sortit se son anonymat en raison de ce haut fait d’armes. Les Hospitaliers perdirent leur nom et devinrent désormais les chevaliers de Malte, enrichissant l’île d’un écho prestigieux. Plus jamais inconnue, l’île ne fut jamais plus entièrement une dépendance. Son renom lui permit de prendre ses distances, lentement, longuement, mais sûrement, de son imposante voisine et de s

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