Le champ des narcos

Sami Kdhir

Description

Le champ des narcos est la suite du premier roman de Sami Kdhir, Sursis sans frontières, qui conte l'histoire de Belgacem, jeune homme désœuvré qui se voit contraint de fuir à l'étranger pour échapper à la justice française. Il se retrouve au Mexique et reprend goût à la vie à travers les rencontres et les études qu'il réalise. Un nouveau monde s'ouvre à lui, plein d'espoir. Pendant ce temps, en France, d'autres destins s'entrechoquent. Belgacem résistera-t-il aux conséquences de son passé ?

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 02 février 2016
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782140000621
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Sami K DHIR







Le champ des narcos


Roman



Préface de Rachid Santaki
Copyright
Du même auteur


Sursis sans frontières , Edilivre, 2014.


























© L’Harmattan, 2016
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
[e-mail]
EAN Epub : 978-2-336-75298-3
Préface Rachid Santaki
Ce second tome de Sursis sans frontières nous plonge au cœur de Lyon, l’une des grandes villes de l’hexagone, avec Belgacem dit « Belga » . Son auteur, Sami Kdhir, est né à Dijon, a passé sa jeunesse à Lyon et ses quartiers, ses périphériques, et s’est rendu au Mexique pour vivre pleinement sa passion, le ballon. À des centaines de kilomètres de la Seine-Saint-Denis, cet auteur imprégné du bitume et à la frontière de plusieurs cultures, celle de ses parents, de la vie de quartier, de son long séjour au Mexique et du football, écrit des histoires d’entre nos blocs, au-delà de nos frontières. Ce qui m’a poussé à préfacer le second tome des péripéties de Belga, c’est mon respect pour cette plume du terroir lyonnais. Nous nous sommes rencontrés au festival de littérature « Quai du polar » en 2012 et depuis nous sommes restés en contact. Sami a posé ses premières idées. Ses premiers chapitres. Et Belga a existé. Sami a publié son premier tome, a enchaîné le second et s’est ainsi frayé un chemin dans cette littérature de rue. Ce que je retiens au-delà de « Belga », personnage principal très proche de Sami, c’est qu’ils sont tous les deux animés ; Belga agit pour l’amour du fric mais en paie le prix. Sami agit et entreprend dans la littérature parce que passionné. Dans la vie, il faut agir en se posant les bonnes questions, agir et peut être commettre des erreurs mais c’est avant tout se faire son expérience et avancer. Belgacem a donc roulé sa bosse depuis le premier tome. Se retrouvera-t-il dans une impasse comme Carlito Brigante ? – personnage principal de Brian De Palma incarné par Al Pacino – À vous de le découvrir en lisant ce nouvel opus. Quelle que soit l’issue de ce personnage des quartiers lyonnais, une chose se confirme, Sami a pris la voie de la littérature et la traversera pour le cinéma car son ambition est comme celle de Belga ; Sans frontières.


Rachid Santaki est romancier, scénariste et entrepreneur. Il a fait ses premiers pas dans la presse avec la revue 5Styles et a publié huit livres dont Les anges s’habillent en caillera et le manifeste La France de demain . Il écrit aussi des fictions pour le cinéma et s’implique dans le milieu associatif à travers, notamment, La dictée des cités .


À la mémoire du très regretté Faysal BENKHEDHIR

Résumé du tome précédent :

Belgacem est un jeune homme, un peu rêveur et naïf, qui évolue au milieu des requins. Doué pour le football, il a lâché le ballon depuis quelques années, et est devenu le fruit de son environnement malsain. Il en dégage les bénéfices de la drogue, avec ses compères : Lotfi le chef du clan, sans pitié et plus âgé, Kader, le nationaliste algérien, très vif d’esprit malgré son surpoids, et Mounir, petit frère de Lotfi, le suiveur.
Quand la police débarque à six heures du matin pour péter l’équipe, Belgacem réussit à s’échapper in-extremis avec plusieurs milliers d’euros, grâce à sa petite sœur.
Au mépris des polices aux frontières, il se retrouve au Mexique. Un nouveau monde s’ouvre alors à lui, plein d’espoir, sur les plages d’Acapulco. Il réussit à prendre du recul par rapport à sa vie en France, faite d’engrenages malsains, de consommation à outrance et d’apparences trompeuses. Sa reconstruction est alors en cours, bien qu’il ne soit toujours qu’en sursis.
Quand l’entraîneur de l’équipe de football d’une grande université lui propose de faire un test pour intégrer leur équipe et étudier, il s’adonne à l’alcool, et, à la suite d’une soirée très mouvementée, rate le rendez-vous avec son avenir…

Les autres personnages que l’on retrouve dans ce tome :
Au Mexique :
Patricia : la belle mexicaine au caractère bien trempé et au charme fou a une grande famille dans son village près d’Aguascalientes, Calvillo. Le couple qu’elle forme avec Belgacem résistera-t-il au temps ?
Chuy : le frère de Patricia, grand par la taille et influent dans son microcosme. Il possède notamment une équipe de football et plusieurs commerces, dont un gigantesque spa. Va-t-il considérer Belga comme un petit frère ou un étranger ?
Tonio : entraîneur de football, directeur technique de la sélection de l’Université Panamericana, campus Bonaterra, de la ville d’Aguascalientes. Il rencontre Belgacem à Acapulco, remarque son potentiel, et lui propose un test afin d’intégrer cette prestigieuse équipe, connue dans tout le Mexique.
Tigre : le lanchero d’Acapulco, sage comme maître Yoda, est une véritable force tranquille. Ne se souciant pas de son lendemain et maîtrisant parfaitement son environnement, il enseigne à Belga le respect de soi.
En France :
Fares : beau gosse et sportif, il est talentueux pour retourner les cerveaux. Belga le charge notamment d’écouler la marchandise abandonnée pendant sa fuite. Pourra-t-il mener sa mission à bien et rester loyal au fugitif ?
Chokri : le cousin de Belgacem, venu du bled. Un physique qui n’est pas à son avantage, mais Chokri a des capacités intellectuelles qui lui ont permis de décrocher un visa étudiant afin de préparer un Master en Droit à l’Université Jean Moulin, Lyon 3. Tiendra-t-il le choc des cultures ?
Naïla : la petite sœur de Belgacem est une bouffée d’air pur pour ses proches qui l’entourent. Toujours à vouloir résoudre les conflits, elle apaise par sa douceur et sa droiture. Elle pourrait aisément tenir sur le nuage magique de Sangoku tant son cœur est bon. Perdue entre un frère en fuite et un père dépressif, réussira-t-elle à ne pas perdre pied dans cet océan d’incompréhension ?
Monsieur et Madame Chaouch : les parents de Belgacem, qui ont eu la lourde tâche d’élever des enfants dans un quartier populaire au taux de chômage effrayant. La mère s’inquiète quand le père ne calcule pas son fils.
Saïd : c’est le frère aîné de Hakim, l’ami d’enfance de Belgacem. Droit comme un i, malgré son enfance passée avec Lotfi, il devient chauffeur de bus et arpente tous les jours le quartier qui l’a vu grandir.
Le petit Younes : jeune soldat de Lotfi. Depuis qu’il est passé à travers les balles, on le surnomme Highlander. L’Immortel, comme Ciro dans Gomorra . Comment a-t-il évolué depuis la capture du clan des Minguettes ?

Schéma tactique de la Bonnatera

Remplaçants :
32- Alberto Corsi ( Milieu )
19- Arturo Oest ( Défenseur )
3- Christopher Palacio ( Défenseur )
11- Raul Lopez ( Attaquant )
16- Fernando Ruiz ( Gardien )
Corps technique :
Toño Cruz
Directeur technique
Cesar Villalobos (La Loca)
Entraîneur adjoint/
Préparateur physique/
Entraîneur des gardiens
Tomar Sanchez
Kiné
1. Adrénaline
Les jeunes font la cour aux grands pour jouer dans la cour des grands.
Najib de Vaulx-en-Velin, 69 120
Vendredi 21 Septembre 2012,
Lyon Centre, 15 heures
(2 mois avant la fuite de Belgacem)
La prière venait de se terminer. Yacine, lui, s’en foutait. Il n’allait pas à la mosquée. Il avait lâché depuis quelques mois son CAP mouleur noyauteur, option cuivre et bronze. Des études cocasses mais exotiques !
Son fusil subissait les secousses du tremblement de son corps.
– Pfff, oulala ! Putain, qu’est ce qu’il fait chaud là-dessous !
Tête cachée sous le masque de François Hollande, la sueur lui brûlait le visage de ses 18 ans. L’air manquait. L’atmosphère devenait irrespirable. À cause de l’adrénaline, tout était speed mais durait une éternité. Apeuré, voilà qu’il implorait Dieu pour que ça se termine au plus vite. Mais il avait raté le rendez-vous. Il était mal, là, à surveiller la foule pendant que trois de ses potes pénétraient dans le bureau de change, armes en main