Les Chroniques de Derkat
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Description

Depuis des millénaires, l'Empire Razkain, l'un des quatre grands pays Humains du continent de Derkat, a toujours vécu sous la menace constante du royaume maléfique des Mages. Ignorant qu'une ombre se lève sur leur province de Yoons-Ham; quatre amis, Lucas, Nichollas, Joshua et Elhroïm rêvent d'intégrer la milice impériale. Très vite, une rencontre inattendue changera à jamais le cours paisible de leur vie et les propulsera au premières loges dans la lutte contre le mal...

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Publié le 13 octobre 2011
Nombre de lectures 210
Langue Français

Extrait

 Les chroniques de Derkat  : 
 RAZKAIN   :
t(itrep orivosire)
Tome 1 : La bête et le camp Mage.
MINSO Yoni Charles BP : 6170 Tel : 00241(0)4101159 Courriel : yoni.minso@gmail.com
Dans les contrées de Derkat, vaste continent en dessous du ciel, inlassablement en quête de domination, les forces noires se mettent en mouvement et plongent le monde dans un cycle de ténèbres.
Dans les contrées de Derkat, vaste continent en dessous du ciel, bravant la peur et le doute, des héros se dressent devant l’obscurité et ravivent l’espoir dans les cœurs.
PROLOGUE:
« L’Empire Razkain, grand pays des hommes aussi puissant soit-il, n’a pas toujours été à l’abris de la tourmente et du désespoir, fléau des mages, le peuple des ténèbres. Vers le 227ecycle de l’année de l’archange, la guerre faisait rage et les razkains étaient au plus mal. Plus de 300 ans après la disparition de leur puissant magicien à l’origine de l’unification de l’empire, les mages déchainèrent leur colère sur le territoire des hommes. Dirigé par le terrible généralNoraudur,la puissance de leur armée était telle qu’ils parvinrent à s’emparer en un rien de temps de plus de la moitié de l’empire où ils commencèrent à bâtir leur cités maléfique dontKosk, immense cité forteresse queNoraudurchoisi comme Quartier Général depuis lequel il pouvait diriger la destruction inéluctable du monde des hommes.  Au plus fort de la tourmente, à la demande de l’Empereur Alexander, le maître du pouvoir du lion à la crinière d’or, Le chef de la puissante Guilde du Phoenix, le cavalier de l’Aurhorse et Stian De Menkelsior, le descendant deLinoy De Menkelsiormenèrent une opération d’envergure sur la forteresse principale ennemie. Pour plus d’un c’était une mission suicide car vingt mille guerriers, sorciers et puissantes créatures mages y étaient postés etNoraudur, le général sombre détenait de tels pouvoirs qu’il inspirait la crainte au Roi des mages lui-même. Mais durant l’assaut, les razkains libérèrent un immense pouvoir secrètement acquis dans la légendaire cité des savoirs anciens. Et même si la bataille fut acharnée, les mages n’avaient plus l’avantage. Au cour de cet engagement,Noraudurse mesura aux quatre généraux razkain dans un combat dont l’intensité fit vibrer le ciel et la terre.Nadiz Dirdam, le chef de la guilde du Phœnix tomba ce jour là, mais sa mort ne fut pas vaine car le général sombre fut vaincu et la grande forteresse fut prise par les forces razkains.  Cet évènement fut le point de départ de la défaite des mages face aux humains. Galvanisés par cet acte héroïque, la milice impériale retrouva sa hargne et sa force face à un ennemi décapité et qui ne pu se réorganiser à temps. Cette guerre dont l’issue semblait évidente à son commencement avait pris un tournant imprévu, contre toute attente, les hommes s’étaient relevés et avaient une nouvelle fois pu triompher sur le peuple sombre.  Après l’ultime bataille, le pouvoir grâce auquel les razkains avaient pu triompher àKoskfut ramené à sa place dans la cité des savoirs anciens par le descendant deStian De Menkelsiorqui en garda le secret. Ce fut également la fin de la Guilde du Phoenix carMartigan Havok, qui en avait pris la tête après le décès deNadiz Dirdam, sentait que ni lui ni personne d’autre de son temps n’avait assez légitimité pour la diriger. Il décida de démanteler l’organisation en prophétisant que la guilde renaîtra de ses cendres lorsque son maître véritable se révèlera en découvrant les trésors mystiques du Phoenix.
 Enfin, une immense muraille de plusieurs kilomètre de long fut érigée dans le sud de l’Empire, à la frontière du territoire Sombre comme une précaution en cas de nouvelle attaque des hordes maléfiques…  Cela fait à présent 199 cycle depuis cette époque. Les trésors mystiques n’ont pas été retrouvés, le pouvoir du lion à la crinière d’or ne s’est plus manifesté, nous n’avons plus vu d’aurhorse, la descendance des Menkelsior bien que puissante a perdu de son éclat d’antan et enfin l’emplacement de la cité des savoirs anciens nous est complètement inconnue. Et si l’Empire à néanmoins gagné en puissance et sa milice réputé dans tout le continent, l’heure est grave. Les diverses observations faites aux quatre coins du continent nous portent à croire que l’ennemi véritable à recommencé à bouger. Ils méprisent l’homme, le considèrent comme un être inférieur et les deux défaites qu’ils ont essuyés en territoire razkain ont portées un coup profond dans leur orgueil et ces souvenirs amères ainsi que la prospérité croissante de l’Empire n’ont fait que contribuer à nourrir leur rancœur cycle après cycle. Tout ce temps, ils nous ont observés et ils savent à présent que malgré le grand nombre de remarquables guerriers et de magiciens dans nos rangs, nos pouvoirs d’antan ont été perdus. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils nous négligerons, croyez moi, si leur deux précédents assauts avaient été particulièrement terrifiants, ils feraient pâle figure face à la troisième vague qu’ils sont sans aucun doute entrain de préparer.  Depuis des cycles, notre guilde, s’est attelé à observer les mouvements de ce monde dans le plus grand secret. Une fois de plus mes frères, je vous demande d’aller aux quatre coins de l’empire afin de recueillir le plus d’information possible. Soyez vigilants car je vous envoi à la recherche d’éléments des plus importants. L’avenir de l’empire tiendra probablement sur votre sens de l’observation ainsi que sur votre capacité de discernement. Souvenez-vous de ce que vous avez appris ici, toutes les histoires de notre peuple car mes amis je vous envoi à la recherche de nos pouvoirs perdus ou à la découverte de nouveaux. Jusqu’à présent, le seul espoir de notre empire repose sur les épaules d’un jeune garçon dont les talents sont proches de ceux de Stian De Menkelsior au même âge dans la capitale de l’Améthyste Coast. Mais cela ne risque de ne pas être suffisant, c’est pour cela que nous devons absolument chercher autre chose. J’ai l’intime conviction que nous sommes à un moment crucial de notre histoire et nous ne devons manquer cela sous aucun prétexte.  L’ennemi avance, menaçant, mais je vous le dit mes amis, ils ne nous soumettront pas, l’empire ne fléchira pas, ils ne nous imposeront pas les ténèbres, il ne pourront pas mettre fin à tout ce que nous ancêtres ont construits, nous ne nous laisserons pas dominer, nous leur montrerons notre détermination, nous leur montrerons notre force et nous serons victorieux.  Allez maintenant mes frères et faites ce que vous avez toujours su faire pour le bien de l’Empire. »  Après avoir prononcé ces mots,Sardanposa ses yeux gris-bleus sur l’assemblée qu’il avait devant lui et qui n’avait cessé d’écouter chacune de ses paroles avec gravité. Tous semblaient parfaitement conscients de ce qu’il était sur le point de se passer. Certains d’entre eux avaient même pu être témoins de certains évènements prémonitoires. Tandis qu’il leva la séance et que la salle commençait à se vider, le vieil homme se mit à se demander s’il avait su diriger cette guilde aussi bien que ses illustres prédécesseurs, certainement, seule la réussite de la tâche qu’il venait de confier à ses hommes pouvait le déterminer.  Alors qu’il s’apprêtait à quitter l’estrade d’où il venait de prononcer son discours,Dalebson second vint à lui avec un air préoccupé.
_ Un de nos homme revient à peine de mission dit-il, les nouvelles qu’il vient de faire parvenir sont de la plus haute importance. Il vous attend dans la salle du conseil avec deux autre membres.  Sans plus attendre d’en entendre plus, Sardan quitta la salle avec Daleb. Ils traversèrent un long corridor décoré de part et d’autre d’immenses et magnifiques fresques. Bien que le lieu avait été forgé au cœur de la montagne, il était parfaitement éclairé grâce à un habile système de miroirs, disposés de façons à retransmettre dans la salle la lumières de l’extérieur. _ Je ne me souvient pas avoir vu votre disciple tout à l’heure remarqua Sardan.  Il y était et il a bel et bien suivit votre discours, assura Daleb. Mais vous le connaissez il n’est _ pas du genre à aimer la foule plus que ça et il s’est donc éclipsé le plus tôt possible.  Sardan esquissa un sourire. _ Dans quelle ville va-t-il partir cette fois ? Demanda-t-il. _ La même que la dernière fois. Il m’a avoué avoir l’impression que c’était le bon endroit.  C’est un excellent élément et vu les nombreuses missions qu’il a déjà pu mener à bien, je _ pense que nous pouvons lui faire confiance s’il est aussi sure de lui. Conclu Sardan. Au bout d’une dizaine de minutes ils arrivèrent devant une grande porte rouge aux gong d’or. Daleb s’empressa d’ouvrir la porte à son aîné qui entra dans la salle de conseil. Trois hommes attendaient là, assis autour d’une immense table circulaire. Ils se levèrent et s’inclinèrent avec respect dès qu’ils virent leur chef entrer dans la salle. Sardan leur renvoya le salut et les invita à s’asseoir. Il prit ensuite place à son tour suivit de Daleb.  Dites-moi tout sans plus attendre. Déclara-t-il. _  Immédiatement l’homme qui venait de rentrer de mission se leva. Sardan le connaissait bien Martial Mendred, lui aussi un excellent élément de la guilde.  Je reviens dePurple Stoneoù j’enquêtais sur la mystérieuse disparition de plusieurs habitant _ d’un village près de cette ville. Les rumeurs parlaient de mort-vivant aperçu ici et là, j’ai tout de suite pensé à une activité mages tout naturellement. Mais au cours de mon enquêtes et en observant bien le profil des différentes disparition, j’ai réalisé que quelqu’un essayait en faite de créer unepierre de disruption. _ p ssib e la pierre de disruption est perdu  Im o le, souffla Sardan. Le secret de la confection d depuis la disparition desémgiurlltaesstet pour une raison qui nous est pour l’instant inconnue, les mages ne peuvent pas la créer de leur propres mains. _ Sachant tout cela, je peux vous dire Maître que j’étais fortement surpris. Mais au fil de l’enquête je suis tombé sur une réponse à laquelle je ne m’attendais pas et qui me fit froid dans le dos…  Il plongea la main dans la poche de son pantalon et sortit un petit objet brilliant comme de l’argent et le fit glisser ensuite sur la table jusqu’à Sardan. Ce dernier s’en saisit et l’examina avec curiosité. C’était un badge rond avec gravé dessus un taureau en charge. Sardan n’en cru pas ses yeux. _ L’emblème dessgruletsimlaté, c’est invraisemblables ! Ils ont disparus depuis des centaines de cycles. _ Apparemment, non maître. Et lorsqu’ils ont du s’apercevoir que je commençai à être sur la bonne voie, ils ont voulu m’éliminer. J’ai eu l’occasion de me mesurer à deux d’entre eux et je tiens à vous dire qu’ils sont effroyablement puissant et je ne dois ma survie qu’à l’aide inattendue d’un guerrier de la guilde desKeldu-Hinenvoyé surplace pour je ne sais quelle raison.
 Sardan hocha la tête, il leur arrivait souvent de partager les mêmes objectifs que la puissante guilde deNeïmor, c’était l’une des rares guildes auxquelles ils acceptaient parfois de transmettre des renseignements. _ Avez-vous pu recueillir des informations sur leur identité ? Demanda Daleb.  Mendred secoua la tête. _ e sont enfuis et tout ce que j’ai pu st ce que vous tenez  Non, malheureusement. Ils s obtenir c’e entre les mains. Tout ce que je peux dire de plus c’est qu’apparemment pendant tout ce temps, ils ont peu à peu infiltrés les plus hautes sphères de l’Etat. Je ne sais pas depuis combien de temps ni à quel point. _ Quoiqu’il en soit, fit Sardan, il faut déjà que nous nous penchions sur ce cas extrêmement préoccupant. Imaginer qu’ils aient pu évoluer de la sorte sans attirer notre attention m’inquiète vraiment. Dieu seul sait quel est leur sombre projet. Il va falloir que l’on mette plusieurs de nos meilleurs éléments sur l’affaire… Voilà une menace de plus dont l’Empire Razkain aurait pu se passer. Décidément, le péril est énorme mes chers frères et je me demande comment nous pourrons faire face à tout ça lorsque les choses se prononceront…
 
 Chapitre  1  : Le vent tourne…
 Une douce brise souffla, rafraîchissante telle une douce caresse toute la clairière. Cachés derrière les branches des arbres, les oiseaux se lançaient entre eux des dialogues dont eux seuls comprenaient les mots, composant ainsi une joyeuse mélodie. Quelques grillons se mêlaient au concert et deux papillons de multiples couleurs virevoltaient de ci de là, comme dansant au rythme de la mélodie. Cette atmosphère paisible relaxa quelques peuElhroïmqui se concentrait pour frapper de sa flèche la cible mouvante qui se balançait à une centaine de mètres de lui.  Le jeune garçon coupa sa respiration, banda tous ses muscles, suivit attentivement la cible mouvante de ses yeux, et, quand il jugea que le moment fut propice, il lâcha la corde de son arc. La flèche siffla et… Manqua complètement sa cible !  Un concert de rire explosa alors derrière l’archer infortuné.Nichollas,LucasetJoshua, ses trois meilleurs amis riaient à gorge déployée, assis tous trois sur un tronc d’arbre abattu. _ p tent ’exclamaNichollasentre deux fous rires. Je croyais que cela  Alors, monsieur le ré ieux ! S allait être du gâteau cette cible là !  Il a même dit qu’il pouvait l’avoir les yeux fermés ! AjoutaLucas. _ _Je suis même sûr queKellyn’aurait pas raté cette cible, elle ! RenchéritJoshua, comme si les railleries des deux autres ne suffisaient pas.
 Une seconde vague de rire prit le trio qui manqua de tomber à la renverse du tronc sur lequel ils étaient assis.Elhroïmen se grattant la tête, les moqueries de ses amis l’irritaient quelquessourit peu, mais il aurait agis de même dans le cas contraire. Et puis il devait admettre qu’il avait un peu trop fait la fine bouche quelques minutes plus tôt… Il regarda encore se balancer de gauche à droite la cible qu’il venait de rater et eut quand même du mal à croire qu’il avait put manquer une cible aussi facile à atteindre. Il en avait déjà eu d’autre bien plus difficiles que celle-là pourtant… Le jeune homme attribua finalement cette maladresse au stress auquel il était soumis depuis un certain moment à cause de l’annonce faite de l’arrivée imminente de la milice impériale àHolyfield, sa ville, dans le cadre d’une opération de recrutement. Et il ne savait toujours pas quelle décision prendre entre s’engager dans la milice pour devenir archer ou bien rester avec ses parents et devenir guérisseur comme eux… _C’est bon, vous avez raison les amis, je l’ai bien cherché ! Dit finalementElhroïm. J’avoue avoir fait la fine bouche… Mais quand même la remarque surKelly, c’est tout de même exagéré…   Joshuase rapprocha de lui en souriant. _Bien sûr, nous savons tous très bien que tu es l’archer le plus adroit de tout le sud de l’empire. Dit-il en lui tapotant l’épaule. _N’exagères pas, intervint alorsLucas. Tu risques de lui faire attraper la grosse tête pour rien, Elhroïmles recruteurs de la milice… (Lucas descenditest bon, mais il en faut plus pour épater du tronc d’arbre) Maintenant, il est temps je crois de rentrer en ville. Il est presque midi et je ne tiens pas à avoir de problèmes avec mes parents, ni avec les vôtres d’ailleurs.   Elhroïmflèche qu’il avait égarée tandis que les autres se mirent àpartit alors chercher la ramasser les boucliers et les épées qui jonchaient le sol de la clairière, l’aire d’entraînement qu’ils s’étaient choisis. Il s’enfonça alors dans la forêt et trouva la flèche après une dizaine de mètre de fouille. Elle s’était plantée contre un arbre. Le jeune garçon la retira avant de caresser le tronc. _  Je suis désolé mon vieux, soufflaElhroïmà l’intention de l’arbre.  C’est alors qu’il sentit un parfum étrange et perçu un mouvement vers sa droite. Il regarda dans cette direction, mais comme il ne se passa plus rien, il retourna à la clairière après quelques minutes. _Mais pourquoi t’as mit si longtemps ? Lui demandaNichollaslorsqu’il réapparu aux yeux de ses amis.   Elhroïmleva les épaules et montra la flèche à ses amis. _ t pa planter loin, j’y peux rien. Se contenta-t-il de répondre.  Elle étai rtie se  Les autres avaient déjà chargé tout le matériel sur la monture deNichollas, un vifneleriau pelage noir du nom deTiti’s.  Découverts à l’arrivée des hommes dans le continent deDerkat, lesnelerisétaient des animaux puissants, à mi-chemin entre le lion et le cheval, ils possédaient les caractéristiques des deux animaux. La vitesse, l’endurance et l’intelligence du cheval ; la puissance, le charisme et le majestueux du lion. Aussi grand qu’un cheval, son dos avait la même concavité et le reste de son corps présentait parfois quelques similitudes. Par contre ils avaient la tête féline des lions et étaient coiffés de la même crinière royale. Leur courage et leur férocité au combat faisaient qu’ils étaient préférés aux chevaux dans les champs de bataille, cependant, ils étaient bien plus difficiles à dompter.  Une fois qu’ils furent certains d’avoir tout rangé, les quatre compagnons quittèrent la clairière et prirent la direction deHolyfield. Durant le trajet du retour,Elhroïmregardait les arbres et
écoutait attentivement le bruissement des feuilles secouées par le vent… Quelque chose ne tournait pas rond… Le vent ne soufflait pas comme à son accoutumée en cette saison, quelque chose dans l’atmosphère semblait changé. Un mauvais présage ? Pas si sûr : Il ressentait une étrange sensation de chaleur dans le cœur, comme si quelque chose de bien allait lui arriver…  Le jeunerazkainne chercha pas trop à comprendre, et de toutes façons, l’étrange impression venait de se dissiper.Elhroïm Link, sans savoir pourquoi ni comment, partageait une étrange communion avec la nature. Lorsqu’il se retrouvait seul au milieu d’elle et qu’il se concentrait bien, il avait la quasi-certitude de pouvoir sentir tout ce qu’il se passait autour de lui. Il entendait les battements d’ailes des papillons, le bruit de la chute d’une feuille morte jusqu’à ce qu’elle touche le sol, les grattements des termites rongeant le bois. Il semblait également sentir que les arbres, les feuilles, les fleurs et même la pierre communiquaient entre eux dans un langage qui lui était pour l’instant inconnu.Elhroïmétait le plus sensible de la bande, certainement à cause de ces dispositions. Parfois, ses amis lui reprochaient également le fait d’être trop naïf avec les gens, lui-même en était conscient, mais se bornait à croire qu’il y avait toujours du bon en chaque être humain. Agé de 16 ans, il avait un visage poupin qui le faisait toujours paraître plus jeune qu’il ne l’était vraiment. Noir de peau, les cheveux crépus, il avait le regard souvent questionneur (parfois charmeur lorsqu’il croisait celui d’une fille) et avait la plupart du temps l’air évasif, perdu. Il était également assez mignon et en faisait craquer plus d’une bien qu’il était la majeur partie du temps la tête trop dans les nuages pour le remarquer.   Joshuales trois, était assez proche de lui de caractère, même s’il était, son meilleur ami parmi beaucoup plus extraverti que lui et qu’il était également un véritable bourreau des cœurs, collectionnant les conquêtes amoureuses.Joshuaétait lui aussi âgé de 16 ans et avait la même couleur de peau qu’Elhroïm(dans un teint un peu plus clair) mais il était aussi beaucoup plus grand. Ses cheveux étaient teints en rouges terre, comme le faisaient les gens appartenant à l’ethnie desouzinspeuple légendaire renommé dans tout l’empire pour leur bravoure, leur force, et leur adresse en combat. Le père deJoshuapar ailleurs était le plus grand forgeron-maître d’arme de la province deYoons-Ham, des gens venaient de toutes les provinces de l’empire pour lui commander des armes ou pour prendre des cours avec lui. Le grand frère deJoshua,Hawk, était lui aussi très doué et avait intégré deux ans auparavant une unité d’élite de la milice. Joshuasuivait les traces de ce dernier et passait la majeure partie de son temps à s’entraîner à la maîtrise des armes blanches (lorsqu’il n’était pas entrain de draguer). Aux yeux d’Elhroïm, il était déjà très talentueux, plus que son grand frère au même age, même siJoshuapensait plutôt le contraire.   Nichollaslui était un an plus vieux qu’, ElhroïmetJoshua. Il avait à peu près la même taille qu’Elhroïm. Il avait de beaux cheveux noirs qui lui retombaient sur les épaules et il avait le plaisir de laisser parfois certaines mèches rebelles lui passer sur son visage, devant ses yeux bleu ciel. Fils d’une guérisseuse, il vivait avec sa mère et sa petite soeur dans la maison de son grand-père décédé plusieurs années auparavant au cours d’une expédition dans la forêt d’Orcani, située au Nord Est deHolyfieldécurie que leur avait laissé son grand-. Il s’occupait également d’une père, à l’origine de sa passion pour la cavalerie. Il aimait par-dessus tout son neleriTiti’sdont il ne se séparait que très rarement.Nichollasle plus sage et le plus intelligent de laétait de plus, bande, ce qui faisait de lui un fin stratège.  Après une dizaine de minutes de marche, le groupe quitta enfin la forêt et déboucha sur une immense savane qui s’étendait à perte de vue, la plaine dorée deYoons-Ham, connue dans tout le continent pour sa beauté unique. A environ cent mètres d’eux, une grande route pavée traversait
la savane, tel un serpent de pierre ondulant à travers un grand tapis vert et jaune or. Ils prirent la direction du Sud. Déjà on apercevait au loin une haute muraille grise avec des tours au sommet desquels étaient planté des drapeaux couleur écarlates, les remparts de la ville d’Holyfield. _ çLucas, l’air pensif. Hier j’ai surpris une conversation  Au fait, les amis. Commen a qu’entretenait mon père avec le capitaine de la garde de la cité,Karl Isgra. C’est au sujet de la tournure négative qu’on prit les relations entre notre empire et la républiqueTyphon. Il y a deux semaines, à la frontière Sud-est, une escarmouche a failli éclater entre deux groupes armés qui se sont rencontrés par accident. Nous sommes passés à deux doigts de la guerre.  La bonne humeur d’Elhroïms’évanouit à ces mots, il avait oublié depuis quelques temps cette histoire. Lestyphonset lesrazkainsrevendiquaient mutuellement une parcelle de terre neutre qui séparait les deux territoires. Le contentieux était si vieux qu’on ne savait plus très bien qui l’avait revendiqué le premier ni sur quelle base, néanmoins, cela créait de grosses tensions entre les deux pays. Fort heureusement, aucune goutte de sang n’avait été versé de chaque coté depuis le début de la crise.   Lucasaimait de temps en temps parler de politique. Cela était un peu normal puisque son père, riche comte de la région avait plusieurs fois été délégué ministériel et conseiller de l’empereur lui-même. Cependant,Lucasn’appréciait pas trop la vie triste et monotone de son palais, ni les ridicules banquets, les courtisanes de son père tous plus hypocrites les uns que les autres et l’absurde suffisance de certains autres membres de sa famille. Tout cela le rebutait, il préférait en revanche faire des randonnées dans les alentours sauvages deHolyfieldavec ses amis. Il se passionnait également pour la magie et rêvait d’être un jour magicien de l’améthyste.  Plus grand et élancé que tous ses amis,Lucasavait les cheveux châtain clair et les yeux verts. Il était également le plus âgé (19 ans) et avait un grand sens du leadership, ce qui faisait en quelques sorte de lui le « chef » de la bande. _Je me demande à quoi peuvent bien ressembler lestyphons, déclaraJoshua, tirantElhroïmde ses pensées.   Nichollasleva les sourcils d’étonnement et regardaLucasqui paraissait lui aussi étonné. _Quoi ?! Ne me dis pas que tu n’as jamais vu de typhon ! S’exclama-t-il, il se tourna vers Elhroïm. Et toi t’en as déjà vu n’est-ce pas ?   Elhroïmfit un « non » de la tête en guise de réponse.Lucas, heureux de pouvoir partager son savoir avec ses amis s’empressa de leur faire une description. _Lestyphonsfont partit des plus belles créatures pensantes deDerkat! On dit que les nox sont encore plus beaux, mais je n’en ai pas encore vu pour pouvoir en attester. Leurs yeux sont magnifiques lorsqu’ils vous regardent, vous êtes émerveillés par leur beauté avant que la profondeur de leur regard vous fasse baisser les yeux. _ e parler de leur quaNichollas.  Leur voix ! T’as oublié d voix ! Remar _Oui, je sais ! Mais attends ! ProtestaLucas. Leur voix est plus belle et beaucoup plus envoûtante que toutes les plus belles mélodies de l’empire. _Pfff, grimaçaNichollas, Je l’aurais dit mieux que cela moi !  Tu voulais que je le dise comment ?! _  Le ton n’était pas assez lyrique à mon goût… _   Lucasvoulut protester, maisElhroïmde plus en plus intrigué par les descriptions de son ami, posa une nouvelle question : _Quelle est la couleur de leur peau ?
_Ils sont aussi différents que nous, répondit cette foisNichollas. Ils peuvent être d’un beau noir, comme l’ébène ou bien d’un rose chair… Je n’ai pas eu de contact avec leur peau, mais je n’ai décelé aucune impureté sur celle-ci. _ j’aimer  Comme ais en voir ! DitJoshua, rêveur.  Les quatre amis approchaient déjà le pont-levis Nord deHolyfield.Nichollasleva les épaules et déclara : _C’est tout à fait possible, qui sait ? Quoique avec toutes ces tensions diplomatiques, la seule façon dont vous risquez de les découvrir, c’est avec une épée à la main, un regard furieux et certainement pas avec de bonnes intentions ! _Vous n’aurez pas le temps d’apprécier leur beauté, on dit d’eux qu’ils sont de formidables combattants, ajoutaLucas.   Elhroïmau fond de lui-même se mit à rêver de rencontrer un jour ce peuple magnifique, et si possible de façons pacifiques. Il dut cependant accepter à contrecœur qu’il puisse y avoir une guerre contre eux si la souveraineté de l’Empire razkainétait bafouée…  Il s’arrêta soudain de marcher tandis que ses trois amis franchissaient l’entrée de la ville. Le jeune garçon se retourna pour observer le paysage, la savane deYoons-Ham. Cela ne faisait aucun doute, le souffle du vent avait changé, mais sans savoir pourquoi il eut un bon sentiment. _Mais qu’est-ce que tu fabriques à la fin ?! Lui hurla alorsJoshua. Tu veux rester dehors ou bien ? _J’arrive, j’arrive. FitElhroïmen courant pour rejoindre ses amis.
* * *   
_ j urs pa  Toral de retour ? s, notre fille n’est tou o _ jours pa ép ditToralavec une pointe d’inquiétude dans la voix.  Non, tou s. R on   Sunylleksouffla. Cela faisait déjà deux heures queNaëlgrid, sa fille, avait disparu. Tout le monde au camp était inquiet, en commençant par elle-même.Liphaineétait bien partie à sa recherche, mais c’était il y avait plus d’une heure. _ apprendre à mieux  Il faut contrôler votre fille. DitYlorin amère. Elle nous met tous, d’un ton en danger avec ses bêtises !   SunyllekfoudroyaYlorindu regard ;Noïl, son époux intervint alors. _Veuillez pardonner mon épouse, dit-il. C’est le stress qui la rend nerveuse…   Sunylleksoupira. _Oui, je comprends.  La jeune femme reconnue qu’Ylorinavait tout de même raison. Elle aurait du être plus stricte avecNaëlgrid; c’était un danger pour elle et les siens de se retrouver en plein territoirerazkain et de surcroît dans une forêt aussi lugubre. Mais elles ainsi que ses congénères qui se trouvaient là n’avaient d’autres choix. Il en allait de leur propre vie ainsi que de l’avenir, de la stabilité de la confédération typhon_Peut être que nous aurions dut le leur dire, hésita-t-elle. _Non,Sunyllek! ProtestaToralleur dire. Nos enfants ne méritent pas de. Nous ne devons rien supporter toute la pression qui pèse sur nous. _Ton mari a raison, ditNoïl; et puis leurs joies me. Elles n’ont pas besoin de savoir tout cela remontent le moral et me donnent la force de continuer. _Je sais,Noïlde se mettre en danger si elles ne sont pas prudentes.. Mais elles risquent aussi
 Lestyphonstous, le sens du vent avait changé, les filles étaient entrain de revenir. Mi-se turent elfes, mi-humains, lestyphonsavaient comme particularité la maîtrise de la magie du vent. Ils avaient le pouvoir de communiquer par l’intermédiaire de celui-ci, de déplacer des objets à distance et même de voler. Vivant dans d’immenses cités volantes, leur territoire était situé au Sud-est de l’EmpireRazkain.  Les deux jeunes semi elfes arrivèrent près de leurs congénères en volant et atterrirent au milieu du groupe avec grâce.Naëlgridenfant qui venait de faire une bêtise et quiavait la mine d’une savait qu’elle allait se faire gronder. _Je vous demande pardon, dit-elle d’une voix à peine audible.  Sa mère la regarda avec colère. _Tu te rends compte de ce qu’il aurait pu t’arriver ?! Nous ne sommes pas chez nous ici !   Naëlgridbaissa les yeux. _Mais qu’avais-tu donc dans la tête, ma fille ? DemandaToral. _Je voulais juste explorer les environs, père, c’était imprudent, je le reconnais. _Tu aurais pu nous prévenir, au lieu de disparaître comme tu l’as fait ! Ajouta encoreSunyllek. Nous nous sommes fait un sang d’encre.  Une fois de plus, la jeune fille afficha une mine confuse. Sa mère la fixa encore quelques secondes avant de se tourner versLiphaine.  Où l’as-tu retrouvée ? _ _A environ deux kilomètres d’ici, près d’une clairière, réponditLiphaine, intimidé par le regard deSunyllek. Je l’ai surprise entrain d’espionner quatre jeunesrazkain… Elle s’est même amusée à dévier le tir de l’un d’entre eux… Tous les adultes présents regardèrentNaëlgridair ahuri, cette dernière se contenta ded’un lancer un regard noir àLiphaine. _Espèce de cafteuse ! Lui lança-t-elle. _Désolée, mais c’était trop imprudent. Rétorqua Liphaine. Ce coup-ci je ne peux pas te couvrir.  Naëlgrid croisa les bras et fit la moue, Liphaine haussa les épaules d’indifférence. Sunyllek s’apprêta à lâcher une volée de remontrances à sa fille, mais Toral intervint.  Cela suffit pour le moment. Dit-il. Nous devons rejoindre les autres au camp et de surcroît nous _ devons dissimuler le Ty Simus.  Naëlgrid sembla être soulagée par l’intervention de Toral. Mais ce dernier se tourna vers elle avec un regard sévère. _Quant à toi, je règlerais ton cas plus tard !  Les typhons prirent alors le chemin de leur camp, traversant avec précaution la forêt. Toral et Sunyllek fermaient la marche. _Cette fille est décidément intenable, dit Sunyllek à son époux.  Ce dernier sourit.  Elle me rappelle quelqu’un. Répondit-il en lui lançant un regard moqueur. _  Je n’étais pas aussi inconsciente à son âge ! _ _Vous avez le même caractère, pourtant. Vous deux vous n’en faite qu’à votre tête…  Sunyllek sourit, il était vrai qu’elle aussi elle avait l’habitude d’agir sur de simples coups de tête, sans se soucier de l’opinion des autres. Toral, lui était un typhon beaucoup plus réfléchit, c’était en partie pour cela qu’elle l’avait épousé. Malheureusement leur fille Naëlgrid avait hérité du caractère de sa mère… _En parlant d’agir sur un coup de tête commença-t-elle en levant la tête vers la cime des arbres. Viens avec moi !
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